CHAPITRE 21 Elle

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Les jours qui ont suivi notre première fois avec Douglas ce sont bien passé. Devant les autres on ne laisse rien paraître. Il est toujours sur la defensive parfois, toujours à me chercher des noises. J'aime bien, au final. Cette nuit restera dans ma mémoire, que du bonheur. J'étais au paradis, dans un monde féerique si je peux le dire ainsi. Il a été doux et prevenant. Maintenant qu'on n'a fait l'amour je veux toujours qu'on le fasse, j'en rêve.

Cette nuit là, on se comportait comme un couple à s'embrasser sans cesse, à sourire, à se câliner, ce moment restera en moi. on s'entendait si bien au lit par contre en face on s'embrouille pour rien. Vivement une deuxième fois, pour que ça se fasse faut que je provoque une occasion qui n'est pas à l'odre du jour en ce moment. Ses rapports avec Brody sont pareil, ils ne se parlent que pour se saluer. Ce dernier est mignon tout plein avec Tyler qui l'apprécie sans réserve.

Je me sens pas très bien ce matin, c'est comme des picotements que je ressens dans le bas du dos. Ça craint, j'entreprends de ranger les vêtements propres dans chaque chambre pour m'occuper. Tyler joue dans le jardin, la tête par la fenêtre je lui ordonne de faire attention. Je pose le panier sur le lit quand je me fait pipi dessus. J'ai rien vu venir, je suis toute deguellasse. J'avais pas envie non plus.

Je laisse le rangement en plan et me déshabille en me rendant compte que c'est pas de l'urine mais que je viens de perdre les eaux je me lave pour aller à la maternité. C'est l'heure ma poupée est prête à montrer sa tête. Quand je finis j'appelle Brody.

- J'ai perdu les eaux, tu vas bientôt être tonton.

- Tu blague encore.

- Cette fois c'est la bonne.

- Je suis sur une affaire, je te retrouve à la maternité.

- Dépêche toi, j'ai personne pour garder Tyler. Douglas est au travail

- Je tarde pas, tu peux rouler?

- Non, je vais appelé Douglas au pire je prendrais un autre taxi.

- Fais ça, stresse pas j'arrive.

Je fais sortir la petite valise, mon sac qui contient mon porte document et retrouve Tyler sur la terasse.

- Approche mon grand.

Son ballon en main il s'assoit près de moi avec son sourire niais.

- Le bébé arrivera aujourd'hui. On va se rendre à l'hôpital, va te laver les mains, prend ton sac à dos en ajoutant de quoi manger tu pourrais avoir faim. J'appelle ton père dépêche toi.

Il se presse tout heureux de pourvoir voir sa compagne de jeu. Il l'appelle déjà sa "petite soeur". Douglas décroche à la deuxième sonnerie.

- Où t'a foutu ton portable?

- Je conduis, pas la peine d'hurler.

- J'hurle si je veux.

- Dit moi ce qu'il y a.

- j'ai perdu les eaux.

- Tu me fais marcher comme la dernière fois.

- Je te promets, passe nous chercher.

- Je depose un client et je viens à toi, tu as prevenu ton frère?

- Oui, il arrivera plus tard.

- Pourquoi plus tard?

- Il est sur une affaire.

J'attends avec Tyler, qui s'impatiente. Je passais mon temps à me foutre de leur gueulle, en leur disant que j'allais accouché. Je m'ennuiyais fallait bien que je les fasse chier au boulot, c'est pourquoi ils ne m'ont pas cru dans l'immédiat. Sauf que cette fois c'est la bonne. Je caresse une dernière fois mon ventre rond. Il faut immortalisé ce moment avec ma caméra.

- Tyler, touche une dernière fois mon ventre, ta "petite soeur" arrive.

On joue les fous quand j'entends une voiture. J'éteinds l'appareil et cours vers l'entrée deçue c'était pas Douglas dans la voiture que j'avais entendu.

- Il en met du temps papa.

- Faut qu'il se magne rapidement, je perds patience là.

- Faut quoi Joana?

- Faut qu'il se dépêche, je voulais dire.

Je suis tellement stressé que je dis de gros mots devant le petit. Il arrive enfin et met les affaires dans le coffre.

- J'ai laissé le siège auto à l'intérieur.

Il m'ouvre la portière et court la chercher. Il est si prévoyant et serviable. Il se comporte comme si ma fille était la sienne. Je chiale, sans pouvoir me contenir, il se devoue pendant que le concerné se pavane je ne sais où. Je le deteste à un point cet enfoiré de Dean Evans.

- Tu as mal? C'est pourquoi tu pleures Joana?

- Non, mon grand.

Douglas monte et me regarde perplexe.

- Tu te sens mal?

- Pas encore.

- Dit moi s'il te plaît.

- Roule plus tôt.

Il veut me toucher, mais se retient pour son fils et puis merde on mettra ça sur le compte de la naissance.

- Prend moi dans tes bras.

C'est difficile de le faire étant assis dans une voiture mais il m'étreind gentiment en me rassurant.

Il roule et nous arrivons 20 minutes plus tard, je suis prise en charge aussitôt et on m'installe dans une salle. L'infirmière rassure les garçons et s'occupe de moi en vérifiant mes constantes à travers le monitoring.

- C'est votre premier?

- Oui.

- Ça va aller, ne vous inquiètez pas.

- Vous entrez en salle seule où avec le papa?

- Il en voyage, du coup mon frère sera là.

- Très bien, détendez vous le travail va commencé si vous sentez de vives douleurs appuyer sur ce bouton, à tout à l'heure.

-Merci.

j'allais pas quand même lui dire qu'elle n'a pas de père. J'aimerais faire entrer Brody et Douglas à la fois. Vu qu'on autorise une seule personne j'ai choisi Brody, car il était là depuis toujours. Je suis couché depuis un quart d'heure et les contractions ne me lâche pas. Je me tord dans tout les sens quand Brody entre.

- Comment tu te sens?

- Maaal, j'ai maaal, ces contractions sont terribles.

- Tu es forte, supporte.

- C'est ce que je fais, et les garçons?

- Il sont à côté.

- Je veux les voir.

Tyler tient ma main et la caresse, Douglas me regarde avec compassion. Je vais mourrir de douleur.

- Purée ça fait mal.

- Respire Joana.

- C'est ce que je fais putain, Brody n'en rajoute pas.

- Vivement que tu accouche, tu es imposible je te le jure.

Douglas sourit et je lui jette un regard de reproche.

- Pourquoi ce regard?

- Tu te moque de moi, alors que je souffre.

- Je ne me moque pas.

- Je vais vous faire la misère si je sort d'ici.

Je veux que mon bébé sorte tout d'un coup mais c'est impossible. Je doit être bien dilaté avant c'est ce que vient de me dire l'infirmière. J'ai pris que deux centimètre bordel, je pensais avoir pris beaucoup avec cette douleur qui ne me quitte pas. Ce qui me plaît dans cette histoire, c'est que malgré mes souffrances, quand j'aurais mon bébé dans les bras tout sera oublié.

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