Oscillations

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Elle n'avait pas assez dormi

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Elle n'avait pas assez dormi. Couchée dans son sofa, le corps endolori de courbatures, Harleen regardait le plafond.

Sa tête semblait peser une tonne et menaçait de tomber de ses épaules au moindre mouvement. Elle avait fait un mauvais rêve. Elle était à Arkham et descendait voir le Joker pour sa thérapie. Arrivée dans la cage du parloir, « la cage dans la cage » comme elle l'appelait souvent, elle alluma la lumière dans la cellule de son patient. Tout était flou et confus, mais elle se rappelait être entré dans la chambre du Joker, solidement sanglé dans sa camisole, et d'être restée près de lui. Elle était si triste alors, si...confuse. Il avait posé la tête sur ses cheveux et elle s'était laissée allée contre lui. Puis elle l'avait détaché et lui avait donné tous les éléments dont il avait besoin pour sortir ni vu ni connu de l'hôpital.

Elle se redressa rapidement sur le sofa. Le cœur battant une chamade désordonnée, Harleen se demandait s'il s'agissait bien d'un rêve « Ah AH Ah ! Ca y'est tu commences à comprendre ! Oh Harleen il était temps ! Je commençais à me faire du souci pour toi ? Mais n'aie pas si peur Harleen, c'était merveilleux tu sais ? Oui vraiment merveilleux...monsieur J est si tendre quand il veut...si doux ! » Caqueta la désagréable voix familière.

« - Harley ! Interpella le Joker d'un air ennuyé, laisse Harleen tranquille tu veux bien ? »

Elle se retourna et regarda le jeune homme debout dans son salon, les yeux agrandis de stupéfaction. Avait-elle parlé à voix haute ? Non c'était impossible, Harleen ne faisait rien de ce genre. Elle ne l'avait jamais fait. Secouant la tête, la respiration saccadée, la jeune femme essaya de garder son calme. Le Joker ne bougea pas. Il avait revêtu son costume violet sombre et cherchait sa veste, sans prêter une quelconque attention à la détresse de la jeune femme. Il était difficile de croire que sous le tissu, le corps était parcouru par une multitude de pansements et de bandage, tant le visage du jeune homme ne trahissait aucune faiblesse. Debout dans le salon minuscule de la jeune femme il l'observait. Il faudrait du temps. Encore un peu. Mais plus beaucoup maintenant, bientôt, Harley serait là.

« - Je suppose qu'il n'est pas nécessaire de vous demander si vous avez bien dormi ? Ironisa le Joker.

- Je...je vous ai libéré, dit-elle d'une voix sourde et terrifiée

- Entre autre oui, avoua-t-il.

- Ce n'était pas un rêve ? Demanda-t-elle avec une once d'espoir.

- Non ma douce, vous ne rêviez pas cette fois-là.

- Comment...comment j'ai pu faire ça ? Se désespéra-t-elle en s'asseyant sur le sofa.

- Pour des raisons qui ne me concernent en rien, m'intéressent fort peu et dont je me contente d'apprécier les effets », énuméra le jeune homme en faisant la moue.

Elle se prit la tête entre les mains, désespérée. Si on la découvrait, elle perdrait son emploi et finirait en prison. Elle sentit le sang battre à ses tempes tandis que sa respiration s'accélérait. Elle se précipita dans la cuisine et s'appuya sur le bord de l'évier après avoir actionner le levier de l'eau chaude. Dans le salon le Joker poussa un cri de joie quand il trouva son long manteau mauve aussi sombre son costume. Harleen n'en eut cure et plongea ses mains tremblantes dans l'eau brûlante. Ses yeux papillonnèrent tandis qu'elle réfléchissait aux conséquences de son acte.

SyndromOù les histoires vivent. Découvrez maintenant