Chapitre 13

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― Je te le jure, reprit-il, je n'ai jamais approché une de ses conquêtes depuis ma connerie à seize ans. Chaque fois que je le vois avec une fille ou que j'apprends qu'il a une relation, je m'arrange pour me moquer et lui faire croire qu'elle m'intéresse. Je lui lance des sous-entendus, comme quoi je n'ignorerais rien de leur anatomie, mais ce ne sont que des mots ! De la provoc' ! Je ne les ai jamais approchées, je te jure.

À la colère succédait la stupéfaction.

― Mais pourquoi, bon sang, pourquoi continues-tu à l'emmerder comme ça ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ??

― Rien. Il n'a rien fait, mais c'est plus fort que moi. Je t'en prie, Céline, ne te mêle pas de ça. C'est entre lui et moi.

Je soupirai bruyamment, les yeux au ciel. Je voulais le croire, de tout mon cœur, mais il était si... exaspérant !

― Comment veux-tu que je te fasse confiance ? lançai-je. Pourquoi ai-je toujours l'impression que tu t'es servi de moi ?

Maël se rapprocha vivement. Je reculai d'un pas, heurtai le mur. Il posa ses mains dessus, de chaque côté de ma tête. Il se pencha, son visage à quelques centimètres du mien.

― Je te jure sur tout ce que j'ai de plus cher que tout ce que je t'ai dit hier, je le pensais, murmura-t-il. Quand je t'ai aperçue, à cette terrasse avec lui, quelque chose m'a frappé en toi. Pas seulement ta beauté, mais ton regard. Et quand je t'ai revue, cette impression s'est confirmée. Je te désire comme jamais, Céline. Pour la première fois une nana me rend dingue, au point de vouloir la revoir à tout prix. Yann ne t'a pas menti, il t'a seulement répété les bobards que je lui raconte. Je suis peut-être cinglé, mais je tiens à toi. Je ne t'ai jamais menti. Bon, à part pour son troisième testicule.

Je me mordis la lèvre pour étouffer un gloussement. Il fallait vraiment qu'il rajoute ça ? Ce n'était pas le moment ! Il tentait lui-même de retenir un petit sourire.

Je repris le contrôle et poussai un grand soupir.

― Écoute, Maël... Je veux bien te croire, mais j'ai besoin d'un peu de temps. S'il te plait, laisse-moi...

Je me redressai pour me dégager. Son expression devint à nouveau inquiète, alarmée. Il enleva ses mains mais resta face à moi.

― C'est vrai, je te jure !

― Oui, oui, d'accord, mais...

― Bordel, ne me rejette pas à cause de ce connard !

― Ce n'est pas ça..., tentai-je.

― Quoi qu'il t'ait dit, ne le crois pas ! Ne me rejette pas, je t'en prie... Ou au moins, pas à cause de ce cet enfoiré !

L'accent de détresse me toucha en plein cœur. Je le dévisageai, interdite. Ses deux mains se plaquèrent de nouveau de chaque côté de mon visage. Son nez effleura le mien, son souffle caressa ma bouche. Je fixai ses pupilles vertes, pétrifiée – et haletante. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres, son regard me brûlait. Une chaleur que je connaissais bien envahit mes joues. Non, pas maintenant... Mon cœur battait à tout rompre, tandis qu'une boule de désir envahissait chaque parcelle de mon corps.

― Tu me jures, soufflai-je, que tu n'as jamais dragué ni approché une seule de ces filles... ?

― Je te le jure, Céline, murmura-t-il, ses yeux descendant sur mes lèvres. Sur ma vie, je ne veux que toi, ne désire que toi.

― Tu as dit que tu ne voulais pas t'attacher...

― C'est toujours le cas. Je veux juste continuer à passer du bon temps avec toi, et seulement toi...

Tout dans son comportement me disait le contraire, mais je lui laissai cette illusion... Ses lèvres frôlèrent les miennes, tentatrices. Mais comme je levai le visage, il recula légèrement, le regard malicieux.

― Dis-moi que tu en as envie...

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mes joues étaient une vraie fournaise.

― J'en ai envie...

― De quoi ?

― Maël, bon sang... !

Un fin sourire étira ses lèvres, qu'il gardait hors de portée. Je rendis les armes, gagnée par son espièglerie.

― Je veux que tu m'embrasses, maintenant. Mais c'est à charge de revanche.

― Tout ce que tu voudras..., souffla-t-il en m'embrassant enfin.

Mes lèvres accrochèrent les siennes, nos langues s'enroulèrent, nos souffles se mêlèrent. Je gémis en passant mes bras autour de son cou. Il me serra dans les siens, fermement, possessif. Je me retrouvai plaquée contre le mur, envahie par une vague de désir impérieuse. Plus que ses lèvres, j'avais besoin de le sentir tout contre moi, en moi.

Sans cesser la danse enivrante de ses lèvres sur les miennes, Maël fit glisser ses mains le long de mon corps, en de longues caresses langoureuses et sensuelles. Je décollai ma bouche pour exhaler un long soupir de plaisir, les yeux fermés. Ses mains se firent plus entreprenantes. Réprimant un grognement il attrapa mes seins et les malaxa à pleines mains. J'agrippai ses épaules et me frottai contre son bassin en réponse. Rapidement, il passa ses mains sous mon pull, écarta les bonnets de mon soutien-gorge et attrapa mes seins dont il pinça délicatement les tétons. Je gémis de plus belle, laissant la chaleur de l'excitation m'emporter.

J'ouvris les yeux et fixai ses pupilles affamées, dévorées de désir. Sans le lâcher du regard, je descendis une main et caressai fermement la protubérance de son entrejambe. J'entamai des vas-et-viens appuyés, auxquels il répondit en serrant plus fort mes seins, les yeux fermés, tête en arrière. Il se mordit la lèvre inférieure pour étouffer en vain ses propres gémissements. Le son rauque et sensuel de sa voix emplie de désir acheva de me faire perdre la tête...

Fébrilement, je baissai sa braguette et écartai les pans de son jean. Je glissai la main dans son boxer, attrapai son membre dur. Ses mains se crispèrent sur mes seins, presque douloureusement. Il dut s'en rendre compte, car il les lâcha pour m'attraper la tête et m'embrasser avec une ardeur renouvelée. Je le branlai doucement, lentement, savourant la douceur et la finesse de sa peau.

Finalement il rompit notre baiser, et entreprit à son tour de m'enlever mon jean. J'ôtai vivement mes bottines, soulevai les pieds pour l'aider à faire passer le pantalon et la petite culotte. Dès qu'il remonta à ma hauteur je baissai son boxer, libérant son sexe dressé. Je voulais le sentir encore entre mes mains, mais il se dégagea, et enleva son blouson après en avoir sorti la pochette d'une capote. Le blouson tomba à terre, et en quelques secondes le bout de latex était mis en place.

Enfin, il se colla de nouveau à moi et me souleva par les fesses. J'enroulai mes jambes autour de sa taille, cambrant le bassin pour mieux me rapprocher. Maël me plaqua contre le mur, une main derrière mon dos pour amortir sa dureté, une autre guidant son membre vers ma fente. J'étais trempée, impatiente de le sentir enfin me remplir.

Mais au lieu de s'enfoncer, il joua quelques secondes à caresser mes grandes lèvres du bout de son gland.

― Tu le veux ? souffla-t-il à mon oreille.

Je me mordis la lèvre. Ce mec me rendait dingue !

― Oui ! haletai-je. Je t'en prie, b... prends-moi !

Son regard s'éclaira d'une lueur soudaine.

― Redis-le...

― Prends-moi...

― Non, l'autre... Je veux te l'entendre dire.

Je le fixai dans les yeux, grisée par l'excitation que j'y lus.

― Baise-moi.., fis-je de ma voix la plus rauque possible.

Il emprisonna mes lèvres dans un grognement sourd et me pénétra.


Aimer, rire... survivre (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant