Chapitre 26

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Nate

Je l'attendais depuis une heure et j'avais fini par aller m'assoir sur la terrasse, une cigarette entre les lèvres. Le coup de téléphone de Sanjo avait été un coup de massue, la chose dont je m'attendais le moins s'était produit. Je me remémora ses mots et la colère monta encore plus en moi.

« - Nate, je ne veux pas te déranger mais je viens de vendre un paquet de truc à une nana et je crois bien que c'est ta femme, je veux pas d'ennuis alors je préfère que tu sois au courant. »

Émilia avait filé en douce comme une putain d'adolescente et était aller s'acheter de la drogue comme une putain d'irresponsable. Elle venait de se faire enlever pendant des mois, elle était dans un état lamentable et elle ne trouvait rien de mieux que d'aller dans l'un des quartiers des plus chauds de Milan pour aller s'acheter de la Ketamine. Je savais qu'être en manque était l'une des choses les plus dures à gérer, mais pas elle putain, pas elle. Ce soir, j'allais devoir faire le sale boulot. Alors j'étais posé sur cette terrasse, attendant qu'elle passe le pas de la porte et que je doive prendre les choses en main.
Après une heure à attendre comme un con, j'entendis le portail s'ouvrir et une voiture avancer dans l'allée, quand la porte d'entrée s'ouvrit, je laissa quelque temps à ma fugitive avant de lui sauter dessus. Je l'a vis enlever sa veste, déposer doucement les clés dans le pot prévu à cet effet afin de ne pas faire de bruit puis ranger quelque chose dans son soutien-gorge. Je décida qu'il était temps de lui montrer que tout ce qui ce passait dans cette ville m'étais tôt ou tard rapporter. Je me plaça dans l'embrasure de la baie vitré, les bras croisé et l'épaule caler contre la vitre, attendant qu'elle se rende compte de ma présence.

« - Nate ! Tu m'as fais peur ! Dit-elle en sursautant d'un seul coup. Tu ne dors pas ?

- Je t'attendais, dis-je calmement.

- Je suis aller au bar de Deaclen, lui expliquer que je ne pouvais pas reprendre le travail tout de suite. Son mensonge me fit encore plus tiquer, elle arrivait à me regarder droit dans les yeux et à me raconter de la merde.

- J'aimerais qu'on rattrape le temps perdu, dis-je d'une voix pleins de sous-entendus.

- Nate, je ... après tout ce qu'il s'est passé, je ne peux pas, pas encore, pas maintenant.

- Tu es sûr de ça Emi ? Lui demandais-je en m'approchant assez d'elle pour qu'elle se retrouve coincé entre le mur et moi.

- Ou .. oui, dit-elle difficilement.

Je posa mes mains aux creux de ses reins et déposa un premier baiser dans son cou ce qui l'a fit tressaillir. Je senti son corps de tendre, je savais que c'était dur pour elle mais s'était le prix à payer pour ce qu'elle venait de faire. Tout doucement, pour ne pas la faire paniquer, je passa une de mes mains sous son tee-shirts et je l'a senti se raidir, alors avant qu'elle ne m'en empêche, j'attrapais vivement ce qu'elle avait caché dans ses sous-vêtements.

- Nate ! Cria t-elle, les yeux écarquillés.

- Tu m'expliques ! Criais-je à mon tour.

- Je .. ce sont ... c'est ...

- Je sais exactement ce que c'est ! Putain Émilia avant d'aller acheter de la drogue vérifie au moins que le dealer ne fais pas partie de la Mafia que je dirige ! M'exclamais-je.

- Nate s'il te plaît, s'il te plaît j'en ai besoins, je .. c'est la dernière fois, il faut juste que mon corps élimine entièrement la kétamine mais pour l'instant ce n'est pas le cas et j'en ai besoins ! Regarde moi ! Nate regarde moi !

Je plongea mes yeux sur elle et effectivement elle était dans un sale état, elle avait les yeux explosé et des cernes énormes, quelques mèches de ses cheveux collait sur son front et je voyais bien ses mains qui tremblaient même si elle essayait tant bien que mal de les cacher derrière elle. Tout en la fixant dans les yeux, je saisit la fiole que j'avais dans la main et l'envoya s'exploser par terre sous le regard affoler d'Emilia.

-Nate non ! Je t'en supplie, j'en ai besoin ! Il faut qu'on sorte, il faut que j'aille en acheter, dit elle complètement perdue, elle saisit sa veste, essaya d'attraper les clés mais fit tomber le pot, quand elle se baissa pour les ramasser, ses mains n'arrivaient même pas à saisir un des trousseaux.

Je me baissa à mon tour pour prendre son visage en coupe et m'excuser d'avance pour ce que j'allais lui faire, inquiète elle leva un regard pleins d'interrogations vers moi avant que je la fasse passer par dessus mon épaule et que je la conduise jusqu'à ma chambre sous ses cris de désaccord. Je poussa la porte de mon pied, l'emmena dans la salle de bain et la posa par terre. Le plus rapidement possible je fouilla dans mes tiroirs pour saisir une paire de menotte que Pablo m'avait offert pour mes 20 ans et qui étaient censé me servir à autre chose qu'à attacher ma copine afin qu'elle ne se drogue pas. De retour dans la salle de bain je saisis sans ménagement son poignet et la menotta au porte serviette sous le lavabo. Elle se débattit, paniquant et pendant un instant je songea à la détacher.

« - Émilia calme toi merde ! Je sais que t'attacher ici alors que tu viens de vivre enfermer dans une pièce pendant deux mois n'est pas la meilleure idée du siècle je te l'accorde mais je n'ai pas le choix ! Je t'ai perdu pendant deux putain de mois et je refuse de te voir te détruire et de te voir les laisser gagner alors que tu n'es plus entre leurs griffes. J'ai déjà vécu ça une fois putain ! Matteo est devenu accro à une merde pendant ses études de médecine parce qu'il ne tenait pas! On a dû le laisser dans sa chambre pendant une semaine le temps qu'il arrive à se sevré ! Et ça a marcher, il n'a pas pu acheter de drogue et même si ça a été la pire semaine de sa vie il serait encore là-dedans si on avait pas été là ! Alors maintenant fais moi confiance, on va t'aider, même si on utilise la manière forte ! Arrête de te débattre s'il te plaît, tu n'es pas encore remise et je ne veux pas que tu te blesse. »

Émilia me lança un regard situé entre la panique et l'incompréhension mais cessa de se débattre, elle baissa les épaules et cala sa tête contre le rebord du meuble. Je m'assis à côté d'elle, passant mon bras sous sa tête pour qu'elle vienne s'y caler. On resta assit là, pendant une longue heure avant que j'entendes à sa respiration qu'elle s'était endormis.

Endless LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant