Endless Love

Chapitre 9

Émilia

Le matin fut une sacré claque.

« - Oh mon dieux ! Dis-je en voyant Nate à côté de moi.

- Je sais, c'est souvent ce qu'on dit quand on couche avec moi.

- Ça me fait pas rire Nate. Vraiment pas. Dis-je en récupérant rapidement mes affaires et en enfilant ma robe pour aller dans ma chambre.

- Et tu fais ça souvent ? Partir sans même dire au revoir.

- On habite dans la même maison Nate. Je dois aller travailler et en ce qui concerne cette nuit, c'était une grosse erreur, finis-je par balancer en quittant la pièce. »

Comment j'avais pu me laisser aller de la sorte. Depuis quand l'alcool nous brouillait la vu au point de finir dans le lit de Nate ! Heureusement je n'avais pas le temps de penser à tout ça, il fallait que j'aille travailler. Je fila sous la douche et me dépêcha d'aller prendre un taxi une fois prête. Sur le trajet je ne faisais que repenser à cette soirée. Je n'avais jamais été attirer par lui et pourtant tout le monde sait que l'alcool nous fait dire et faire ce que notre inconscient pense. Mais c'était impossible, Nate était la personne la plus détestable que je connaisse et même si il était physiquement attirant son caractère de merde le rendait complètement repoussant.

« - Tu vas bien ? Demanda Deaclen pendant que j'étais entrain de nettoyer les verres.

- Oui oui tout va bien, répondais-Je en essayant d'être au maximum convaincante.

- Écoute je ne voulais pas t'en parler tout de suite mais vu que ta collocation semble mal tourner je pense que ça te fera plaisir.

- De quoi tu parles ?

- Je t'ai trouvé un appartement.

- Quoi ! Criais-Je surprise.

- Paul est un amis à moi et il est propriétaire d'un appartement meublé et plutôt pas mal à deux rues d'ici. Il a accepté de me faire un prix vu qu'il m'en devait une. Je sais qu'il te manque ton salaire du mois prochain pour pouvoir payer ce loyer et je suis prêt à te faire une avance. Tu es une bosseuse et je sais que je peux te faire confiance.

- Tu plaisantes ? Oh mon dieux ! Je ne sais pas comment je pourrais te remercier ! Dis-je en sautant dans ses bras.

- C'est normal tu as supporté beaucoup en tant que serveuse ici et vu tout ce que tu dois endurer avec Nate tu mérite de te poser un peu,on va le visiter ce soir. Si jamais il te plaît et que tu te sens prête je t'accompagnerais chercher tes affaires et tu pourras t'y installé ce soir.

- C'est plus que je ne pourrais espérer. Je te suis redevable Declean, merci, merci pour tout. »

Cette nouvelle avait suffit à me redonner le sourire. J'allais avoir mon indépendance, mon chez moi. Après ce que j'avais endurer j'allais avoir un peu de tranquillité. Je retrouva ma motivation de travailler et passa la journée à sourire aux clients allant même jusqu'à échanger quelques blagues avec eux. Je servis beaucoup plus de verres que d'habitude et amassa un grand nombre de pourboire. Deaclen n'avait presque rien eu à faire et il me taquina toute la journée en me disant qu'il fallait qu'il me motive comme ça tous les jours. Quand le bar ferma j'étais excité comme une enfant de découvrir l'appartement. Deaclen me servi un verre qu'on bu rapidement avant de monter dans sa voiture. Comme l'appartement n'était pas loin nous fument arriver en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

« - Tu vas voir, c'est petit mais c'est super.

- Je n'en doute pas une seule seconde, lui souris-Je. »

Mon appartement était au deuxième étage. Le bâtiment n'était pas neuf mais pas non plus insalubre. Et c'est quand Deaclen ouvrit la porte qu'un sourire béa se fixa à mon visage. Il y avait trois pièces. Une chambre, une salle de bain et un salon avec une cuisine ouverte. L'appartement venait d'être rénové et la décoration était parfaitement au goût du jour. Je m'y voyais déjà !

« - Je te l'ai dis, c'est petit mais ..

- C'est parfait ! Le coupais-je. Juste ... juste merci !

- Alors on va chercher tes affaires ?

- Oh que oui ! Rigolais-je. »

Sur le trajet je réfléchissais à comment leur annoncer que j'allais les quitter. J'espère qu'ils ne couperont pas les ponts avec moi. Quand on arriva dans la maison Deaclen entra avec moi pour discuter un peu avec les gars.

« - Deaclen ! Ça fait un bail ! Dit Alessandro en le voyant entrer.

- C'est ça de travailler dur, mais tu connais pas trop ça toi, rigola t-il en allant le saluer.

- Qu'Est ce que tu fais là ? Demanda Irina.

- Je suis venu aider Émilia à prendre ses affaires.

- Tu t'en va ? Demanda Pablo surpris.

- Euh ... oui, je ne pourrais jamais assez vous remerciez pour tout ce que vous avez fait pour moi, mais ... Deaclen m'a trouvé un appartement qui est dans mes moyens et j'emménage ce soir, j'espère qu'on pourra quand même garder contact, vous compter tous beaucoup pour moi, dis-je en évitant de croiser le regard de Nate que je sentais pesant sur moi.

- Mais c'est super ! Et bien sûr qu'on gardera contact ma jolie, me dis Irina en me prenant dans ses bras. »

Je me dirigea dans ma chambre pendant qu'ils discutaient avec Deaclen. Ma valise était rapide à faire et en 10 minutes elle était bouclé. Il ne me manquait plus qu'aller faire un tour dans la salle de bain pour vérifier que je n'ai rien oublié. J'embarquais les derniers produits que j'avais laissé traîné et me retourna pour aller les glisser dans mon sac mais la sortie était bloqué par Nate. Debout devant l'embrasure de la porte.

« - Alors tu couches aussi avec le patron ? Cracha t-il.

- Pardon !

- Deaclen qui te trouve un appartement, tu as dû passer plus de fois dans son lit que dans le miens pour qu'il t'accorde cette faveur.

- T'es vraiment une ordure. Comment est-ce que tu peux dire une chose pareils !

- Tu sais, j'ai passé toute la journée à me demander pourquoi et comment j'avais pu coucher avec une pauvre fille comme toi. Et vu que tu traînes ton cul dans le lit de tout le monde j'espère que tu ne m'as rien refiler.

- Je croyais qu'on devait arrêter tout ça. Les vacheries, les méchancetés gratuites.

- Oh mais tu dois être habitué à ça, c'est ce qui devait te plaire avec ton ex, la violence. »

La violence de ses mots me fit reculer d'un pas. Comment est-ce qu'il savait ça et surtout comment il pouvait l'utiliser contre moi. Les larmes brouillèrent ma vue et je poussa Nate pour me précipiter sur ma valise. Je la souleva tant bien que mal et me dirigea vers le salon.

« - Tu es déjà prête ? Me demanda Matteo, tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Rien, je suis désolé il faut vraiment que je quitte cette maison. Je vous appels dans la semaine, dis-je en rejoignant Deaclen dans sa voiture sous le regard intrigués des membres de la maison. »

Deaclen ne me posa aucune question sur le pourquoi de mes larmes ce que j'appréciais fortement. Il fallait que je m'éloigne de lui, de sa mauvaise emprise et de son don à me pourrir la vie.

« - Prêtes à partir ? Me lança t-il.

- Oui, emmène moi loin d'ici. »