Les Histoires de la Sorcière et de l'Imbécile

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-Lisa ! Par tous les cieux, explique moi.

-Mathieu... Tu... Comment... Tu m'as suivie ?

-Évidement ! Je n'ai aucune confiance en ce comte ! s'écrie-t-il en balançant ses bras dans tous les sens, ce qui lui donne ridiculement l'air d'un nageur en dehors d'une piscine.

Je ne trouve pas les mots.

-On rentre, affirmai-je d'un ton sec.

-Non. Explique moi par quel tour de passe-passe tu traverses des portes invisibles au milieu de nulle part !

-On rentre ! répétai-je d'un ton non négociable.

Je passe sous son nez et entame une marche dans la forêt.

-Tu sais où on va ? demande-t-il froidement en me suivant.

-Non.

Au bout de quelques efforts, nous parvenons à trouver un sentier et en le suivant, nous arrivons dans une ville, pas loin.

Nous prenons le bus, et arrivons finalement à la maison.

Rien ne s'est dit pendant le voyage, à part "tu as de quoi payer le bus ?"

Jamais je n'avais ressenti une telle rage à l'égard de mon frère et je suppose qu'il en va de même pour lui.

Le dîner avec les parents se fait dans une ambiance de prison au Pôle Nord : hostile et glacé.

Sans un mot de plus, nous montons nous coucher, sous les regards inquiets de nos parents qui viennent voir ce qu'il s'est passé. C'est bien une des premières fois que nos disputes vont aussi loin.

"Rien" ai-je simplement répondu.

Je vois ma mère partir et je sais très bien quelles pensées l'animent :

"C'est encore trop frais. Je verrai demain. Peut-être qu'elle ira mieux entre-temps".

Non. J'en doute.

Elle referme la porte, et je m'endors presque instantanément.

C'est trop. Tout ça, c'est trop pour moi.

Quand je repense à Maxime et au regard qu'il a posé sur moi, un frisson d'horreur me secoue.

C'est là-dessus, que je gagne le sommeil. Sur un sentiment de crainte comme je n'en avais jamais ressenti jadis.

**********

Je suis sur un vélo, avec Maxime. Un vélo qui vole, vers je ne sais où.

Nous traversons les nuages, comme Jasmine et Aladdin, mais dans une ambiance nettement moins romantique.

Au bout d'un moment, nous arrivons près d'un château volant, au dessus de tout. À l'entrée, quelques silhouettes nous attendent.

Trois femmes au cheveux violets.

Malvina.

Lydia, la précédente sorcière.

Rosa, la mère de Maxime.

À côté des trois sorcières, Iris me fait des grands signes en souriant.

Noé se tient en retrait, les mains dans les poches, parmi quelques autres silhouettes que je ne connais pas. D'autres victimes de vampires, sans doute.

Tristan aussi, est là, aux côtés d'une autre homme que je suppose être le père de Maxime.

-Bonjour les enfants, bienvenue dans le Château de la Mort. Vous allez devoir choisir, annonce Malvina.

Esclave des Vampires TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant