Esclave des Vampires TOME II

Ratigan

De retour dans ce salon.

Vincent dépose du thé devant moi, mais je suis résolue à ne pas y toucher.

Plus rien de ce qu'il pourra m'offrir ne sera effleuré par mes doigts.

Trop dangereux.

-Bien, j'ai retrouvé mes souvenirs, tu as rempli ta part du marché, résumai-je. Je suppose que l'heure est venue pour moi de remplir la mienne. Alors j'ai une question, qui m'a travaillée toute la nuit.

-Je vous écoute.

-Comment se fait-il que Maxime soit toujours un vampire ? Je veux dire... J'étais persuadée d'avoir bien fait tout comme il faut. Et tu n'es pas plus vampire que moi désormais donc, explique-moi je te prie.

-C'était la place de l'amour dans la malédiction. On ne peut pas tuer un si grand nombre d'âmes d'un coup. Surtout des âmes immortelles. Il vous fallait un être en qui les insuffler. Mon frère a fait office de réceptacle pour les accueillir.

-Où est-il, maintenant ?

-Vous ne pouvez pas le voir. Je vous l'ai dit, il est instable et vous ne feriez qu'aggraver les choses en lui rendant visite.

-Comment ça ?

-Les vampires sont d'une nature violente, et cruelle. Nous parvenions encore à contenir cela, croyez moi. Seulement, maintenant que Maxime habrite tout ces pouvoirs, il ne maitrise plus rien. Loin d'être l'agneau que vous avez rencontré.

Je hoche la tête.

Agneau ? Considère-t-il vraiment que Maxime agissait comme un agneau ?

"Va relire tes livres mon pauvre."

-Aussi, reprend-il. Le problème majeur est qu'il est encore sous l'emprise de la malédiction. Il vous aime encore.

Je reste de marbre.

Enfin, à l'extérieur en tout cas.

Mon coeur vient de faire un bond.

Puis deux, puis trois.

Maintenant, il ne s'arrête pas. Il fait du yoyo à l'intérieur de moi.

Rien n'à voir avec les fameux papillons que j'attends depuis un longtemps, non.

De nouveau, un mélange improbable de sentiments a décidé de sévir.

Je n'ai pas le temps de l'analyser qu'un bruit me sort de mes pensées.

Un message.

Raphaël ?

-Excuse-moi, dis-je en prenant mon portable.

Tu es ou? Tu rentres quand ?

Je réponds aussitôt à ma mère un copieux mensonge :

Chez Ruby. Je sais pas.

Je range mon portable et le sens de nouveau sonner dans ma poche.

Pas la peine de regarder. Sans doute un "OK" (ou "oj", parce qu'elle a encore du mal avec les écrans tactiles)

Je relève mon regard vers Vincent.

-Vous n'avez aucune idée de ce qu'il faut faire, je me trompe ?

-Nullement. J'ai épluché tous les livres d'alchimie et les livres sur les vampires que j'ai pu trouver. J'ai même regardé parmi ceux que je n'avais jamais lu, dans les bibliothèques publique.

Un frisson dégoût le parcourt.

-Je n'ai vu aucune information pertinente dans Twilight.