Chapitre 23: Fenêtre et discussion

331 34 13
                                    

Une fois rentrée chez moi, je salue Kimi et monte directement dans ma chambre afin de ne faire plus qu'un avec mon lit. Depuis quelque temps je trouve que quelque chose est troublant dans ma vie et j'ai de plus en plus de l'impression que ma présence sur terre est insignifiante.

Je sais que je ne devrai pas penser ça. Car même si je ressens un vide immense je sais que ma sœur et Kimi compte pour moi autant que je compte pour elle. Pourtant, partir de ce monde et fuir tous mes problèmes serai tellement plus facile que de devoir continuer à faire face. Je suis tellement épuisée...

Ahh NON !  ressaisis toi Yuki !tu ne vas pas abandonner maintenant et donner raison à tout ceux qui voudraient te voir t'effondrer !
Le tout est de trouver un but, est de tout faire pour y arriver. Et si tu n'en trouve pas un dans l'immédiat la vie est longue et pleine de rebondissements.

Je me redresse de mon lit et me dirige vers ma fenêtre afin de m'aérer l'esprit.

Je respire un grand coup et réfléchis à un moyen de détendre mes nerfs.
Héhé, je crois que sais.
Je saisis une gomme sur mon bureau et la lançe de toute mes forces sur la fenêtre de mon voisin. Le projectile heurte si fort la fenêtre que je crois bien l'avoir fissurée.
Mon geste a l'effet escompté puisque quelques secondes plus tard, une tête rousse points le bout de son nez.

-Eh tu compte m'offrir une nouvelle vitre j'espère? Oh mais t'as pas l'air en forme, tout va bien?

-Ca pourrais aller mieux Karma, mais bon...

-Je vois mais dit moi on t'as déjà dis que t'étais violente comme fille?

Je ne sais pas si c'est parce que c'est un garçon ou qu'il est perché de nature mais il ne semble comprendre que je tente d'obtenir du réconfort. Mais bon autant se prêter au jeu.

-Hum, je crois me souvenir d'une petite centaine de reproche comme celui-ci, je réplique en esquissant un sourire.

-Non mais parce que t'as déjà cassé ma vitre une fois alors comment dire...

-Eh, qu'est ce qui te fais dire que je suis la responsable?

-Haha je crois bien qu'il n'y a que toi pour faire des trucs aussi insensé.

-Ah vu comme ça...

Karma éclata de rire puis revenant à son sérieux, il appuie son coude sur le rebord de la fenêtre.

-Bon est-ce que je peux savoir pourquoi tu me sollicite ?

-Je sais pas, je réplique en  mentant.

Ma réponse, si elle le laisse blême ne tarde pas à le faire partir en éclat de rire.

-Attend t'es sérieuse ? tu m'as juste appelée comme ça, sans aucunes raisons? Haha ma chère Yuki, dé jour en jour j'ai l'impression que tu ne peux pas te passer de moi, dit-il hilare.

-Rahhh mais non en faite il y a bien une raison. Dis-je au comble de la gêne. je... je voulais te poser une question je lance hésitante.

-Hummm, vas y je t'écoute, répond t'il en retrouvant son calme.

-Et bien... je voudrais que tu me dises qu'est ce qui te retient sur terre.

-Comment ça?

-Je veux dire, qu'est ce qui te permet d'être, hum... comblé?

-Pourquoi tu dis pas heureux? Demande-t-il visiblement troublé.

-Eh bien je ne pense pas que le bonheur existe vraiment. Je vois ça comme un état impossible à atteindre.

-Bon, si tu veux, cède-t-il. Alors moi ce qui me comble, hummm...

Pendant bien 2 minutes il se met à observer le ciel, poser le doigt sur son menton et marmonner dans sa barbe des mots incompréhensibles. Je vais finir par croire qu'il se moque de moi!

-Alors? Je lui lance agacée.

-Je pense que c'est le fait d'être entourais de personnes qui m'aime, d'avoir le sentiment que tout est à ma portée... mais en ce moment je t'avoue que c'est voir une personne en particulier qui me réjouie, ajoute-t-il avec un clin d'œil.

-comment ça?

-A sa vue je me sens transporté loin de mes problèmes car elle me montre que même dans les situations les plus désespérées, s'apitoyer sur son sors est vraiment minable. Surtout que des situations désespérées elle en connaît à la pelle. Je l'admire beaucoup, avoue t'il en souriant.

-Oui bon pas la peine de palabrer, en gros tu apprécies "plus plus" cette personne.

-On peut dire ça, même si elle est souvent froide et silencieuse et agressive, je sais qu'elle a un bon fond.

-Oulah ne me dis pas que tu parles de moi quand même?

Il me sourit et prend un air attendri.

-Tu connais quelqu'un de plus froid que toi?

-C'est pas ce que je voulais dire, je réplique e rougissant.

-Je sais.

Alors que je ne sais plus ou me mettre Karma plonge son regard dans le miens. Je me sens tout d'un coup intimidépar la puissance de ses yeux. Il me semble qu'ils sont remplie de tendresse... mais celle-ci me fait peur. Avant d'être submergé par une nouvelles vagues d'incertitudes je fais mine de regarder l'heure.

-Oups je dois y aller, je dois absolument appeler mon père. Héhé si je suis en retard je crois que les conséquences seront terribles!

-Yuki! Me stoppe Karma. Il que je te dise un quelque chose.

Je me fixe et bien que je ne sais pas trop à quoi m'attendre, mon cœur bat à toute allure

-je ne sais pas si tu te rend compte mais quelque chose a changé chez toi et ça m'inquiète.

Je ne lui répond pas, car sa question me surprend un peu.

-Il y a quelques heures je suis passé à côté du parc à cause de la fuite d'eau, et quand j'ai vu le tourniquet sur lequel je te poussais, j'ai eu mal au cœur. Et tu sais pourquoi?

Je hoche négativement de la tête.

-Parce que la fille que j'ai connu, l'heureuse fille avec qui je jouais dans le passé je me suis rendu compte que ses rires et son sourire s'étaient envolés avec une parti de son âme.

Je ne répond pas à sa réponces et sent un frisson me parcourir le corps.

-Je ne te reconnais plus Yuki et vu comment tu as changé en quelques années à peine j'ai vraiment peur pour toi...

-Je déteste que l'on... je commence en sentant une rage intense me parcourir.

-Je vais t'aider Yuki. Je t'en fais la promesse. C'est en parti la raison pour laquelle j'ai lancé ce pari, ajoute-t-il en souriant, parce que je ne veux pas te laisser vide... je ne peux pas.

-Écoute Karma, je répond après hésitation, je ne veux pas que tu t'inquiète pour moi, je peux très bien me débrouiller seule.

Je ne lui laissa pas le temps de répliquer et referme les bâtants de la fenêtre.

La tête embrumée, je retourne dans mon lit et par un heureux hasard je m'endors quelques secondes plus tard.

assassination classroom _ Seule contre tous - Karma/YukiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant