― Maël, j'ai tellement envie de toi..., murmurai-je. Tu m'as tellement manqué, toutes ces nuits, tous ces soirs, chaque minute sans toi. Emmène-moi, je t'en prie...
Il prit une longue inspiration, et souffla à mon oreille :
― Tu veux me rendre dingue, c'est ça ?
Je ris doucement. Il resserra son étreinte.
― J'en conclus que tes règles sont déjà finies... ?
― Euuuh..., en fait ce n'était pas vrai, je n'étais pas prête à te revoir..., avouai-je piteusement.
― Je vois. J'ai bouleversé tous tes plans en débarquant à l'improviste, hein ? Tu n'as pas eu le temps de cacher cette foutue boîte...
Je levai un regard inquiet vers lui, prête à renouveler mes excuses, mais l'amusement qui brillait dans ses prunelles vertes me rassura. Il m'embrassa avec force, puis releva la tête pour vérifier que nous étions bien seuls sur le parking. Rassuré sur ce point, sa main glissa le long de mon dos, et vint agripper mes fesses. Je me blottis contre lui, collant mon bassin contre son entrejambe. Une bosse s'y formait déjà. Les battements de mon cœur s'accélérèrent, une boule de chaleur monta depuis mon intimité.
La main baladeuse descendit jusqu'au bord de ma jupe, se faufila en dessous. Un courant d'air glacé aussi, mais je l'ignorai, blottie contre lui. À tâtons, il découvrit le rebord en dentelle de mon bas, la jarretelle qui le maintenait. La respiration haletante, son autre main descendit à son tour pour agripper ma fesse. J'enfouis mon visage, rouge d'excitation, contre sa poitrine qui se soulevait par saccades.
Sa première main caressa ma cuisse, remonta... et ne rencontra rien d'autre que ma peau douce. Il se figea.
― Bon sang ! souffla-t-il. Tu veux vraiment me rendre dingue ?
Je lui jetai un rapide coup d'œil, fière de mon coup. Il retenait son souffle, les joues rouges tout à coup.
― Ça fait partie de ma tactique pour te reconquérir, souris-je en l'embrassant dans le cou.
― Allumeuse...
― J'ai eu un bon maître..., répliquai-je.
Il gémit dans mes cheveux, tandis que ses deux mains passaient sous ma jupe et pressaient mes fesses contre son érection manifeste. Je lâchai un gémissement à mon tour, cramponnée à lui, les joues embrasées, haletante.
― Maël, je t'en prie, emmène-moi... Prends-moi, baise-moi, tout ce que tu voudras, mais j'ai besoin de sentir ta queue en moi...
Ses mains se crispèrent.
― Tu veux vraiment vraiment me rendre dingue ?
J'entendais son cœur cogner fortement dans sa poitrine. Au moins aussi fort que le mien.
― Monte, vite, avant qu'on nous accuse d'attentat à la pudeur..., fit-il en me poussant vers la moto.
Les visages en feu, les respirations saccadées, nous montâmes en moto dans un même mouvement, pressés par l'urgence de notre désir. Assise derrière lui, je me collai le plus possible contre son dos, les bras enserrant sa taille – le koala avait retrouvé sa branche !
Il prit la route à toute allure, ralentissant seulement quand la signalisation l'imposait. Je me grisais de son corps contre le mien, indifférente à ma jupe qui se retroussait, jusqu'à laisser apercevoir le bord de mes bas. Peu importait. Je collai mon sexe déjà humide contre ses fesses, avide de le sentir contre moi. À un feu rouge, je ne résistai pas à la tentation de descendre l'une de mes mains jusqu'à son membre durci, que je caressai. Il grogna, ses mains se crispèrent sur les poignées de sa moto.
― Bon dieu, Céline, tu veux qu'on ait un accident ? Attends qu'on soit chez moi, je t'en supplie... Après tu pourras me faire tout ce que tu voudras, mais par pitié, garde tes mains où elles doivent être !
C'était dit sur un tel ton de supplique que je pouffai de rire dans son dos. Il redémarra au feu vert et je rangeai sagement mes mains sur sa taille. De toute façon nous arrivions déjà.
Nous montâmes jusqu'à son appartement sans nous embrasser mais à toute vitesse. Dès qu'il ouvrit la porte, j'eus seulement le temps de me débarrasser de mon sac à main et de mon blouson avant qu'il me plaque fougueusement contre le mur. Ses bras m'enlacèrent, j'agrippai ses épaules, sa bouche s'abattit sur la mienne. Il glissa un genou entre mes cuisses, se frotta contre mon bassin. Je gémis en plantant mes ongles dans son pull.
Puis il s'écarta brièvement, le temps d'attraper les bords de mon pull pour me l'enlever par le haut, rapidement, avec ce même sentiment d'urgence. Mon soutien-gorge le rejoignit aussitôt à terre. Je le plaquai à mon tour contre le mur de l'entrée. Il se laissa faire, m'abandonnant l'initiative avec plaisir.
― Enlève-moi ce pull, grognai-je tandis que je m'attaquai à la boucle de sa ceinture.
Il obéit aussitôt, et se retrouva torse nu au moment où son jean tombait sur ses chevilles. Son grand tatouage tribal m'apparut à nouveau, enveloppant son pectoral gauche, son épaule et son bras. Les courbes de ses muscles ainsi soulignées me donnèrent envie de les lécher... Plus tard.
Maël allait se baisser pour enlever ses baskets et se débarrasser du pantalon, mais je l'en empêchai. Pas le temps. L'essentiel était déjà découvert. Je baissai son boxer – blanc à ceinture rouge – et attrapai son sexe tendu dans ma main. Sans lui laisser le temps de réagir, je tombai à genoux et pris son sexe en bouche. Il était large, dur, tendu à bloc.
Maël sursauta brusquement et m'écarta aussitôt par les épaules :
― Non Céline ! Attends, je vais mettre une...
― Non ! le coupai-je, autoritaire. Je veux goûter ta peau sans latex !
― Je ne peux pas...
― Si, tu peux ! Je ne sentirai jamais ton sexe dans le mien sans un bout de plastique entre nous, alors laisse au moins ces lèvres-là connaître la douceur de ta peau, te lécher, te goûter, t'engloutir.
― Céline...
― Tu prends bien ton traitement comme il faut, non ?
― Oui, mais...
― Ton médecin t'a déjà dit que ta charge virale était indétectable ?
― Oui, mais enfin...
― Alors ton potentiel de contamination est très faible.
― Peut-être, mais il y a toujours...
― Oui, il y a toujours un risque. Je sais. Mais je te promets d'essuyer soigneusement la moindre goutte de sperme qui pointerait son nez. Contrairement au souhait de beaucoup de mecs, je n'avalerai rien, promis juré.
Il me dévisageait en se mordant la lèvre, agenouillée, la bouche si proche de son membre... Je ne lui laissai pas le temps de protester davantage. J'engloutis son sexe en entier et le léchai de toute ma langue.
Un long gémissement jaillit de ses lèvres, puissant, primaire, tandis qu'il renversait la tête en arrière et fermait les yeux, les mains accrochées dans mes cheveux.
― Oooooooh... Putain de merde, c'est trop...
Je levai les yeux vers lui autant que je le pouvais. La bouche entrouverte, il haletait, le visage crispé sous le plaisir. Je me retirai très lentement, prenant le temps de bien savourer la douceur et la finesse de sa peau, sa dureté implacable, son gland totalement découvert, avant de redescendre.
Il souffla profondément, le visage rouge d'émotion, et baissa le regard vers moi.
― Bon Dieu, c'est tellement bon... Oh merde...
Je restai un instant déconcertée par la force de sa réaction, puis compris.
― C'est la première fois que tu laisses une fille le faire sans capote... ?
Il hocha la tête, haletant.
― Enfin c'est arrivé deux fois, avant ma contamination, mais c'est si loin..., souffla-t-il. Putain ma belle, ta langue est si humide, presque râpeuse, et ta bouche si chaude... Tu me rends fou...
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Aimer, rire... survivre (Tome 1)
RomanceQuand Céline rencontre Maël, ses beaux yeux verts la marquent immédiatement. Fantasque et exubérant, le jeune homme au rire sonore croque la vie à pleines dents. Cependant, une haine tenace l'oppose à son frère Yann, depuis l'époque où Maël séduisit...