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PDV : Alicia

Riley vient de partir, j'ai cru apercevoir de la tristesse dans son regard. Mais au lieu de courir la rattraper, lui demander de rester et que nous nous expliquions, je suis dans un canapé face à celui dans lequel se trouve Aïda. Celle-ci regarde la télé, mais je n'arrive pas à m'intéresser à ce qui s'y trouve. Je suis bloquée dans mes pensées.

Je m'en veux, je lui en veux, je nous en veux.

Je n'arrive pas à croire qu'elle ait fait ça, que j'en aie les preuves et qu'elle fasse encore comme si elle ne s'en souvenait pas.

Menteuse.

Je dévisage Aïda depuis un long moment, alors elle tourne la tête vers moi.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Finit-elle par dire.

- Tu n'avais pas besoin de faire ça.

- Protéger mon amie ? Désolée si je m'inquiète pour t..

- Tu sais très bien que ce n'est pas de ça que je parle, articulé-je sans lui laisser le temps de finir sa phrase.

- Je voulais qu'elle comprenne.

- Ah, parce que c'est vrai que c'est à toi de savoir comment faire comprendre les choses à ma petite amie !

- Je préfère que ce soit moi qui t'embrasse plutôt que tu ailles embrasser une inconnue à 1h du matin alors que tu es complètement bourrée !

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire ?! M'écrié-je.

- Mais putain t'es mon amie ! Je m'inquiète pour toi,  moi !

- Eh bien elle aussi elle s'inquiète, figure toi ! Et avec tes conneries elle va croire que toi et moi... Et puis merde,  tu peux pas comprendre ! Hurlé-je.

J'attrape rageusement mes cheveux et tire dessus, cette histoire me rend dingue. De quel droit gère-t-elle mon couple à ma place ?

Je me lève et vais dans la chambre d'amis. Là, j'attrape mes affaires et les jette dans mon sac. J'entends Aïda à travers la porte, elle me demande ce que je fais. Je ne réponds pas, balance mon sac sur mon épaule et sors de cette maison sans lui jeter le moindre regard.

***

23h55

Je suis au bar, une fois de plus.

Ethan s'inquiète, encore.

Je lui demande de me servir un nouveau verre, comme toujours.

C'est le jour de repos d'Aïda, j'ai de la chance à ce sujet : je n'avais pas envie de me faire réprimander telle une enfant. Pas ce soir.

Je bois mon verre, perdue dans mes pensées, quand j'entends un bruit de fracas : une embrouille a dégénéré. Un videur court vers le lieu de l'altercation et je le vois revenir, un peu plus tard avec Riley d'un côté et Ava de l'autre. Il les jette dehors, je finis mon verre et sors.

- Sale pute !

Voici les premiers mots que j'entends en sortant : c'est Riley. Elle a craché ce groupe nominal à Ava, qui vient de monter dans un taxi. La demoiselle restante ne m'a pas encore vue, je m'éclaircis la gorge comme si ça allait m'aider à parler calmement.

Cute, jealous and bad. [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant