Endless Love

Chapitre 32

Émilia

« - Tu sais que tu peux rentrer chez toi si jamais tu ne te sens pas bien, me dit Deaclen.

- Je viens de reprendre le boulot, je ne vais pas déjà baisser les bras, et puis je vais bien, je suis juste un peu fatigué, je me coucherais tôt ce soir, répondis-je. »

J'avais repris le boulot depuis peu et ça avait été le bon moment pour me servir d'échappatoire. Depuis le coup de téléphone à Nate, j'avais reçu une dizaine d'appel de sa part si bien que j'avais finis par bloqué son contact. Si son but était de m'annoncer qu'il avait tourné la page, qu'il ne se donne pas autant de mal, je l'avais compris par moi-même. Durant les deux dernières semaines depuis l'anniversaire de Deaclen  j'avais passé la moitié du temps à dormir, vomir et prendre des cachets. J'avais aussi passé quelque nuit chez les autres et les soirées tardives devant un film avec Luca devenait une petite habitude. Il partageait mon amour des vieux films et on ne voyais jamais le temps passer, nos soirées s'éternisaient toujours jusqu'à que je finisse par tomber de sommeil et que je passe la nuit chez eux. Malgré Nate et ce que cet appel avait entraîné, j'avais réussis à retrouver un rythme qui me convenait et qui m'avais permis de ne plus rester renfermer sur moi-même. J'avais passé la journée à servir des tables, l'arrivé du beau temps et l'ouverture de la terrasse avait appelé beaucoup plus de client que d'habitude. Je me sentais vraiment fatigué mais j'avais mis ça sur mon excès d'alcool de l'anniversaire de Deaclen même si ça commençait à remonter un petit peu maintenant.

Après avoir fini le boulot vers 20h je me dirigea directement chez Luca et les autres, ils avaient prévu de faire un barbecue et m'avaient convié à cette soirée. Quand je passa la porte, c'est Irina qui me sauta dessus la première.

« - Viens par là tout de suite toi ! Me dit-elle en me tirant jusqu'au jardin. Qu'est-ce qu'il ce passe entre Luca et toi ?

- Quoi ? Mais rien du tout, on est juste amis, il ne ce passe strictement rien !

- Ce n'est pas ce que pense Nate, rigola t-elle.

- Nate ? Qu'est-ce qu'il peut bien avoir à faire dans cette histoire ? Demandais-je surprise.

- La dernière fois Matteo l'a eu au téléphone il a demandé de tes nouvelles et il lui a dit que tu étais devant la télé avec Luca.

- Et ? Où est le problème ? Il vit bien sa vie de son côté avec une autre. Mais cela ne veut pas non plus dire qu'il ce passe quelque chose avec Luca.

- Avec une autre ? Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Demanda t-elle surprise en me tendant une bière que je refusa poliment.

- Je l'ai appelé il y a de ça deux semaines, et j'ai eu l'immense joie de tomber sur une femme, qui soit dit en passant l'a appelé « chéri ».

- Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? Dit-elle en mimant une expression outrée.

- Je n'avais pas vraiment envie de parler de lui à vrai dire. »

Elle m'entraîna vers les autres pour terminer cette conversation et j'en profita pour me sortir définitivement cette histoire de la tête. Comment avait-il le culot de faire des réflexions vis à vis de la relation amicale que j'entretenais avec Luca alors qu'il vivait une autre relation beaucoup moins amicale de son côté ? Je ne lui appartenais pas et il fallait qu'il se mette définitivement ça dans la tête. Malgré ce petit détail la soirée battait son plein, Pablo enchaîna les anecdotes sur les membres du groupe et je rigola aux éclats une bonne dizaine de fois. J'étais heureuse de savoir que même sans Nate, j'avais toujours ma place dans le groupe.

« - Est-ce que quelqu'un veut de la viande ? Demanda Pablo les mains rempli de viande grillé. »

Il servit tout le monde et le drame se produisit quand je pris une bouchée de mon assiette. La nausée monta précipitamment et je dû courir jusqu'à la salle de bain la plus proche pour rendre mon déjeuné.

« - Émilia est-ce que ça va ? Demanda Valentina dans l'embrasure de la porte.

- Oui, ça va aller, je dois couver quelque chose, lui dis-je.

- Est-ce que tu as refais des analyses auprès de Matteo ? C'est peut-être ton infection qui reviens. Tu devrais y surveiller.

- Je vais l'appeler, je verrais ce qu'il peut me dire de tout ça, mais ça va aller, je vais rentrer, j'ai besoins de dormir un peu je pense. »

Je pris la route du retour après avoir promis d'appeler si jamais ça s'aggravait. Intérieurement je priais pour que ce ne soit rien de grave et que j'ai seulement chopper un virus quelque part. J'en avais plus que marre de ne pas me sentir bien et de devoir jouer les filles en détresse. Je voulais seulement retrouver ma forme d'antan. Je fila directement au lit après avoir passé ma porte espérant passer une nuit assez calme pour me réveiller en forme le lendemain.

Le réveil fut encore pire que la veille. J'avais la tête en vrac et j'avais des énormes crampes au ventre. Je me leva pour me diriger jusqu'à la salle de bain prise d'une nouvelle nausée. Il était temps de prendre les choses au sérieux, aujourd'hui c'était bel et bien sûr que quelque chose n'allait pas, et pour moi, l'infection était bien revenu, j'en avais tous les signes. Je me saisi de mon téléphone et appela Matteo, il fallait que je sache ce qui n'allait pas.

Une gueule de bois qui dure deux semaine je n'en avais jamais vu ni vécu, mais la nausée persistante et les maux de tête à répétition n'avais pas cessé depuis l'anniversaire de Deaclen. J'avais donc appeler Matteo à passer à l'appartement pour m'aiguiller sur la démarche à suivre pour faire passer ce retour de soirée un peu trop long sur la durée. Quand il passa la porte je me mordis la lèvre pour ne pas tout de suite lui demander ce que j'avais et lui proposa un café, après avoir fait couler deux tasses je lui proposa d'aller s'installer au salon, c'est lui qui lança le sujet.

« - Émilia je pense que tu devrais t'asseoir, dit-il.

- Tu me fais peur, qu'est-ce que tu as trouvé ? Demandais-je en prenant place sur le canapé.

- J'ai vérifié tes dernières analyses et prises de sang, il n'y a aucun doute sur ce que je vais t'annoncer.

- Matteo, dis moi ce que j'ai, dis-je pleine de panique.

- Émilia tu es enceinte. »