Alors je veut juste vous prévenir , cette histoire n'est pas de moi mais d'une écrivaine très talentueuse , sa fiction étant publiée uniquement sur fanfic.fr, je trouve ça dommage donc j'ai eu envie de la partager avec vous . Voilà voilà , bonne lec...
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Harley allait revenir. Elle allait revenir. Elle allait revenir. J pouvait déjà entendre ses insupportables grelots tintés joyeusement dans sa tête. Oui. Il n'avait pas le moindre doute, d'ici ce soir Harley serait de retour. Sa bouderie l'agaçait, tout au plus. Harley était une reine tragique qui passait son temps à claquer les portes, avant de revenir en rampant vers lui. Il n'était même plus capable de se rappeler pourquoi elle lui en voulait. Qu'avait-il bien pu faire de mal encore ? A croire qu'elle passait son temps à lui reprocher tous ses malheurs. Mais il ne s'inquiétait pas du problème. Elle reviendrait. Quand Harley se rendrait compte que « son pot de fleur » ne pourra jamais rivaliser avec lui. La pensée de l'empoisonneuse, le contrariait prodigieusement. Un Joker n'aime pas qu'on touche à ses affaires. Tout le monde sait ça. Harley était sa création, son monstre rien qu'à lui. La rouquine, n'avait qu'à s'en dégoter un, bien à elle. Harley lui appartenait.
Elle lui appartenait.
Il tournait en rond dans la Gagçonnière. Ses idées les plus loufoques ne le faisaient plus rire. Le Joker s'ennuyait. Son nouveau second, était bien moins affriolant qu'Harley. Jamie était une grosse brute, sans un gramme d'humour. Il ne riait jamais quand il faisait une blague. Il n'applaudissait pas quand il entrait dans une pièce. Ils ne partageaient pas leurs nuits. Deux mois ! Deux mois que sa créature de cauchemar lui avait filé entre les doigts. Et cela s'en ressentait. Aussi folle que fut Harley, elle avait le mérite de rendre le Joker moins...dangereux, plus...stable. A présent qu'elle n'était plus là, J avait toutes les peines du monde à mettre en pratique son génie du crime. Il faisait les cent pas devant la bombe impressionnante qu'il avait dérobée dans les laboratoires militaires à quelques kilomètres de Gotham, sans vraiment savoir ce qu'il devait faire avec. Ses hommes de mains ne l'aidait en rien, à le suivre frénétiquement des yeux avec une angoisse palpable.
Dès qu'il se mettait à réfléchir au moyen de s'adonner au grand spectacle, son ventre se mettait à hurler son manque. Non ce n'était pas possible. Et pourtant, le souvenir de la jeune femme le poursuivait jour et nuit. Harley le hantait. J avait un jour brûlé tous les rubans de sa compagne, il ne supportait plus de les voir, il avait l'impression qu'ils rampaient vers lui. Mais Harley coulait dans son corps comme un poison brûlant. Un matin, il avait tenté de trouver une solution au problème. Si Harley coulait en lui, il fallait qu'il la fasse sortir, tout cela était d'une logique désarmante, un enfant l'aurait compris. Se munissant de son cran d'arrêt, il s'était mis face au petit miroir qu'il y avait dans son bureau et avait gravé sur son torse un « H » entouré d'un cœur. Elle allait apparaître avec ça, il en était certain. C'était là où elle le brûlait le plus. Maintenant elle allait revenir. Il avait regardé, fasciné, son sang couler et s'écraser dans le petit lavabo, tous les sens aux aguets. Mais Harley n'était pas apparue. A longueur de journée, le Joker dans sa tête fredonnait « Harley, Harley, Harley » et cela lui était insupportable. Pourquoi était-elle aussi méchante avec lui ? Lui n'avait jamais voulu lui faire du mal.
Fou de rage, il quitta sa cachette et erra dans les rues de Gotham, jusqu'à ce qu'il trouve refuge sur le toit d'un immeuble dans le quartier d'affaires. Assis au bord du gouffre, le Joker regardait son terrain de jeu qui semblait avoir perdu tout son attrait. Le jour touchait à son terme, et baigné dans la lumière du crépuscule, la ville lui donna l'impression de s'embraser. Le spectacle était magnifique, mais il n'avait pas le cœur à s'en réjouir. Le clown était triste. Triste et furieux. Depuis deux mois, il suivait à distance les « exploits » de sa compagne et de sa nouvelle équipière. Comment Harley avait pu le trahir ainsi ? J ne savait pas, mais il était évident que l'abominable rouquine devait y être pour beaucoup. L'Arlequin était son œuvre d'art, sa créature, il l'avait façonné pour qu'elle soit l'annonciatrice du chaos. Harley était son double, son enfant, sa moitié, sa plus grande œuvre terrible et magnifique qu'il mettait en scène dans chacun de ses crimes. Elle était l'horreur absolue, une délicieuse apocalypse imprévisible et flamboyante. Il avait toujours voulu d'Harley qu'elle soit cette terreur esthétique qui saisissait les fous comme ceux qui prétendaient bien faiblement ne pas l'être. Un Joker sait bien que la folie est bien le seul mot qui ne soit pas vain.