25. Jamais je ne te trouverai ridicule.

3.5K 283 81
                                    

Je descendis de la calèche, le cœur battant. Et j'eus à peine le temps de refermer la portière que j'entendis des petites voix crier mon nom. Aussitôt, je m'accroupis pour serrer Louise Françoise contre moi. Elle enserra mon cou de ses petits bras en s'écriant :

« - Tu es enfin revenue ! Tu m'as tellement manqué, Lottie !

- Pousse-toi, moi aussi je veux ! »

Je lâchai la petite d'un bras pour serrer aussi Louis César dans mes bras, et embrassai leurs fronts :

« - Vous aussi, vous m'avez manqué... C'était si long, sans vous ! »

Après la répartition de l'héritage et le départ d'Athénaïs, j'avais trépigné d'impatience à l'idée de pouvoir revenir enfin auprès des petits. Je sentis deux autres présences autour de moi, et d'autres petits bras s'accrochèrent à moi. Je sentis des larmes de joie rouler sur mes joues, alors lâchai les enfants pour essuyer ma peau. Aussitôt, Louis Auguste repoussa doucement ses frères et sœurs pour me demander, l'air inquiet :

« - Lottie, pourquoi tu pleures ?

- Parce que je suis heureuse de vous retrouver... »

Je le pris dans mes bras, et embrassai sa joue en souriant.

« - Je suis aussi content de te retrouver, Charlotte. »

A cette voix, je sentis les battements de mon cœur s'accélérer. Lentement, je relevai le visage, et croisai le regard tendre de Louis. Je sentis mes joues s'enflammer, mais lâchai les enfants. Je me relevai en leur souriant, et me dirigeai vers lui. Il haussa un sourcil, surpris, et eut un rire amusé lorsque je le pris dans mes bras.

« - Je suis si ravie de te retrouver... lui murmurai-je à l'oreille. »

Il me serra brièvement dans ses bras, avant de m'écarter de lui et de faire un signe aux enfants :

« - Allez, il est temps de dormir... Je vous avais promis d'attendre Charlotte, mais maintenant qu'elle est là, c'est l'heure de votre sieste. »

Je pris Louise Marie Anne dans mes bras, tandis que Louis prenait Louis César, et nous rentrâmes dans la demeure. Aussitôt, je me sentis à ma place. Cet endroit était devenu comme ma deuxième maison.

Je déposai la petite dans son lit, et couvris sa figure de baisers :

« - Allez, il faut dormir... Je serai là à ton réveil.

- Bisous ! »

Elle planta un baiser humide sur ma joue, avant de se blottir sous les couvertures. J'embrassai le front de chaque enfant, avant de sortir de la pièce, un sourire stupide aux lèvres. J'étais si heureuse de les retrouver !

La porte se ferma, et aussitôt, Louis me prit dans ses bras. Je m'accrochai à sa veste, le regard rivé dans le sien. Il murmura, d'un ton presque douloureux :

« - Jamais une personne ne m'avait autant manqué...

- Je suis revenue le plus vite possible, mais...

- Tu devais t'occuper de ton nouveau domaine. »

Stupéfaite, j'écarquillai les yeux :

« - Que... Comment...

- Athénaïs est venue se plaindre. »

Ma gorge se noua douloureusement. Je déglutis difficilement, mais Louis embrassa ma tempe :

« - Sois sans crainte, je ne compte pas te dépouiller de ton héritage. J'ai dit à ta sœur que je n'intervenais pas dans les affaires privées, telles que l'application d'un testament.

Deux sœurs pour un roi (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant