Chapitre 22

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J'étais allongée sur mon lit, encore habillée de la veille, me remémorant le déroulement de la soirée. Lanvais mavais embrassée avec fougue, baiser auquel javais fini par répondre non moins passionnément. Puis, prenant conscience de ce que je faisais, je m'étais dégagée puis éloignée le plus possible. Je portai la main à mes lèvres. Que m'était-il arrivé ? Je soupirai et regardai lheure. Huit heures. Je me levai et allai me laver puis me vêtir dun simple robe blanche. Je tressai mes cheveux et sortis de ma chambre. En sortant, je croisai Yvette.

-Bonjour, mademoiselle, me salua-t-elle.

-Je vous en prie, appelez moi Cendrine, répondis-je en souriant.

Je continuai mon chemin et arrivai au petit salon, où lady Elizabeth, lady Mary et Sofia étaient déjà présentes. Je minclinai.

-Je vous prie, Madame, de bien vouloir mexcuser si je vous ai fait attendre, dis-je en gardant la tête baissée.

-Il nest nul besoin de texcuser, Cendrine, répondit chaleureusement ma maitresse.

-Vous êtes trop bonne.

Sofia sourit dun air mesquin.

-Qui ai-je vu se faire fougueusement embrasser par ce cher Monsieur Lanvais, déjà ?, sexclama-t-elle.

Je me crispai. Sofia nous avait vu ? Quallais-je expliquer ?

-Ah, si, ça me revient ! Cétait cette chère Cendrine. Et je vous ai vu en grande conversation avec deux autres hommes. Jignorais que vous vendiez vos charmes.

-Est-ce vrai ?, demanda Elizabeth, toute bienveillance enfuie de son visage.

Je minclinai.

-Sofia sest abusée, expliquai-je. Louis-Henri de Fougères est seulement mon demi-frère, quant à Werther Kutzberg, il nest que son compagnon de voyage venu mavertir de la presence de mon frère.

-Et Lanvais ? Quen faites-vous ?, dit sèchement Mary.

-Ce monsieur ma fait des avances, je ne le nie pas, avances que j'ai repoussé.

Elizabeth sourit de nouveau, et je vis avec plaisir le visage de Sofia se décomposer et les lèvres de Mary se pincer.

-Si ce nest que ça, dit ma maitresse. Je suis quand même déçue que vous ayez refusé les avances dun homme comme Monsieur Lanvais. Il est jeune, beau, et riche, sans oublier quil dirige une entreprise importante de bijoux. Il est réputé pour être particulièrement insensible au charme féminin, et vous avez réussi à lui retourner les sens. Tout ça pour finalement l'éconduire ?

Jallais ouvrir la bouche pour contester, mais lady Elizabeth soupira.

-Il faudra inviter ce monsieur, reprit-elle, et vous présenterez vos excuses, prétextant avoir été surprise par la soudaineté de la chose, puis vous accepterez lamour que vous propose Monsieur Lanvais.

-Mais, commençai-je.

-Point de mais !, me coupa lady Elizabeth avec un sourire. Lanvais est un de mes amis, je suis plus que ravie de votre union.

Je ne répondis rien, surprise, effarée et heureuse à la fois. Tant de sentiments contradictoires à la fois. Je minclinai et partis.

CendrillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant