2. Dors avec moi !

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Aussitôt, je me plaquai les mains sur la bouche, les yeux écarquillés. Je mourrais d'envie de me jeter à ses pieds, de le supplier de me pardonner, mais... J'étais incapable de bouger, pétrifiée par la terreur. Si avec cet irrespect, il ne me disgraciait pas...

Le regard du roi se fit sombre. Il serra la mâchoire, se redressant de sa haute taille. Mais alors qu'il allait répliquer, je sentis un poids sur mes jupes. Je baissai le visage, et aperçus Louis César. Je me baissai immédiatement pour le prendre dans mes bras :

« - Viens-là, je vais te ramener.

- Non... Papa, c'est pas sa faute. »

Il nous avait entendus, et était venu jusqu'à nous pour me défendre. Mon cœur se serra, empli de tendresse. Je tournai la tête vers le roi. Son regard s'était adouci devant son fils :

« - Pourquoi dis-tu cela ?

- Parce que tu es énervé contre elle, alors qu'elle est très gentille. Plus que Marie-Anne. »

Mon cœur se serra. J'étais conquise par cet enfant. Le souverain soupira :

« - Louis César... C'est une discussion d'adultes. »

Le petit eut une moue triste. Je m'empressai d'embrasser son nez :

« - Ce n'est rien, nous discutions comme deux personnes sages. Ne sois pas inquiet. »

Il leva un regard inquiet vers moi :

« - Est-ce vrai ?

- Oui, je te le promets. »

Il eut un grand sourire, et je dis à voix basse, m'adressant à son père :

« - Je le ramène.

- Mademoiselle ? »

La voix du roi me coupa dans mon élan. Je relevai la tête vers lui, Louis César dans mes bras. Je répondis d'une voix tremblante :

« - Oui, Majesté ? »

Il allait me renvoyer. Mais son regard se fit amusé :

« - Vos affaires sont déjà dans la chambre au fond du couloir. Passez une bonne soirée, et restez avec les enfants jusqu'à leur coucher. Je reviendrai demain. »

Il embrassa le front de son fils, puis tourna les talons. Je restai plantée au milieu du couloir, haletante et totalement perdue. Que venait-il de se passer ? Il... Il ne m'avait pas ordonné de partir ?

L'enfant remua dans mes bras, posant sa petite main sur ma joue :

« - Ca va pas ? »

Je baissai le visage vers lui, et bafouillai :

« - Si, je... Si, ça va. Retournons avec les autres. »

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Je bordai le lit de Louise Marie Anne, puis embrassai son front :

« - Dors bien. Je serai là demain. »

Elle eut un grand sourire pour moi, avant de déposer un baiser sur ma joue :

« - Bonne nuit ! »

Je saluai une dernière fois les enfants, puis sortis de la pièce, refermant doucement la porte. Dans le couloir, je me dirigeai vers ma chambre, suivant les indications du roi. Au bout du couloir. Il n'y avait qu'une seule porte. Je la poussai, et m'agrippai de stupeur au chambranle en découvrant la pièce. Un large lit occupait un mur. Une porte menait à un cabinet de toilette. Une grande bibliothèque était à l'opposé du lit. Elle était vide. Des malles étaient regroupées dans un coin.

Deux sœurs pour un roi (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant