Cute, jealous and bad. [EN RÉÉCRITURE]

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Je hausse un sourcil d'incompréhension, elle me fait un clin d'oeil et retourne s'asseoir au sol. Les autres personnes présentes font de même et mes deux amies me demandent de m'asseoir entre elles, ce que j'accepte.

- Au fait Aiden, qu'est-ce que tu fais ici ? Demande Ethan. Tu n'étais pas censé te marier ?

- Et c'est fait, répond ce dernier. Mais elle s'est bourré la gueule, m'a dit qu'elle savait que je la trompais et qu'elle en faisait de même. Je ne la trompe même pas.

- Ça me rappelle quelque chose, me murmure alors Maddy.

Je grogne pour toute réponse, pendant qu'Aria me jette un regard de biais, comme si elle m'avait toujours haïe sans même me connaître. Je l'ignore et écoute Aiden parler de son couple foireux et de sa vie hasardeuse.

Après quelques minutes, je demande discrètement à Maddy où sont les toilettes, elle m'en indique le chemin et je m'y rends. Je fais ma petite affaire, me lave les mains et sors, ne remarquant pas tout de suite qu'une masse est derrière la porte.

- T'envoyais un sexto à qui ?

Je sursaute et me retourne, découvrant simplement deux yeux de vipère, me fixant comme si celle-ci souhaitait me tuer.

- Tu sais, lorsque je te vois mener ta petite vie tranquille sans remord, j'ai envie de te faire du mal, ajoute-t-elle.

- Mais de quoi tu parles ?

Elle rit, d'un rire cynique et s'avance vers moi tel un prédateur. Je la fixe : je ne comprends rien. Elle se penche alors à mon oreille.

- Tu vois absolument pas d'quoi j'parle ? Eh bah ouvre pas trop la porte de ton placard alors : tu pourrais être surpris... susurre-t-elle dans le creux de mon pavillon auriculaire. Ça va t'faire tout drôle le soir, où les choses que tu pensais avoir enfouies t'feront savoir qu'en fait, elles étaient là, juste là : planquées sous l'tapis.

Elle se redresse, me fait un clin d'oeil et entre dans les toilettes. Pensive, je retourne auprès des autres.

PDV : Ali

Ce soir, je m'ennuie. Je m'ennuie vraiment. À vrai dire, je m'ennuie d'elle. Elle a toujours fait chavirer mon coeur et je m'en veux d'avoir établi un premier contact avec elle, il y a quelques années. Si je ne l'avais pas fait, rien de tout cela ne serait arrivé et j'irai très bien aujourd'hui.

Je suis actuellement assise, entourée de Lexie, Aïda, Hazel, Sasha et Svetlana. Elles ont décidé de venir ce soir,  Aria étant partie pour une petite soirée chez Ethan avec Ash des gens que je ne connais pas. Ça ne m'a pas tenté : je n'ai aucune envie de sociabiliser ce soir, bien qu'Ash me manque. Seulement, la voir me rappellerai Riley et je ne veux pas (nda: t'as pas besoin de ça pour penser à elle, imbécile).

- Eh, tu trouves pas qu'ils se sont améliorés depuis la dernière fois ?

C'est Lexie, un sourire sur les lèvres, qui me murmure ces mots tout en s'asseyant près de moi.

Je ris légèrement, en effet Jake et Sasha sont au milieu du salon, dont tous les meubles ont été poussés afin de leur improviser une piste de danse tandis qu'une playlist se lit à travers le home-cinéma de la télé. Nous, nous sommes aux premières loges sur le canapé.

- M'ouais, mais c'est pas encore ça.

- On leur refait une démo ? Me dit-elle alors, appuyant ses propos d'un clin d'oeil et d'un sourire.

- Bien sûr ! Confirmai-je, laissant mes lèvres s'étirer à leur tour.

Nous nous levons, buvons nos verres cul-sec et allons au milieu de la pièce, entamant un collé-serré meilleur encore que la dernière fois, dû à l'alcool bien moins présent dans notre sang.

Hazel nous siffle, tandis que Jake et Sasha nous crient des encouragements. Svetlana nous observe, les yeux brillants et Aïda à un sourire en coin, buvant et fumant tout en nous regardant.

La chanson se termine, la chaleur s'est emparée de nos corps et son regard se fait plus intense, le mien doit l'être aussi car j'entends Aïda crier d'un air amusé《Allez pas vous pécho tout de suite hein !》 Nous rions aux éclats, nous séparant. C'est alors que la barwoman et la russe vont à l'heure tour sur la piste de danse improvisée, alors qu'une nouvelle chanson se lance, réalisant à leur tour cette danse brûlante.

L'alchimie semble s'être faite alliée de leurs corps et je suis tout bonnement impressionnée. Je suis tout de même arrêtée en pleine contemplation par une vibration dans ma poche. J'en sors mon cellulaire.

📩 De : Aria

Y a ta pute à cette soirée. T'as bien fait de pas venir.

Mon coeur loupe un battement.
Comment est-ce possible ?
Que fait-elle là-bas ?

J'aurai peut-être dû y aller.

Lexie voit que je suis dépitée, puisqu'elle m'entraîne dehors. J'entends Sasha lui demander ce qu'il se passe, et elle lui répondre de rester ici, profiter de la soirée, que nous reviendrons.

Elle ouvre la porte, je sens l'air frais me caresser la peau et j'ai envie de m'allonger là, sur l'herbe, ne plus penser à rien et juste entendre la douce mélodie du presque silence. La teintée m'entraîne jusqu'au mur de ma maison, nous nous asseyons par terre et je pose ma tête contre son épaule. Elle entreprend de me caresser les cheveux, y déposant quelques papouilles.

Elle ne dit rien. Elle sait que je parlerai quand je le voudrais. Nous restons ainsi de longues minutes, j'observe le ciel étoilé et sa tête vient se loger contre la mienne, ses caresses ne cessant pas pour autant.

- Elle à cette soirée, finis-je par murmurer. Je... j'aurai peut-être dû y aller...

- Tu n'aurais fait que te faire du mal, chuchote-t-elle.

- Si tu savais comme je me déteste. Je n'aurai jamais dû lui parler une première fois, tout cela ne serait pas arrivé et j'irai très bien.

- Tu sais, je ne la comprends pas. Je veux dire, elle avait une fille merveilleuse, extraordinaire à ses côtés et elle a préféré se taper une idiote. Comment peut-on être aussi con ?

- Cette idiote, tu l'as aimée et... ce n'est pas pour rien.

- C'est bien pour ça que je sais qu'elle est si stupide.

- C'est sûr qu'elle l'est, pour avoir quitté quelqu'un comme toi.

- Que veux-tu ? Questionne-t-elle, riant doucement.  Je suis une éternelle damnée.

- Tu ne devrais pas pourtant, tu es vraiment une personne adorable.

Je remarque alors que ses mains ont cessé de jouer avec mes cheveux pour se poser sur mon crâne, son pouce effleurant délicatement ma tempe de haut en bas.

- T'es vraiment la douceur incarnée, continué-je.

Elle rit de nouveau.

- Tenterai-tu de me faire succomber à tes charmes ?

Je glousse légèrement à mon tour.

- Je n'oserai pas.