Nate
Après avoir ramené Emilia chez nous contre son gré, Matteo l'a prit en charge et s'occupa de faire l'état des dégâts. Pablo s'était chargé du corps, il était primordiale que personne ne sache ce qu'il s'était passé. On avait pas besoin d'une guerre de gang en ce moment. Les avantages de la mort de Paul était multiple, Emilia ne serait déjà plus en danger et son trafic de femme pourrait être démanteler si nous arrivions à le localiser avant que quelqu'un d'autre n'en prenne la tête. Malgré la fin de cette histoire, j'en voulais énormément à Emilia et je jugeais sa réaction extrêmement immature. S'enfuir de la sorte pour aller retrouver Paul et avec l'arme d'Irina qui plus est. On l'avait retrouvé grâce aux traqueurs qu'on mets dans chacune de nos voitures et pour une fois les autres avait pu en constater l'utilité.
Quand Émilia sortit du bureau de Matteo, aménager pour ce genre de chose qui arrivait particulièrement souvent, elle se dirigea directement dans son ancienne chambre sans même un regard vers moi.Le lendemain matin, je me leva avant tout le monde pour aller courir et me défouler avant le réveil d'Emilia entraînant notre confrontation sur ce qu'il c'était passé hier soir. J'avais envie d'exploser, elle n'avait pas seulement mit sa sécurité en péril mais ma réputation aussi. Comment pouvais-je être une seconde crédible si je n'étais même pas capable de prendre soins de mes proches. Quand je rentra à l'intérieur de la maison Pablo et Alessandro était attablé à la cuisine et étaient entrain de discuter. Je fila sous ma douche avant de me rendre dans la chambre d'Emilia, elle dormait encore et je m'assis sur le fauteuil dans le coin de la chambre attendant son réveil. Sentant sûrement ma présence dans la chambre elle ouvrit les yeux dix minutes plus tard. Quand elle me vit elle eut un sursaut et grimaça en s'asseyant sur le lit, maintenant les draps pour se couvrir.
« - Nate, tu m'as fais peur.
- Il faut qu'on discute tout les deux. Dis-je froidement.
- Je m'y attendais, mais peut-être pas dès le réveil, murmura t-elle. Tu vas faire quoi ? Me remonter les bretelles pour avoir voulu en finir seule et sans votre aide ? Tu te sens mal parce que j'y suis arriver dans toi ? Ton ego en a prit un coup ? Me piqua t-elle un peu plus fort cette fois.
- Tais toi Émilia, ne dépasse pas les limites.
Tu trouves ça mature de partir à deux heures du matin combattre les méchants, commençais-je sarcastique. Tu aurais pu y rester et vu ton état hier soir, ça n'étais pas loin. Tu crois qu'être intrépide est une qualité dans notre milieux. Tout ce qu'on fait est réfléchi ! Tout est organisé pour éviter ce genre de chose ! Criais-je en désignant le bleu qui s'était formé sur sa joue.- Mais tu ne peux pas me contrôle ! Tu ne peux pas contrôler mes faits et gestes ! J'ai décidé seule d'y aller et j'en ai fini seule !
- Et vu ton état tout c'est très bien passé !
- Arrête de faire comme si tu en avais quelques choses à faire, cracha t-elle.
- Mais tu te fous de moi ! Tu crois que je ne tiens pas à toi ? Que tout ce qui m'importe c'est mon image hein ?
- Oui.
- Mais est-ce que tu crois sincèrement que je t'aurais chercher hier soir si tu ne comptais pas ! Est-ce que tu crois que je t'aurais embrassé devant toute la Mafia milanaise et devant mes associés si tu ne comptais pas ? Alors excuse moi de te prévenir Émilia, mais Paul n'étais qu'un début, maintenant si ils veulent m'atteindre ils s'en prendront à toi, c'est toujours comme ça que ça se passe dans ce milieu ! Et savoir que tu peux te mettre en danger de la sorte au lieu de nous attendre et de faire ça intelligemment ça me fous en rogne d'accord !
- Mais ce n'est pas mon milieu ! Ce ne sont pas mes règles !
- Tu le fais exprès dis moi, d'être aussi conne ?
- Va te faire foutre Nate, soupira t-elle avant de masser ses tempes avec sa main.
Un grand silence suivi, pendant lequel nous nous regardions en chien de faillance les yeux dans les yeux, je me leva du siège et m'assis sur le lit à côté d'elle.
- Il va falloir que tu arrêtes d'être comme ça Émilia, tu as choisis d'entrer dans ma vie et j'en suis très heureux, mais maintenant tu es avec le parrain de la Mafia de Milan, pas avec un vendeur en magasin ou un garagiste, cela implique des responsabilités et plus que tu ne le pense. Il faut qu'on sois transparent l'un envers l'autre et si tu n'es pas capable de supporter tout ça et de respecter ces règles pour que je te garde en sécurité, autant que ça n'aille pas plus loin, finis-je par dire avant de quitter la pièce. »
Je croisa Matteo qui entra à son tour dans la chambre d'Emilia, m'indiquant qu'il devait changer ses pansements. J'acquiesça d'un signe de tête et parti en direction de mon bureau. J'avais du mal à la cerner, mais ce qui était sûr c'est qu'Emilia était un électron libre et qu'elle ne se laisserait jamais plus dirigé par qui que ce soit. Si elle était capable d'accepter mon monde, devrais-je peut-être accepter cela aussi. Mais quoi qu'il en soit il y avait déjà assez de danger comme ça pour qu'elle en soit un pour elle même sans que je ne réagisse. Elle était bien différente de toutes les filles que j'avais pu côtoyer et quelque chose dans notre début de relation me rassurait, elle équilibrait la balance entre ce monde dans lequel je vivais et la stabilité qu'elle pouvait m'apporter. Malheureusement, les Donnas qui sont en Italie les femmes des mafieux ont un rôle clé dans la Mafia. Rendez-vous d'affaire, prise de décision ou encore direction des trafics, le monde mafieux n'est pas un monde aussi macho qu'on pourrait le penser et quand il trouvait leur partenaire, la tête de la Mafia se retrouvait dirigé à deux. Les femmes étaient souvent plus réfléchies et avaient une logique imparable pour les affaires. Mais c'était peut-être égoïste de ma part de lui annoncer tout ça, elle avait une vie assez terre à terre d'une certaines façon bien sûr, son travail avec Deaclen, son appartement, ses parents à Florence. Je doute qu'elle ne respecte les traditions et qu'elle vienne en prendre la tête à mes côtés. Cela faisait seulement un mois que nous avions commencé cette idylle mais je n'avais pas envie que cela se finisse maintenant.
Ce n'est que vers les coups de 16h que l'objet de mes tourments passa la porte de mon bureau. Je leva la tête de mon ordinateur et la regarda s'installer de l'autre côté.
"- Tu as beaucoup travailler aujourd'hui, lança t-elle pour commencer la conversation
- Oui, j'ai pas mal de boulot, répondis-je froidement.
- Nate ... soupira t-elle. S'il te plaît, je veux qu'on arrête de se bouffer la gueule, je n'avais pas à faire ça dans ton dos et j'en suis désolé , mais toi tu n'avais pas à m'interdire de le faire non plus, on a vingt et un an, je pense qu'on est tous les deux assez âgés pour prendre nos propres décision.
- Aller viens, lui dis-je en me levant et en la prenant dans mes bras, t'es vraiment un tête à claque parfois tu sais, continuais-je avant de l'embrasser. Tu vas mieux ? lui demandais-je en passant mes doigts sur sa joue violette.
- Là ça va, mais au niveau des côtes c'est vraiment douloureux, mais ce n'est rien comparé au soulagement de me dire que Paul est enfin parti.
- Fais attention à toi s'il te plaît, je n'ai pas envie qu...
- Nate ! Le chef de la branche de Florence est devant la porte avec cinq de ses hommes, il faut y aller maintenant ! Mets Matteo et Emilia en sécurité, Luca et Valentina vont rester avec eux, me coupa Pablo totalement paniqué."
Emilia me lança un regard situé entre la panique et l'incompréhension et n'eu pas le temps de me demander ce qu'il ce passait avant que Mattéo, Luca et Valentina arrive à leur tour et que je ne les enferme dans le bureau. Les visites entres parrain étaient rares, et celle-ci n'était surement pas une simple visite de courtoisie.
VOUS LISEZ
Endless Love
RomanceDans la pègre italienne, Nate, le parrain de la branche milanaise mène une vie qui ne laisse aucune place à toute autre personne que son groupe d'amis et associés. Mais quand il fait la connaissance d'Emilia, il est obligé de revoir ses règles de vi...