Chapitre 7

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- « Mickaël ?! Mais qu'est ce que tu fous là ? Dis moi pas que t'es un psychopathe et que tu m'as cherchée » lui dis-je paniquée

- « Sympa les cheveux courts, t'es beaucoup plus belle ! Et non je pense que je suis ici pour la même raison que toi hein »

- « Attends pouce, t'es étudiant ici ? »

- « Si c'est pas le destin ça ? Toi qui crois au destin »

- « Je suis un peu choquée »

- « Comme pour mes cheveux gris ? »

- « Mdddddr n'importe quoi toi ! Non mais je m'attendais pas à te voir ici quoi, en fait, je ne m'attendais pas à te voir tout court »

- « Bon on va rester parler dans le hall mille ans ou tu veux bien qu'on aille boire un verre ? »

- « Je suis désolée mais j'ai cours là... D'ailleurs tu peux peut-être m'aider, je cherche la salle D314, tu sais où c'est ? »

- « Allez viens, je t'accompagne »

Ça va, il ne l'a pas mal pris. C'est que si moi, j'avais proposé à un mec de venir boire un verre avec moi  et qu'il avait refusé, même l'heure je ne lui aurais même pas donné ! Après 5 minutes de marche dans le silence, nous arrivons enfin à destination :

- « Voila miss c'est ici » me dit-il en indiquant une porte au fond d'un couloir.

- « Merci beaucoup, je suis vraiment perdue ici »

- « Je te ferai visiter la fac un de ces quatre si tu le veux bien »

- « Avec plaisir même ! Bon je te laisse hein, moi j'ai cours et je suis déjà pas mal en retard »

- « Eh Camilia attends, tu vas me laisser encore comme ça sans contact ou quoi ? »

- « Bon note mon numéro mais c'est uniquement pour la visite hein » lui dis-je puis je lui donnai mon numéro

- « Et tu fais quoi ce soir miss ? » me demanda t-il

- « J'ai une soirée avec des amis pourquoi ? »

- « Moi aussi je fais une soirée chez moi, je voulais t'inviter mais si tu as déjà quelque chose de prévu, laisse tomber une prochaine fois »

- « Oui je suis désolée, la prochaine fois c'est avec toi promis » lui répondis-je avec un sourire qu'il me retourna.

Décidément, j'ai vraiment l'impression de l'avoir déjà vu quelque part... Je toque à la porte et passe ma tête :

- « Excusez moi pour mon retard, mais je n'arrive vraiment pas à m'y faire dans ces locaux » dis-je d'une voix triste, ma voix triste est une arme fatale

- « Entrez mademoiselle mais la prochaine fois c'est à l'heure »

- « Bien sûr Monsieur »

J'entre dans la salle et m'installe sur la seule chaise vide qu'il restait dans la pièce. Je ne sais même pas dans quel cours je suis, je me tourne vers mon voisin de table et lui demande :

- « Dis moi c'est quoi comme cours là ? »

- « Ah donc maintenant t'as du temps pour parler ? »

- « Pardon ? » dis-je de manière étonnée, je ne comprends pas ce qu'il dit jusqu'à ce qu'il leva la tête. C'est bon, je sais qui c'est « Excuse moi j'avais vraiment pas le temps le jour de la rentrée j'étais pressée, je devais rejoindre quelqu'un c'est pour ça » je lâchai avec un sourire

- « Stresse pas, je rigole hein, moi c'est Samy » me dit-il en me tendant la main

- « Camilia, enchantée et encore désolée »

On passa la majeure partie du cours à parler et à sympathiser. Il est vachement drôle et est dans la même situation que moi, c'est-à-dire redoublant de première année. Mon téléphone me sortit de la conversation :

Inconnu : Sympa ça lâche des vues et ça répond pas...

Merde j'ai oublié de répondre à Sneaz.

Moi : Désolée, j'ai eu un petit soucis, mais oui t'inquiète je serai là ce soir sans faute.

Le cours se termine et ma journée avec. La seule chose qui me donne envie en ce moment, c'est mon lit. Mais en attendant, je dois faire deux-trois petites courses avant de rentrer car il n'y a plus grand-chose dans les placards et surtout je ne veux pas arriver les mains vides ce soir. Ma mère m'a toujours appris qu'il fallait toujours amener quelque chose à notre hôte, question de politesse, même si cette chose est inutile. Direction Carrefour. Je déteste faire les courses seule. Souvent je m'éternise et prends beaucoup trop de choses. Qui est-ce qui galère avec dix sacs de courses après ? C'est Cam-Cam bien sûr. Après une bonne vingtaine de minutes à sillonner les allées de ce magasin, je décide enfin de passer à la caisse. Le passage de l'angoisse. J'ai toujours peur que ma carte bleue ne passe pas même si j'ai reçu ma paye hier, sait-on jamais...

Le paiement effectué, je me dirige limite en courant avec deux sacs dans chaque main vers mon appart.

Sweet Home, Paris 17, vendredi 13 septembre, 15h54

Enfin à la maison.

- « Y'a quelqu'un ? » criai-je

Pas de réponse. Je suis seule et la seule chose dont j'ai envie, c'est dormir. C'est dommage, en temps normal, j'en aurais profité pour transformer le salon en vrai karaoké mais j'en ai vraiment pas la force. Je me dirige vers la cuisine où je range les courses que j'ai faite et prends soin de laisser un mot sur le sac de courses que je compte amener ce soir :

« Y'en a une qui touche, je la bute. Et je suis sérieuse ! Faites pas trop de bruit Cam la princesse dort. Bisouuuuus Signé Cam »

J'espère qu'elles vont comprendre, on ne sait jamais avec elles. Je file aussitôt vers ma chambre et la sensation que me procure mon corps sous la couette est juste magnifique. A peine ai-je eu le temps de poser la tête sur mon oreiller que je dormais déjà.


- « Putain mais Maya bouge on va être en retard » cria Ray qui me sortit de mon sommeil

- « Oh c'est bon tranquille, on s'en fout d'arriver à l'heure ou pas, le principal c'est qu'on y soit ! Et arrête de crier Cam dort » répondit Maya en chuchotant

- « Je dors plus maintenant » criai-je afin de me faire entendre et une dizaine de secondes plus tard, les têtes de Ray et Maya dépassaient de la porte de ma chambre et elles me fixèrent de manière un peu trop chelou à mon goût  « Quoi ??! »

- « Tu vas plus à ta soirée ? » me demanda Ray

- « Bha si pourquoi ? » répondis-je

- « Bah il est presque 22h et t'es toujours au lit donc à moins que la soirée commence à 3h du mat'... » enchaina Maya

- « Quoi ?! Il est quelle heure ?? » je m'exclamai

- « Il est 21h56 précisément » dit Ray toute sereine

- « Merdeee j'avais rendez-vous à 21h30 » dis-je toute déçue

- « Bon bah dépêche-toi d'enfiler quelque chose et de prendre le métro c'est pas trop tard. En plus depuis quand toi tu arrives à l'heure » elle me reprocha « Sur ce, nous, on bouge tcshuss poulette »

Elles m'embrassèrent et partirent (en claquant la porte sinon c'est pas drôle). Je regarde mon téléphone, 3 nouveaux messages et 5 appels manqués...

Tout est écrit ⎜Deen Burbigo⎟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant