Chapitre 2 partie 1 ✔

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Je me suis réveillée sous les secousses d'Améthyste. 

« -Ève réveille toi, je vais au dîner. Surveille bien Édea. Quand je ne suis pas là, elle a tendance à faire les quatre cent coups. 

-Elle est un peu comme moi en fait. Alors là pas de problème. Dis-je en me levant d'un coup. 

-Merci. À toute à l'heure. 

-Oui.»

Je sortis de ma chambre, toquai à la porte d'Édea, celle-ci m'ouvrit toute souriante et m'invita à entrer. 

« -Alors on commence par quoi ? Me demanda Édea. 

-Je ne sais pas, à toi de me le dire.

-Un cache-cache, ça te va ? Dit-elle en faisant semblant de réfléchir. 

- Avec grand plaisir, c'est moi qui compte. 

-D'accord, jusqu'à 100 : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, …»

Elle partit en courant, pendant que je comptais. C'était vraiment long, alors je décidai d'y aller avant la fin. Je fouillai dans toute la maison. Mais je ne la trouvais pas. Je commençais à paniquer. J'étais censée la surveiller. Et maintenant, je l'ai perdu. Je sortis dehors, même si je n'avais pas le droit et hurlais le prénom d'Édea partout. Aucune réponse. Je sentis mon cœur s'accélérer. Sans m'en être rendu compte, j'avais continué de hurler jusqu'au lieu du repas. Je fis demi-tour avant que je me fasse remarquer, mais trop tard le grand-maître se leva.

« -Je t'ai interdit de venir au repas. L'as, tu oubliée ? Réponds. Hurla-t-il.

-Non, je n'ai pas oublié. Dis-je sans me retourner.

-Alors que fais-tu ici ? Demanda-t-il toujours aussi fort. 

-Je cherche Édea. On jouait à cache-cache et elle a disparu.» 

Améthyste se rapprocha de moi et me prit dans ses bras. 

« -Ne t'inquiète pas, elle fait la même chose à chaque fois. Dit-elle pour me consoler. Elle doit juste être sur une branche d'arbre. 

-Tant mieux alors. 

-Grand-maître, pardonnez-lui. C'est de la faute d'Édea. Elle ne pouvait pas savoir. 

-Je m'en fiche, je lui avais interdit de venir. Elle sera punie en conséquence. 

-Mais… Je coupai la parole à ma nouvelle amie. 

-Ne tant fait pas. Je devais écouter, je ne l'ai pas fait. C'est ma faute. 

-Je ne peux pas croire que tu dises cela, tu as toujours fui, tu ne t'es jamais soumis à rien ni personne. Et là, tu le fais. 

-Je sais que j'ai toujours été comme ça. Mais, si je me rappelle ce matin, je me suis retrouvée sous un loup de je ne sais combien de kilos et ai faillit perdre mes côtes et mon dos, alors je préfère céder. 

-Sage décision. Hyksôs va l'attacher sur l'arbre habituel. Je m'occuperai de son cas plus tard. Dit-il avec un air de moquerie. 

-Bien grand-maître.»

Hyksôs s'approcha de moi et m'attrapa les poignets, je ne me défendais pas et le laissai faire. Après, cinq minutes de marche, on s'arrêta, il me mit dos à un arbre assez gros et me passa une corde autour du corps. Son travail finit, il me laissa ici et partit. Je ne sais pas combien de temps j'allais rester comme ça. Mais au bout de quelques minutes, je m'ennuyais déjà. 

« -J'espère que tu n'as pas attendu trop longtemps. Je vais m'occuper de toi maintenant.« -J'espère que tu n'as pas attendu trop longtemps. Généralement, les gens qui ne m'obéissent pas, finissent attacher à cet arbre. Et après, je leur pose de l'argent sur les épaules, un collier en fer autour des poignets, des chevilles, et du cou. Vu que tu es humaine, je ne peux pas te faire subir le même traitement, puisque tu ne ressentiras rien. Je vais donc te laisser là une semaine, sans nourriture, sans compagnie, sans rien. Je viendrais voir comment tu vas tous les jours. Et regarde moi quand je te parle.»

Je levai la tête, qui jusqu'à présent était baissée et le regarde droit dans les yeux. Ce qui s'était produit ce matin, se reproduisit et il détourna une fois de plus le regard. 

« -Finalement, quand je te parlerai, tu ne me regardera. Ça sera plus simple. 

-Bien grand-maître.»

Il s'en alla en marmonnant dans sa barbe. En tout cas, la semaine va être longue, si je dois rester debout et attachée. Je souffrais déjà au bout de cinq minutes, alors je préfère ne pas imaginer. Il faisait encore frais à cette époque de l'année, je commençais à grelotter, puis la pluie finit par tomber et je me retrouvai complètement trempée. En plus de cela, je n'avais sur moi qu'une chemise blanche et un vieux pantalon troué noir. Je n'allais pas aller loin. Je restai éveiller toute la nuit, je regardais la pluie tomber, puis s'arrêter et quand elle s'arrêtait, je regardais le ciel. Jusqu'à ce que l'aube arrive. La seule chose que je pouvais faire, s'était regardé le paysage. D'ailleurs, je peux voir que le soleil est plus joli de l'arbre, que de là où je dormais avant. 

« -J'espère que la nuit n'a pas été trop longue. Dit le grand-maître, je baissa les yeux directement. Relève la tête et ferme les yeux que je constate. Apparemment si. Tu peux baisser la tête. J'espère ne pas te retrouver morte dans 6 jours. Est-ce que la vue est belle au moins ?

-Oui, grand-maître. 

-Eh bien. Je te laisse continué de l'admirer, alors. À demain. 

-Au revoir grand-maître. Passez une bonne journée.»

Après qu'il soit partit, je relevai la tête pour continuer d'admirer le paysage. Les jours passèrent avec une lenteur affreuse. J'avais de plus en plus faim. Le dernier jour finit quand même par arriver. Je ne devais ressembler pas à grand chose, sûrement la peau sur les os, des énormes cernes en dessous des yeux et des cheveux gras immondes. J'étais horrible à voir. J'entendis les feuilles craquées. 

« -C'est ton dernier jour, j'espère que tu vas tenir bon jusqu'à demain. C'est tout ce que tu méritais. Dit celui qui m'avait subir cela pendant toute une semaine pour pas-grand-chose. Je te laisse.»

En six jours passer ici, je n'avais reçu aucune visite à part la sienne. J'espérais qu'Édea aille bien, ainsi que sa mère. Dire que j'avais passé une semaine de ma vie attachée à un arbre. Si on m'avait dit ça avant que je parte, je leur aurais rit au nez. Maintenant, j'avais subi quelque chose de honteux et je ne l'oublierai jamais. Je détestais désormais le grand-maître, en fait plutôt depuis qu'il m'a puni. Je ne le connaissais pas avant, je ne pouvais pas le juger. Certes, je ne le connaissais pas mieux qu'au premier jour. Les journées étaient vraiment longues en ce moment. Je voyais toutes les secondes défilées les unes après les autres. La journée finit par se terminer, après de nombreux soupirs. La pluie tomba quelques minutes avant qu'il vienne me chercher. 

Myths recreated : The legend of the wolves [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant