Chapitre 2

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Emilia

Je me sentais tellement stupide. Je m'attendais à quoi ? J'avais voulu faire la fière devant le chef de la Mafia Italienne. J'étais simplement tellement énerver de devoir m'abaisser à faire ça pour l'argent dont j'avais besoins qu'il avait fallu qu'il ouvre juste la bouche pour me mettre dans une rage folle et d'avoir envie de lui fermer son clapet. Je me releva avec le peu de fierté qu'il me restait et décida d'arrêter de faire n'importe quoi. Cet homme n'était pas seulement une tête de con, c'était la tête de con qui dirigeait la Mafia et qui pouvait en un seul instant décidé si j'ai encore ma place sur cette Terre.

"- Est-ce que ça va ? demanda un type au loin en chuchotant à peine."

Je fis un mouvement de tête pour le lui confirmer et regarda Nate un instant. Il avait le regard tellement froid et une carrure tellement impressionnante qu'un frisson d'angoisse parcouru mon corps.

"-Excusez-moi, je ne sais pas ce qu'il m'a prit.

-C'est bien , je te préfère docile."

Je retint toutes les insultes qui voulaient sortir de ma bouche et qui étaient destiné à ce connard et baissa la tête.

"-Préparez là. J'ai des choses à faire. Dit-il d'un ton toujours aussi froid."

J'étais effrayé par sa violence, je savais que je n'allais rencontrer un ange non plus je ne suis pas idiote mais je ne m'attendais pas à me faire jeter par terre. Le type qui avait demandé si j'allais bien s'approcha de moi d'un pas décidé et je serra les dents appréhendant ce qui allait encore m'arriver.

"-Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais tu l'as pas mal mis en rogne. Rigola t-il avant de continuer. Je m'appelle Pablo, là bas au fond sur l'ordinateur c'est Alessandro et je te présente Irina, ma copine."

Cette dernière me lança un regard chaleureux avant de me faire un signe de la main. Mon corps se détendit un peu. Il n'était pas tous comme lui.

"- Ce qu'il a fait était vraiment le truc à pas faire, ne te stress surtout pas. Tu pourrais le montrer un peu trop et ce n'est certainement pas ce qu'on veut. On va te placer un micro dans la doublure de ta veste. C'est une micro puce et il ne l'a trouverons pas même si il te fouille. On ne va pas te mentir, ce n'est pas seulement pour te protéger, c'est aussi pour être sûr que tu ne nous la mettra pas à l'envers. Tu y vas, tu fais l'échange, tu nous donnes l'argent, on te donnera ta part et après tu oublieras tout ça et tu pourras retourner à ta vie."

J'aquiescais à nouveau par un simple hochement de tête, moins j'ouvrirais la bouche et moins je dirais de bêtises. Ils me passèrent la veste en question et le stress commença a monter. Il fallait que je me contrôle, mon attitude et la réussite de cet échange me donnerais la somme dont j'avais besoins. Je monta dans ma voiture et pris la route pour me rendre dans le restaurant où j'allais rencontrer le fameux clients pour l'échange. Le programme était simple. Je devais rencontrer le client, nous devions prendre un simple verre pour ne pas éveiller les soupçons et je partirais avec la mallette de billet et lui avec la voiture pleine de came. Je poussa la porte du restaurant plutôt modeste et m'assis à la table qu'on m'indiqua. Un homme entra quelques minutes plus tard et s'assis en face de moi.

"-Si on m'avait dis que j'aurais à faire à une aussi belle créature j'aurais au moins enfiler quelque chose de plus classe. Dit-il avec un sourire charmeur. Il était plutôt mignon et son sourire devait faire tomber beaucoup de filles.

-Malheureusement nous sommes là pour les affaires, répondis-je peu rassuré.

Je senti mon corps se tendre, un serveur arriva avec deux verres de bourbon et forte heureusement le verre m'aida à me détendre. Après quelques minutes je me laissa même aller à quelques éclats de rire. Le temps passa à une vitesse folle et nous décidions donc que le moment de partir était venu. Je le salua et parti la mallette sous le bras soulagé que tout cela soit enfin terminé. Je sorti du restaurant quand je senti une main me saisir le bras. Mon sang ne fit qu'un tour. Et voilà j'avais été trop imprudente et pas assez sur mes gardes et je m'étais fait prendre. Je me tourna et vis l'homme tout souriant.

"- Laissez moi votre numéro, j'aimerais vous revoir."

Depuis quand les membres de cartel étaient-ils si charmeur ? J'hésita un instant et lui dicta mon numéro. Comme prévu une voiture m'attendais pour me ramener à l'entrepôt. Pendant tout le trajet je ne pensais qu'au moment où je pourrais prendre l'argent et retourner à mon quotidien. La voiture entra dans le hangar et je descendis rapidement. Je vis malheureusement que Nate était revenu et il se précipita sur moi. Le regard aussi noir que la nuit. Je me fis violence pour ne pas détaler sur le champs. Il s'arrêta à quelques centimètres de moi et son visage était si près du miens que si je relevais la tête mon nez toucherais le siens.

"- Ton téléphone. Maintenant. Dit-il en tendant sa main.

- Hein ? Pourquoi ?

- Maintenant."

Je lui tendit et il saisit la mallette au passage me l'arrachant des mains. Il se retourna et balança mon téléphone contre le mur, si fort qu'il explosa en petites pièces. Je le regarda la bouche ouverte par le choque.

"- Quand on te dis de faire quelques chose précisément, fait-le.

- De quoi est-ce que tu parles ? Tu as la mallette, j'ai fait exactement ce que vous m'aviez dit de faire !

- Comme fricoter avec un client et lui donner ton numéro. Il me fixa, le regard froid. Un silence pesant régnait dans la pièce. Si tu veux faire ta traîner soit, mais pas avec mon business. Cracha t-il.

- Je veux mon argent. Demandais-je les yeux se couvrant peu à peu de larme de rage.

- Casse-toi. Dit-il d'un ton tranchant

- Non, j'ai fait ce que vous vouliez, j'aurais pu aller en prison si je m'étais fait prendre. Vous me devez cet argent !

- Heureusement pour nous tu ne t'es pas fait prendre. Dit-il sarcastiquement. Maintenant vas t-en. C'est ta dernière chance de partir d'ici autrement que dans un sac mortuaire. Dit-il sans même me regarder.

Cette remarque fit mouche et je me retourna pour partir. Je couru jusqu'à la rue attenante et analysa la situation un instant. Je n'avais plus de téléphone, plus de boulot depuis un mois, plus d'appart dans pas très longtemps et aucune idée d'où j'étais. Je regarda les alentours et demanda mon chemin à un passant qui m'indiqua au final que je n'avais que quinze minutes de marche avant de rentrer chez moi. La nuit allait tombé quand je passa enfin la porte de l'immeuble.

"- Je suis désolé Emilia chérie, il faut que tu t'en ailles. Me dit ma propriétaire qui m'attendais.

- Silvia s'il te plaît je vais trouver une solution, laisse moi encore un mois.

- Tu connais la politique de l'immeuble, pas plus d'un mois de retard. Il y a un hôtel pas très loin et qui a des prix très raisonnable. Tes affaires sont dans mon bureau.

-Mais si je ne peux pas payer le loyer je ne peux pas non plus me payer une chambre d'hôtel.

- Je suis désolé."

Je pris mes affaires et passa à nouveau la porte mais pour en sortir cette fois. Ma valise à la main je m'assis sur le banc en face de l'immeuble et fis le point. Il y a deux mois j'avais un super boulot dans un café littéraire, un « copain super » et de quoi payé mon appart que j'adorais. Mais le problème c'est que mon copain était aussi mon patron et que je l'avais quitté après qu'il m'ait trompé, il m'a viré et comme jamais deux sans trois je venais de perdre le super appart. J'avais utilisé mes économies pour payer le loyer du mois dernier et là il ne me restait plus rien. Je me retrouvais donc seule, à la rue, sans téléphone et avec pas un sous en poche.

Endless LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant