Stand By Me (Fred Weasley Fanfiction)

Chapitre neuf

Violette n'en pouvait plus. Elle n'avait jamais imaginé que récurer des trophées pouvait être aussi pénible et épuisant. Ses bras lui faisaient terriblement mal et de la sueur perlait le long de son dos et ses tempes. Elle n'avait qu'une envie, retrouver son lit douillet et s'emmitoufler dans les couvertures jusqu'à demain matin. Malheureusement, elle avait d'autres obligations à tenir. Et bien que ça lui coûtait énormément, Violette était quelqu'un qui tenait ses paroles coûte que coûte.

Au bout d'une heure et demi, elle avait cessé de compter le nombre de trophées à nettoyer, et le faisait machinalement, l'esprit ailleurs. Quelques fois, Rusard l'arrachait à sa rêverie pour lui donner des instructions supplémentaires, et elle se contentait d'opiner, le maudissant intérieurement.

Visiblement, le concierge prenait un plaisir fou à superviser les heures de retenues. Il la regardait de son regard mauvais, et son sourire édenté mettait Violette mal à l'aise. Chaque fois qu'elle finissait de polir un trophée, il s'empressait de faire une remarque désagréable sur son travail, et la jeune fille se retenait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas le transformer en crapaud.

- Mais quel travail lamentable, regardez-moi ça, les trophées ont encore des traces ! Quand on ne respecte pas le règlement, la moindre des choses c'est de faire ses heures de retenue correctement. Je ne sais pas ce que l'on vous enseigne à Beauxbâtons, mais je suis sûr que les punitions là-bas sont déplorables. Si seulement Dumbledore me laissait ressortir mes chaînes, là ça serait efficace...

- C'est ça, souffla Violette, les yeux au ciel.

Rusard ignora la réponse de la jeune fille et continua son monologue sur la mauvaise qualité des punitions de l'école, au grand agacement de celle-ci. Il semblait chercher une approbation quelque part, et s'adressait parfois aux trophées, comme si ces derniers allaient être d'accord avec lui. « Ce vieux est complètement fou », pensa Violette.

- Dans quelle drôle d'époque on vit, moi de mon temps.....

- Oh c'est pas vrai, il peut pas la fermer celui-là, grogna Violette tout bas.

- Je plains vos pauvres parents Duciel, oh ça oui, ça ne doit pas être facile pour eux. Mais en attendant, c'est nous qui vous avons sur les bras. Enfin bon, du balai ! C'est fini pour aujourd'hui. Demain, votre retenue sera avec le professeur Rogue, alors soyez à l'heure dans le cachot. Allez hors de ma vue, dépêchez-vous.

Violette lui lança un dernier regard noir et s'empressa de sortir de cette salle monstrueuse, dans laquelle elle allait sûrement remettre les pieds. Elle savait que Rusard l'épiait pour s'assurer qu'elle rentrait bien dans son dortoir et n'allait pas traîner dans les couloirs. Mais elle avait prévu son coup en plaçant une Bombabouse à retardement de l'autre côté du couloir avant de faire sa retenue.

Il suffisait de prononcer une simple formule magique pour que la Bombabouse s'actionne et assaille le couloir d'une odeur nauséabonde, tout ça dans un grand vacarme bien évidemment. En prenant bien soin de ne pas être entendue, Violette murmura la formule, et les cris de fureur de Rusard quelques instants plus tard lui indiquèrent que son plan avait bien marché. Elle tourna rapidement la tête et vit le concierge courir à l'opposé du couloir, pour tenter d'attraper l'auteur du crime.

Avec un sourire satisfait, elle s'empressa de partir, et gravit quatre à quatre les escaliers. Il était minuit passé lorsqu'elle arriva finalement au cinquième étage, le souffle court et avec une pointe de côté. Il ne restait plus qu'à trouver le rouquin et l'emmener à la Salle sur demande, pour discuter tranquillement.