Chapitre 36

1.6K 89 13
                                    

La Machine, Paris 18, Dimanche 29 Septembre, 2h48

Ca fait trois heures que j'ai commencé à travailler et j'ai toujours aucune nouvelle de personne, je n'ai qu'une seule envie, c'est de me barrer et de partir à leur recherche. C'est encore une soirée pleine et j'ai à peine le temps de consulter mon téléphone entre chaque commande, un samedi soir quoi ! Encore ce soir, je suis au bar et autant dire que cela ne m'arrange pas du tout. De toute manière, ce boulot ne m'arrange pas du tout. Je sais que je ne tiendrai pas indéfiniment ici à servir des verres. Je suis vraiment pas dans mon assiette ce soir, vu les circonstances il y a de quoi faire la gueule. Et quand je suis stressée ou paniquée je ne peux pas faire semblant de sourire et ça, mon patron l'a remarqué:

-     « Y'a un problème Cam ? »

-     « Non, non »

-     « Bah tu peux sourire tu sais, c'est pas interdit »

-     « J'ai pas envie ce soir, j'attends un appel et tant que je ne l'aurai pas reçu, je ne pourrai pas me détendre et donc sourire »

-     « Peine de coeur ?»

-     « Loin de là »

-     « J'ai du mal à y croire »

-     « J'ai pas envie de m'étaler sur ma vie privée mais si je te dis loin de là, c'est que c'est loin de là ! Je ne suis pas du genre menteuse si tu vois ce que je veux dire »

-     « Oulala, j'espère que tu vas vite le recevoir cet appel, parce que ça va pas du tout ce soir ! »

Quel con ce type ! Plus le temps passe, plus j'ai des envies de meurtre. Faudra pas s'étonner le jour où je vais lui casser une bouteille sur la tête. De quoi je me mêle serieux ? Il peut pas s'occuper de sa boite au lieu de me casser la tête à moi ? Les heures défilent et les verres aussi. Je m'autorise même à boire un verre ce soir, même si l'alcool, c'est pas trop mon truc. J'ai tellement peur que ce soit un hôpital qui m'appelle ce soir. Mon collègue me sorti de ma rêverie :

-     « Cam ! Oh Cam ! Je crois que quelqu'un essaye de t'appeler ! » cria t-il afin de se faire entendre à travers la musique et en pointa du doigt l'écran de mon portable rempli de vodka.

Oh putain, c'est Ken. Allelujah, il était temps ! Je prends l'appel mais c'est impossible pour moi d'entendre ce qu'il dit alors je m'éclipse vers les vestiaires après avoir prévenu mon collègue. Je cours limite pour atteindre cette pièce calme et c'est pas chose facile avec tous les ivrognes qui remplissent la salle. Les vestiaires atteints, je portai le téléphone à mon oreille et commençai mon interrogatoire:

-     « Elles sont où mes colocs ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Est ce que tout le monde va bien ? Vous êtes où ? Pourquoi personne répond au téléphone ? »

-     « Wooooh, du calme, stoooop »

-     « Attends, depuis tout à l'heure je m'inquiète pour vos gueules et toi tu me dis stop mais t'es malade franchement qu'est ce qu'il vou... »

-     « Putain mais Cam doucement merde, une question à la fois s'il te plaît »

-      « Elles sont où mes colocs ? »

-     « En face de moi, assises sur le canapé entre Sneaz et Fram, y'a même une autre copine à vous, Sarah ou je sais plus trop son nom »

- « Mais elles se foutent clairement de ma gueule ces connes, je m'inquiétais grave pour vous, quand Deen m'a dit qu'il y a eu un problème, j'ai directement essayé de vous appeler mais personne ne répondait à mes appels. Vous savez même pas comment j'étais paniquée ! Elles ont rien j'espère ? »

Tout est écrit ⎜Deen Burbigo⎟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant