Chapitre 3

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Il fallait que je me ressaisisse. Ce n'était pas dans mes habitudes de m'apitoyer sur mon sort. Je me leva et décida de me rendre dans le bar de Jo, j'allais le supplier si il fallait mais je ne pouvais pas passer la nuit dehors. Je mis une dizaine de minutes à arriver devant son bar valise à la main. Je rentra à l'intérieur et des yeux curieux se tournèrent dans ma direction. Jo était en train de servir un verre à un client et me lança un regard surpris quand il me vit avec mes affaires.

Je n'eu même pas besoin de le supplier comme j'avais imaginé. Il me tendit les clés de son appartement au dessus du bar et je me rua dans sa chambre d'amis pour y dormir. Mais le sommeil n'était pas de cette avis et il ne vint pas si rapidement. Je me tournais et me retournais dans mon lit sans pouvoir faire quelques choses , je ne savais même pas qu'elle heure il était puisque mon téléphone avait terminé dans un état lamentable. 

C'est le bruit des coups de Jo sur la porte qui me réveilla le lendemain.

"-Désolé de te réveiller, je vais aller ouvrir le bar. Sers-toi dans le frigo, il doit rester quelques trucs à manger."

Il ferma la porte et je l'entendis descendre. Je m'étira de tout mon long et m'assis en tailleur sur le lit. Mes idées se remirent en place et je parti me préparer pour aller faire le tour des cafés, bars et tout autres établissement qui pourrais me proposer un poste. Jo m'avait déjà expliqué qu'il ne pouvait pas se permettre d'engager quelqu'un. Une fois avoir avaler deux grandes tasses de café je descendis à mon tour et salua Jo en lui indiquant que je ne rentrerais qu'après mon expédition "recherche de travail". Le ciel était complètement gris et il faisait vraiment froid pour un mois d'avril. Je serra ma veste de mes bras et commença à marcher dans la rue attenante au bar de Jo. Je passa une heure à faire le tour du quartier. J'étais rentrer dans des bibliothèques, des boulangeries, des restaurants, des cafés et même a mon plus grand regret dans un salon de manucure. Malheureusement, cela n'avait rien donné. Il fallait absolument  que je trouve un moyen d'avoir une rentré d'argent dans ma vie. Si je ne m'étais pas fait arnaqué par ces malades j'aurais pu garder mon appart encore un mois. Mais je ne retenterais pas l'expérience vu comment cette dernière c'était soldé. 

Il était 14h quand je continua mes recherches après une pause repas. Je tenta encore dans deux cafés qui se finirent par des échecs. Dans la dernière rue que j'avais fait il ne restait plus qu'un bar mais ils avaient vraiment mauvaises réputations dans le coin, et je savais que comme par hasard ils allaient accepté de m'engager puisque j'avais toujours la poisse. Mais quoi qu'il en soit je n'étais pas en position de cracher sur un salaire, qu'il vienne d'un superbe hôtel ou du bar le plus sordide du coin. Je poussa la porte et fus quelque peu surprise. Les lieux n'étaient pas fabuleux mais pas si horrible que ça. Je m'avança peu rassuré vers le comptoirs ou deux hommes étaient en train de rincer des verres. 

"-Excusez-moi est ce que je peux parler au patron.

- C'est moi le patron. Dit l'un des types en levant la tête. C'était le plus jeune des deux ce qui m'étonna.

- Je .... je euh ..

- J'ai pas la journée ma belle alors maintenant dis moi ce que tu me veux.

- Je cherche du travail.

- Et ?

- Vous êtes le dernier bar de la ville que je n'ai pas encore fait, j'ai vraiment besoin d'argent et je pourrais faire la plonge, servir les verres tout ce que vous voudrez.

- Je n'ai pas besoin d'un nouvel employé.

- S'il vous plaît, j'ai vraiment besoin de ce boulot.

- Salut Jay ! Deux verres de wisky ce serait sympa. Entendais-je derrière moi.

- Tout de suite. Dit-il en ne me regardant même pas.

- Vous n'avez qu'à me donner n'importe qu'elle tâche, je ferais n'importe quoi !

- J'ai dis non ! "

Mais c'était quoi le problème, j'avais fait toute la ville et il n'y avait aucun travail ! Mais qu'est ce que j'allais faire ? Je n'avais plus rien, je ne pourrais pas vivre longtemps comme ça. Je me retourna et me dirigea vers la porte à deux doigts de pleurer. Mais une voix m'interpella avant que j'ai atteins la sortie.

"-Emilie ? Oh, Emilie !

Je me tourna pour voir qui m'appelait et vue Pablo et Irina. Les deux personnes qui étaient là pendant l'échange.

- Je m'appelle Emilia, pas Emilie.

- Oh excuse nous, qu'est ce que tu fais ici ? Demanda Irina.

- J'essaye tant bien que mal de trouver du travail. Dis-je agacé.

- Pour ce qu'il s'est passé hier, on est vraiment désolé, Nate peut parfois être 

- Un gros con. compléta Pablo, Même si c'est mon amis, est-ce qu'il y a quelque chose qu'on peut faire pour t'aider ?

- Si vous aviez un maison et un travail ce serait cool, plaisantais-je. 

- A vrai dire on a pas de travail mais on a une maison. Répondit Pablo.

- C'est une mauvaise idée, Nate a l'aire d'avoir des tendances violentes quand il est dans la même pièce que moi. Je craindrait pour ma vie. Mais merci c'est gentil.

- Ecoute, il est parti deux semaines à Venise pour affaires. Tu peux rester ce temps là le temps de trouver une solution et après on avisera, dit Irina.

- On te dois bien ça, rajouta Pablo."

Irina me passa son numéro et me dit de venir le soir même ou le lendemain matin comme je le sentais. Je retourna au bar de Jo et m'assis au comptoirs pour boire un verre.

"-Alors ? Dur journée ? Me demanda Jo.

- Si tu savais, je comprends qu'il y est du chômage, personne ne veut engager. Mais quelqu'un me propose de m'héberger, je sais qu'Yvonne rentre demain et je préfère vous laissez votre intimité.

- Tu es sûr ? 

- Oui ne t'inquiète pas, je reste cette nuit si ça ne te dérange pas et je pars demain matin.

- Tu sais que je suis là si tu as besoins de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas.

- Merci Jo, tu es super."

Il me servit un verre de tequila et nous trinquâmes à ma vie chaotique. Je le connaissais depuis mon arrivé à Milan. Mes parents étaient resté vivre à Florence et je l'avais rencontré en allant boire un café dans son établissement. Il était comme mon père ici. Je monta une heure après pour prendre une douche et me reposer. C'était tellement étrange comme situation, j'allais vivre pendant deux semaines dans la maison du diable.

Endless LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant