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- Tu as très bien entendu, dis-je.

- Non, répète s'il te plaît, répond-elle en s'approchant de nouveau.

- J'étais folle de toi. Tu veux que je te dise quoi d'autre, quoi de plus ? Y a rien à faire. C'est du passé maintenant.

- Maintenant, tu ressens quoi ?

- Du mépris. Je t'en veux. Je pourrais peut-être même dire.. que je te déteste.

Elle plisse les yeux en s'approchant de plus près, comme pour lire au plus profond de moi. Je déteste ça. Pourquoi m'analyse-t-elle ainsi ?

- Désolée, lâche-t-elle après d'interminables secondes.

Je croise les bras sur ma poitrine.

- Tu crois vraiment que t'excuser résoudra tout ? Que ça te fera revenir en arrière ? Que ça réparera nos erreurs ?

- Je ne m'excuse pas pour le passé. Je m'excuse parce que je ne vois pas une once de mépris dans tes yeux. Lorsque tu dis presque que tu me hais, eux me disent tout l'inverse. Je m'excuse aussi pour l'avenir, ce qu'il nous réserve. Enfin, je m'excuse pour ce que je m'apprête à faire.

Je lève un sourcil, interloquée.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu t'apprêtes à..

Je n'ai pas le temps de finir qu'elle colle ses lèvres aux miennes. Je perds tout contrôle sur mon corps qui décide de répondre tout seul à ce baiser, de lui agripper la nuque pendant qu'elle m'attrape la taille pour me coller un peu plus à elle.
Mes mains se baladent dans ses cheveux et, bon sang, ce que ça m'avait manqué.

Elle me lâche, je suis à bout de souffle. Un sourire naît sur ses lèvres.

- Tu vois que tu ne me méprises pas tant que ça, finalement, me lance-t-elle d'un air taquin.

Je lui donne un petit coup sur l'épaule, souriant en coin.

- C'est l'habitude qui a agit, me défendé-je.

- Et la fierté qui a parlé, rétorque-t-elle. Je sais que tu ne m'as pas vraiment oubliée. Ça tombe bien, je dois avouer que.. tu me manques.

Ces paroles résonnent dans mes oreilles.

Tu me manques.

Combien de temps ai-je attendu ces mots, comme une désespérée ? Combien de temps est-ce que ça a été mon cas ? Combien de temps l'ai-je attendue ?

Des souvenirs me reviennent, ceux-là même qui ont hanté mes nuits. Je revois la première fois où nous nous sommes vues, je me souviens de mon stress, de ses yeux si beaux. Je me souviens de sa bouille d'ange, de sa beauté si bien intérieure qu'extérieure.

Je me rappelle la première fois où j'ai entendu parler d'elle, où j'ai vu une de ses photos. Pendant deux jours elle était dans ma tête sans relâche, puis je lui ai envoyé un message et ça a empiré. Parce qu'en plus d'être belle à mourir, elle était drôle, intelligente, altruiste et tellement agréable. Elle avait son caractère, un caractère fort, et ça me plaisait.

Je me souviens de sa possessivité que j'aimais tellement, de toutes ces fois où elle m'avait rendue jalouse alors j'avais fait pire. C'était l'une des causes pour lesquelles elle était partie.

Cute, jealous and bad. [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant