Nate.
Nous venions d'arriver à Florence avec Matteo. A nous deux nous étions les seuls au courant de la grossesse d'Émilia, Luca était bien au courant mais je ne préférais pas penser à lui.
« - Entrez vite, nous dit Isabelle en ouvrant la porte.
- Où est elle ? demandais-je rapidement.
- En haut dans la salle de bain. »
Il n'en fallu pas moins pour que nous montions les marches quatre par quatre. Arrivé en haut de l'escalier, je poussa la porte de la salle de bain et vis directement Émilia. Assise par terre, la tête adossé contre le meuble du lavabo, elle semblait inconsciente. Luca était à côté d'elle et caressait son visage d'une main, il se leva dès qu'il me vus.
« - Émilia ? L'appelais-je en me mettant face à elle.
- Nate, dit-elle simplement pendant que j'enlevais d'une main les cheveux qui cachait son visage.
- Hey beauté, dis-je dans un murmure, dis moi ce qui ce passe.
- J'ai mal, murmura t-elle.
- On va t'aider à te lever et à aller t'allonger, dit Matteo en venant passer son bras sous celui d'Emilia.
Quand on la leva on ne tarda pas à remarquer la tache de sang qui couvrait ses jambes. Matteo me lança un regard qui ne valait rien de bon et on se dépêcha de la remettre au lit. Matteo remonta les draps sur elle et me fit signe de quitter la chambre pour le suivre.
« -Qu'Est ce qui lui arrive ? Demandais-je paniquer.
- Ce n'est pas normal ! Ajouta Luca.
- Je crois qu'elle fait une fausse couche, nous expliqua Matteo.
- Elle est entrain de perdre le bébé ? Quoi ? Mais pourquoi ? Dis-je.
- Nate, elle était trop faible pour avoir cet enfant, les conséquences en aurait été trop grande, dit Matteo.
- On est sûr que c'est une fausse couche qu'elle est entrain de faire ? Demanda Luca
- Je n'en suis pas certains mais il y a de grande chance que ce soit le cas. Nate, est-ce que tu m'autorise à l'examiner ?
- Oui, s'il te plaît. »
Je n'avais pas envie d'être père mais je n'avais pas non plus envie qu'elle perde ce bébé. Émilia avait eu une vie chaotique et je savais qu'être mère était pour elle une seconde chance. Pendant que Matteo était avec elle dans la chambre je descendis rejoindre ses parents avec Luca.
« - Qu'est-ce qui c'est passé ? Demandais je en m'asseyant autour de leur table.
- Quand elle est arrivé, il m'a fallu peu de temps pour comprendre que quelque chose avait changé, elle m'a avoué qu'elle étais enceinte et que la grossesse ne ce passait pas comme prévu. Mais ça c'est aggravé il y a deux jours, elle avait de la fièvre et elle ne se sentais pas bien, je t'ai appelé quand je l'ai vu incapable de se lever ce matin.
- Vous avez bien fait.
- Je savais que quelque chose n'allait pas, on aurait dû appelé un médecin
- Elle nous a demandé de ne pas le faire, répondit son père.
- Elle risque de perdre le bébé, ça va la détruire, murmura Luca.
- Non, elle ne l'a pas perdu mais oui ça risque d'arriver, et c'est sérieux, elle a prit mes recommandations à la légère, si elle ne se repose pas elle va le perdre, dit Matteo qui venait de descendre.
- Elle se reposera, j'y veillerais, dit Luca sous mon regard, que il continuait ainsi c'est moi qui veillerais à ce que mon poing finisse dans son visage.
- Je peux monter la voir ? Demandais-je.
- Oui vas-y, le répondit Matteo. »
Quand j'entra dans la chambre, Émilia s'était endormie, elle avait posé ses mains sur son ventre. L'amour qu'elle portait à cet enfant alors qu'il n'étais pas encore née me retournait. C'était mon enfant, j'allais être père mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Ma vie était faite de soirée, de sang et de drogue. Jamais je ne pourrais élever un enfant dans ce monde alors que je n'étais déjà pas capable de prendre soin de sa mère. Il fallait que je prenne une décision difficile, une décision qui sauverais Émilia et ce bébé.
« - Nate ... dit-elle en ouvrant les yeux.
Mon silence empli ses yeux de larme et elle resserra son étreinte autour de son ventre.
- Non, pitié ... je ne peux pas l'avoir perdu, dit-elle des sanglots dans la voix.
- Non, non tu ne l'as pas perdu Émilia, dis-je en prenant ses mains dans les miennes. Mais tu ne vas pas bien quoi que tu dises, il faut que tu te reposes. Écoute, on va te ramène à Milan, je vais t'aider à faire ton sac, d'accord ?
Elle hocha simplement la tête et je me leva pour réunir ses affaires. Matteo l'aida à descendre les escaliers et l'accompagna embrasser ses parents avant de l'aider à monter dans la voiture à mes côtés. Je promis à ces parents qu'elle serait surveillé avec nous et pris le trajet du retour pour Milan. Elle s'endormie dans la voiture et Matteo en profita pour me donner les consignes bénéfiques à l'amélioration de sa santé. Elle ne devait bouger de son lit que par nécessité. Têtu comme elle était ça n'allait pas être une mince affaire de lui faire respecter ce repos sans conditions. Nous nous étions mis d'accord pour respecter sa volonté et continuer de cacher sa grossesse aux autres. Ainsi, quand je me gara devant la maison et que les autres sortirent pour nous accueillir, Matteo expliqua à tous qu'Emilia était fatigué après avoir fais une légère rechute et qu'elle devait se reposer.
« - Tu restes avec nous ce soir ? Demanda Valentina à Émilia. Ça fait longtemps que tu n'as pas manger avec nous !
- Je vais la ramener chez elle, c'est mieux, répondis-je avant qu'Emilia ne le fasse. »
Elle embrassa les autres avant de remonter dans la voiture avec moi.
« - Tu pourrais au moins faire semblant, ce n'est pas marrant pour moi aussi, commença t-elle.
- De quoi est-ce que tu parles ?
- Je sais que je suis un boulet pour toi, mais tu crois que je ne préférais pas être en bonne santé ?
- Et tu crois que je ne préférais pas que tu ne sois pas enceinte ? »
Les mots étaient sorti sans que je ne contrôle rien, Émilia se mura dans le silence et on monta dans son appartement dans la même ambiance. Arriver à l'intérieur elle pris sa tête entre ses main comme elle avait l'habitude de le faire quand elle était sur le point de craquer.
« - Émilia, ce monde est néfaste pour toi, je suis néfaste pour toi, commençais-je.
- Nate, qu'est-ce que tu es entrain de faire ?
- Je suis désolé Émilia.
- Nate ?
- C'est terminé, tous les deux. Il faut que tu prennes soins de toi et de ce bébé, il faut que tu t'éloigne de tout ça.
- Cet enfant est aussi le tiens.
- Et il sera plus en sécurité et plus heureux sans moi. Je ne peux pas être père, je ne suis pas fait pour avoir une famille et je veux que vous ayez une vie paisible. C'est pour vous que je fais ça. Prends soins de toi Émilia, dis-je en l'embrassant sur le front avant de quitter son appartement sans me retourner.
VOUS LISEZ
Endless Love
عاطفيةDans la pègre italienne, Nate, le parrain de la branche milanaise mène une vie qui ne laisse aucune place à toute autre personne que son groupe d'amis et associés. Mais quand il fait la connaissance d'Emilia, il est obligé de revoir ses règles de vi...