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Je renverse ma tête en arrière dans un mouvement sec, j'avale et j'ai fini la bouteille.

Cela fait trois heures que j'ai quitté Ophélie à cause d'Alexia -alors que je pourrais être en train de la baiser, deux heures et demi que je suis chez moi et dix minutes que j'ai entamé la bouteille que je viens de finir.

Mon portable ne cesse de vibrer: ma meilleure amie me traite de tous les noms d'oiseaux pour que j'arrête de boire, de me gaver de médocs ou qu'importe ce que je fais -tant que c'est mal pour elle-, pendant qu'Alexia me harcèle d'appels dans l'espoir que je cesse de lui résister. Ma vie est géniale.

J'attrape mon cellulaire, mon paquet de cigarettes et je sors de chez moi ; la fatigue est là mais je ne saurais dormir et je veux m'amuser un peu.


Je branche des écouteurs à mon téléphone, m'en enfonce un dans l'oreille droite et laisse l'autre pendre dans le vide tandis que l'instru d'Amnésie commence.

Je porte le fruit d'une potentielle addiction à mes lèvres et je l'allume avant d'entamer le chemin, direction la boîte de nuit située à trois rues de chez moi.

Pourquoi est-ce que je marche alors qu'une moto m'attend tranquillement dans mon garage ? Tout simplement parce que je ne sais même pas dans quel lit je finirais la nuit ; ma règle n°1 stipule qu'aucun coup d'un soir ne doit être mené chez moi, ce qui évite bien des problèmes.

* * *

- Eh, Alicia ! J'ai failli perdre tout espoir de te voir, tu nous faisais la gueule ?

Je viens d'entrer, me dirigeant immédiatement vers le bar ; j'ai soif.

Pourquoi le barman est-il si familier avec moi ? Eh bien, disons simplement que je suis une habituée des lieux.

Je secoue la tête, riant légèrement.

- Eth', le jour où je vous ferais la gueule n'est pas prêt d'arriver, tu le sais bien. C'est pas parce que j'ai été virée une fois que je vais tourner le nez. Je me suis battue, les règles sont les mêmes pour tout le monde.

- Je suis rassuré alors ; bon nombre de gens se serait vexé, dans cette situation, sourit-il.

- Ce qui risque de me vexer, c'est plutôt que tu me foute dans le même sac qu'eux sans même m'avoir servi un verre, le taquiné-je.

- Bien sûr, je t'amène ça tout de suite, on commence en douceur avec une Vodka ?

- Mmh.. Non, whisky, s'il te plaît.

- Dis donc, tu n'as pas le temps ce soir ! Il rit.

- Disons que je me suis fait une mise-en-bouche chez moi.

Il sourit et m'indique d'un coup de menton de regarder derrière moi, je m'exécute et découvre une demoiselle se dirigeant vers nous, l'air peu assuré.

Sa démarche est féline, son joli corps est moulé dans une robe foncée lui arrivant à mi-cuisses, sa peau semble être dans les tons du caramel et ses cheveux sont bruns, ondulés, quelque peu longs; ils doivent lui arriver au milieu de la poitrine.

Cute, jealous and bad. [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant