Cute, jealous and bad. [EN RÉÉCRITURE]

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- Mais tu te fous de moi ?! Je croyais que tu connaissais les environs !

- Je les connais autant que cette carte me le permet, poupée.

- Alors comment explique-tu que nous soyons au milieu de nulle part? On est censés être à l'aéroport depuis combien de temps?

- Depuis... Euh... Bah j'en sais rien en fait.

Je soupire. Cet être est vraiment exaspérant parfois. Je me pince l'arrête du nez.

- Bon, réfléchissons. Évaluons nos chances de croiser quelqu'un, hum... Je sais pas... On est dans le trou du cul du monde, sans portable -merci Jake-, sans montre, avec un copilote pourri et une carte inutile. Je sais pas, je dirais qu'on a environ 100% de chances de mourir ici? Supposé-je.

Le brun fait la moue en croisant les bras.

- Alors déjà je te rappelle que c'est toi qui voulais à tout prix faire un roadtrip, okay ? Je veux dire, merde Ali ! Tu peux pas être comme tout le monde, venir en vacances deux semaines et prendre un putain d'hôtel pour y séjourner, et une saleté d'avion pour partir ? "Oh, je veux faire un roadtrip, ça va être tellement cool! Tu verras Jake, ça va être génial ! " Imite-t-il cyniquement.

- Et toi alors? Tu crois que t'es mieux, Monsieur "je jette nos portables pour que ce soit encore plus cool et qu'on puisse faire le point! " ? Pourquoi t'as fait ça sérieux? Je veux dire, comment on appelle de l'aide maintenant tu m'explique? Rétorqué-je.

- Mais on aurait même plus de batterie! Ça fait trois mois, idiote!

- Trois mois et sûrement pas loin de quatre-vingt-dix bars parce que môsieur voulait baiser alors calme-toi va pas me dire que t'as pas eu du plaisir, Monsieur l'hyperactif sexuel!

- Et on en parle de toi, avec ton speed, tes spi, tes 2spi, tes rails de coc, tes joints, tes royals, tes shots et ta vodka? Une bonne baise t'aurait été plus utile!

- Et qui te dit que j'ai pas baisé ? T'étais bourré la moitié du temps! M'écrié-je.

- Et t'étais droguée l'autre moitié ! Crache-t-il.

Je l'observe durement. Il n'a pas tord, mais c'était plus fort que nous. Allez savoir pourquoi. Je soupire : à quoi bon s'engueuler, alors qu'on est dans la même merde, par ma faute avec mes lubies et la sienne avec ses conneries, pour on ne sait combien de temps? Chacun a sa part de responsabilité, alors ça ne sert à rien. Surtout qu'il va falloir se serrer les coudes.

Je lui fais part de mon point de vue, et il me prend rapidement dans ses bras pour me signifier qu'il approuve.

***

- Il fait bon.

- Ouais, répond-il.

Nous sommes actuellement allongés dans des sacs de couchage (toujours prévoir ça dans sa voiture), par terre, sur la route puisque personne n'y passe.

Il fait bon, il fait nuit et les étoiles sont nombreuses.

Même en pleine nuit, au milieu de nulle part, après trois mois sans elle, Riley me manque et mon premier souvenir d'elle devant moi est intact. Il revient toujours plus fort quand je ferme les yeux.