Chapitre 42

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Nate

« - Il faut que tu arrêtes de boire Nate, hier soir tu as faillis t'en prendre à Pablo, dit Matteo.

- Laisse moi dormir putain ! Marmonnais-je la tête dans l'oreiller.

- Nate lève toi maintenant ! Dit-il en ouvrant les rideaux en grand.

- Mais tu vas arrêter de me faire chier !

- Ça fait deux mois Nate ! Deux mois ! Alors tu vas te reprendre maintenant ! Tu as quitté Émilia, tu n'as pas le droit de t'apitoyer sur ton sors ! C'était ton choix !
Qu'est ce que c'est que ça ? Demanda Matteo en saisissant les photos qui traînais sur mon bureau.

- Rien, lâche ça, dis-je en me levant pour lui prendre des mains en vain, il m'empêcha de les attraper en reculant.

- Tu la fais suivre ! T'es vraiment malade Nate ! Il faut que tu la laisse vivre maintenant !

- Elle voit quelqu'un d'autre Matteo ! Dis-je en me servant un verre.

- Et tu ne penses pas que c'est une bonne chose pour elle ? Et par pitié pose moi ce verre, il est n'est même pas midi.

- C'est un de mes hommes, cet enflure passe la plupart de ces soirées chez elle !

- Laisse la tranquille Nate, tu lui en a déjà assez fait baver.

- Il l'a rencontrer chez Deaclen, c'est nous qui lui avons trouvé ce travail et aujourd'hui elle se tape un des clients !

- Ne parle pas d'elle comme ça ! C'est la mère de ton fils Nate ! Et si cet homme la rend heureuse tu n'as pas le droit de t'interposer ! Je veux que tu arrêtes de la faire suivre et que tu la laisse tranquille.

- Tu ne sais pas ce que je ressent, personne ici ne peut comprendre !

- J'en reviens pas, rigola Matteo, tu nous joues la victime maintenant ? On aimait tous Émilia, cet enfant est aussi de ma famille et tu m'as privé de mon neveu, tu nous a privé d'une amie. Ça fait deux mois  que personne ne l'a vu ici alors que tu savais à quelle point Émilia et Irina était amis et comment Luca l'appréciait aussi !

- Sors d'ici avant que je dise quelque chose je vais regretter. »

Matteo sortit de ma chambre en n'oubliant pas de me lancer un regard déçu avant de fermer la porte. Les photos que j'avais reçu hier soir m'avait achevé. C'est Luca lui même qui m'avait mit au courant de la relation entre Francisco et Émilia. Il était venu fière de m'annoncer qu'elle avait tourné la page. Je n'avais pas hésité à engager un photographe pour les faire suivre durant un mois. Rendez-vous, restaurants, soirée chez elle où j'avais pu apercevoir à travers les rideaux ouvert leur moment à deux, m'avaient mît dans une rage folle. Nombreuse avait été les fois où je m'étais retenu de débarquer chez elle quand il était là. Mais malgré ma colère envers Matteo, je m'étais dis les mêmes choses, c'est moi qui l'avait quitté alors je me devais de la laisser être heureuse même si ce n'étais pas à mes côtés. Alors je faisais ce que je savais faire le mieux, boire. Il ne s'était pas passé une journée où je n'avais pas eu un verre dans la main dès mon réveil. Mes rapports avec les autres en étaient entacher. Je ne leur parlait plus que pour leur dire bonjour ou au revoir depuis maintenant deux mois. Mes idées n'étant centrée que sur les moments qu'Émilia passait avec Francisco. Il était avec ma femme, avec mon enfant. Ces deux mois loin d'elle m'avait fait prendre conscience que je voulais de cette famille, de cet enfant. J'avais juste été trop faible pour l'avouer avant. Je ne voulais pas avoir de faiblesse et Émilia en représentais deux aujourd'hui.

Je devais sortir aujourd'hui, un rendez-vous que j'avais repoussé de nombreuses fois avait été déplacé à aujourd'hui. C'est la tête déjà embrumé et les idées pleines de haine que je pris la route pour la ville. Il fallait que je signe un paquet de documents qui traînaient depuis des semaines maintenant, mes responsabilités en tant que chef étaient toujours présentes et je devais les assumer. C'est dans un bar que je rejoignis Eduard afin de régler mes dernières affaires. Le rendez-vous ne pris par chance qu'une petite heure et je resta dans le bar pour y finir ma journée. J'étais devenu la source d'argent la plus importante des bars de la ville. Tant qu'il me restait de l'argent sur moi, je buvais. Cependant, je pensais que cela me permettrais d'oublier Émilia, cela avait eu l'effet inverse, je ne pensais plus qu'à elle et c'était cent fois mieux. Je me perdais dans mes pensées quand une personne que je ne m'attendais pas à voir arriver entra dans le bar. Francisco accompagné de plusieurs de autres membres de la mafia dont il était proche s'assirent à la table derrière moi. Leur conversation était sans intérêt jusqu'à que le nom d'Emilia retentisse.

« - Tu la voit ce soir ? Demanda un des hommes.

- Je dors chez elle, elle ne va pas bien en ce moment, sa grossesse la fatigue beaucoup. Elle va arrêter de bosser chez Deaclen jusqu'à l'accouchement je pense.

- Et dire que tu te tapais une fille tous les soirs et qu'aujourd'hui tu es en couple et sur le point de devenir papa, rigola un autre membres de ses amis.

Il se foutait de moi ! Cet enfant était le miens ! Jamais il ne serait le sien et jamais Émilia ne serait à lui.

- En parlant de ça, vous savez que je ne suis pas le père biologique mais je vais proposé à Émilia de reconnaître le bébé à sa naissance. Elle a besoins que je la soutienne et tout va bien entre nous, dit Francisco. »

Il n'en fallut pas plus pour que je me retourne en furie. Francisco croisa directement mon regard.

« - Nate ! Qu'est-ce que tu fais là ? Ça fait longtemps qu'on ne te vois plus !

- Je t'écoute parler de ma femme, crachais-je.

- Émilia est ta femme ? Dit-il soudain blême.

- Et l'enfant dont tu te dis le père est le miens espèce d'enfoiré ! Dis-je avant de me jeter sur lui. »

Les autres ne bougèrent pas le petit doigt, ils n'auraient pas prit le risque de s'en prendre à leur patron et je profita de cette situation pour déverser ma colère sur le visage de Francisco. Finalement, un de ses amis m'attrapa pour m'éloigner de lui tout en s'excusant.

« - Ce n'est ni le moment Nate, ni l'endroit, faites ça dehors, les gens du bar risque de s'en mêler et ce n'est pas bon pour nous.

- Écoute moi bien Francisco ! Je ne veux plus entendre parler de toi avec elle, tu as intérêt à t'en éloigner, à t'éloigner de mon enfant ou tu n'auras même plus la force de respirer à nouveau. Tu m'as bien compris ! Crachais-je »

Il acquiesça d'un mouvement de tête et je quitta le bar pendant que ces amis l'aidaient à se relever. Les gens dans le bar me dévisageaient mais je n'en avait plus rien à faire, j'en étais maintenant sûr. Sans Francisco dans les parages, j'aurais toutes mes chances de retrouver Émilia.

Endless LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant