Chapitre 3 partie 2 ✔

184 13 0
                                    

Nous discutions encore dix bonnes minutes. Je dus le laisser pour retourner à mes occupations et il me donna rendez-vous le soir même près de la fontaine pour continuer de discuter. J'avais accepté et étais partie pour réveiller le maître. Dès que j'entrai, je croisai son regard haineux.

«-Tu es en retard. M'annonça-t-il sur le palier de la porte de sa chambre.

-Je suis désolé, mais j'étais venue plutôt. Tout est prêt. Vous aviez l'air occupé, je n'ai pas voulu vous déranger.

-Peut importe. Préfères-tu retourner à l'arbre ? Me cria-t-il.»

Je ne répondis pas et relevai la tête à cette annonce.

« -Repond et baisse les yeux. Hurlait-il à en faire sortir Vénus de sa chambre vêtue d'un t-shirt bien trop grand pour elle.

-Non, je ne veux pas. Dis-je en m'exécutant.

-Je préfère. Dit il en se retournant pour embrasser Vénus.»

Je descendis les escaliers et commençai à nettoyer la maison de fond en comble. On était au alentour de midi quand j'eus terminé et je me mis à préparer le repas. Quand il fut fini, j'installai les couverts sur la table et déposai le repas. J'engloutis rapidement le mien et partis m'occuper des fenêtres de la salle à manger que j'avais oublié. Le maître et sa compagne étant rentrés, je décidais de leur laisser leur intimité en faisant semblant d'aller nettoyer ailleurs. Avant que ne franchisse le seuil de la porte menant au salon, je croisai le regard du maître et détournai les yeux. Une minie bibliothèque se trouvait dans la pièce et je décidai d'y jeter un coup d'œil. De toute façon, cela ne pouvait rien me coûter de regarder. Je pris le premier livre qui s'y trouvait et le consulta. Il s'intitulait : Loup-garous. Je le feuilletais avant de tomber sur une page intéressante.
Le lien d'âme sœur est unique. Il ne peut-être contrer. Aucun amour n'est plus fort que celui-ci. On peut le reconn...
Je n'eus pas le temps de finir que le livre me tomba des mains et je me retrouvais à l'autre bout de la pièce avec une main autour du cou.

«-Je ne te fais pas travailler pour que tu fouilles chez moi. Me hurlait-il dans l'oreille. Vénus m'a dit d'être gentil avec toi, mais n'étant pas présente, je peux faire ce que je veux.»

Sa main commença à ce métamorphosée et les griffes, de sa main ou plutôt sa patte droite, s'enfoncèrent dans ma peau. Je lâchai un hurlement étouffé. Je cherchais désespérément l'air. Mes yeux s'embuèrent à cause de mes larmes. Mon sang coulait en abondance sur mes vêtements. Je sombrai dans l'obscurité après avoir entendu de sa part : "merde".

Je me réveillai la tête pesant trois tonnes. Ma première sensation était assez désagréable, j'avais l'impression d'être bourrée. J'ouvris les yeux et remarquai que je ne connaissais pas cet endroit ou plutôt cette chambre. Je clignai des yeux en m'habituant à la luminosité.

«-Tu es réveillée. Me demanda une voix que je ne connaissais que trop bien.»

Je ne répondis pas et gardais les yeux ouverts. S'il avait un minimum de cerveau, il s'en rendrait compte.

«-Je suis content. J'ai cru pendant un instant que je t'avais tué. Disait-il d'une mine triste.»

Je tournai la tête et fixais Adam qui se trouvait à l'autre bout de la pièce. Désormais, j'étais tellement terrifié à l'idée de le voir que je détournai le regard presque aussitôt.

«-Combien de temps ai je dormis ? Disais-je sèchement.

-Quatre heures un peu près. Je n'ai pas vraiment fait attention.»

J'essayais de me relever juste pour m'asseoir. Ma tête me fit mal avant de retombée lourdement sur le lit.

«-Tu devrais continuer de te reposer. Personne n'est au courant. Vénus ne rentrera pas ce soir. Le dîner n'aura lieu que dans trois bonnes heures. On ne remarquera pas ta disparition momentanée.

-Excepté Hyksôs. Relevais-je d'un ton légèrement en colère.

-Comment ça ? S'enerva-t-il.

-Je devais aller le voir dans deux heures un peu près, après avoir fini de travailler. Disais-je surprise de sa réaction.

-Je lui dirais que je t'ai retardé dans ton travail et que tu ne pourras pas le voir aujourd'hui.»

Je l'entendis s'éloigner et claquer la porte d'un coup sec. Je ne comprenais pas sa réaction. Pourquoi s'énervait-il pour rien ? J'abandonnai rapidement et tombai de nouveau dans les bras de Morphée.

Je fus réveillé par des secousses. J'avais fait un cauchemar.

« -Allez réveille toi.»

Je me levai d'un coup en mettant un grand coup de tête à celui qui se trouvait au-dessus de moi. J'étais en sueur, mes yeux étaient trempés signe que j'avais pleuré. Une fois remise, j'aperçus Adam par terre.

«-Excusez-moi Grand maître, je ne l'ai vraiment pas fait exprès, je ferais tout ce que vous voudrez. Paniquais-je.

-Ce n'est pas grave. C'est plutôt de la mienne, je n'aurais pas dû me mettre au-dessus de toi. Ne bouge pas trop, je vais soigner la blessure que tu viens de te faire. Disait-il en fixant ma tête.

-Ce n'est vraiment pas la peine, vous avez déjà fait trop de choses pour moi alors que je suis une simple servante, qui est humaine en plus. Avez-vous une explication, Grand Maître ?»

Il ne me répondit pas et continua de fixer ma blessure. Je me rapprochai de lui, afin qu'il croise mon regard. Ce qu'il fit. Je ne pus m'en détacher, le fil d'argent se formait, jusqu'à terminer son chemin. Personne n'avait dérangé ce moment et il n'avait pas détourné le regard. Je l'entendis chuchoter :

« -Mienne.»

Puis sans que je ne m'y attende, il attrapa mon visage et m'embrassa. Dès que je retrouvai mes esprits ce qui fut assez rapide, je le repoussai enfin essayais. Il m'allongea sur le lit tout en continuant de m'embrasser et ignora mon mécontentement. Il demanda l'accès à ma bouche et j'acceptai. Nos langues dansèrent dans un rythme endiablé, je me perdus sous ses caresses. Par manque d'oxygène, nous dûmes nous séparer et il colla son front au mien. Enfin, il se rendit compte de ce qu'il venait de faire et se releva avant de sortir de la pièce. Qu'avais-je espéré en
Acceptant ? Je regardai attentivement la chambre et me rendis compte que c'était la sienne. Je n'y avais pas vraiment encore prêté attention. J'étais allongée sur un lit double, d'au moins 2 mètres de long. Les draps étaient d'un bleu nuit si profond que je n'entendis pas Adam revenir. Je sentis le lit à côté de moi pencher et je daigné quitter ma contemplation vers d'une nouvelle.

Myths recreated : The legend of the wolves [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant