Alors je veut juste vous prévenir , cette histoire n'est pas de moi mais d'une écrivaine très talentueuse , sa fiction étant publiée uniquement sur fanfic.fr, je trouve ça dommage donc j'ai eu envie de la partager avec vous . Voilà voilà , bonne lec...
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Elle faisait un drôle de rêve.
Assise sous un chapiteau, Harleen regarda la piste d'un cirque entièrement vide. La foule autour d'elle s'était immobilisée, comme pétrifiée. Elle essaya de bouger, mais son corps ne lui obéissait pas, il était devenu incroyablement lourd. Elle avait beau se concentrer et forcer tant qu'elle pouvait, aucun de ses membres ne bougea d'un pouce. Elle reporta alors son attention sur le public et tenta d'appeler à l'aide. Que lui arrivait-il ? Elle voulut crier, mais les sons restèrent bloqués dans sa gorge. Les mots fondaient en un gargouillis inaudible qui l'écœura. Impuissante, elle regarda la piste durant une éternité. Soudain, sa vision s'obscurcit et devant elle apparut un adorable petit garçon, sans qu'elle sache dire d'où il était venu. Habillé d'un costume d'Arlequin, il tendit vers elle, avec une lenteur infinie, un minuscule miroir, en la regardant d'un air malicieux.
Harleen contempla un instant la surface lisse et brillante. Elle resta coite d'étonnement. Au-dessus de ses traits apparaissait le visage du Joker qui lui souriait. Les deux reflets semblait se fondre l'un dans l'autre et se superposait parfaitement. Peu à peu, ses traits de jeune femme s'estompaient, à mesure que le maquillage criard du clown l'éclaboussait. Le spectacle était aussi fascinant que dérangeant. Elle ferma les yeux une seconde, pour tenter de chasser cette vision insensée qui l'horrifiait. Quand elle les ouvrit, son cœur rata un battement. Dans le petit miroir de l'Arlequin, Harleen avait disparu. A sa place, se trouvait un double d'elle-même, dont le visage était peinturluré de noir et de blanc aux yeux torves, un rictus inquiétant accroché aux lèvres. Le reflet était revêtu d'un costume d'Arlequin fait de bric et de broc, en soie, résilles, dentelle et lycra très ajusté, pourpre et noir, cousus anarchiquement, se croisant, s'emmêlant, se chevauchant. Deux rubans de la même couleur, torsadaient ses longs cheveux devenus d'un blanc éclatant, en deux hautes couettes longues et emmêlées, d'où maintes mèches folles s'évadaient. A leurs extrémités était fixés deux grelots argentés qui caquetaient joyeusement.
La vision lui donna la nausée, mais elle n'eut pas la force d'en détourner les yeux pour autant. Son double inclina légèrement la tête et plissa ses yeux grimés de noir. Elle éclata alors de rire. Un rire qu'Harleen connaissait pour l'avoir entendu souvent. Un rire aigu, insidieux, euphorique. Un rire dément...
Lorsqu'elle se réveilla, Harleen sentit une douleur fulgurante lui vriller les tempes qui lui arracha une grimace de douleur. Où était-elle ? Elle ne le savait pas, elle tenta de bouger mais ses bras et ses jambes étaient solidement attachés. Couchée au sol dans un endroit sombre et glacé, elle commença à paniquer. Que lui était-il arrivé ? Elle tenta vainement de rassembler des bribes de souvenirs qui n'avaient aucun sens. La seule chose dont elle se rappelait était d'avoir reçu un violent coup sur la nuque et d'avoir fait cet épouvantable cauchemar.
Secouant la tête, pour chasser le souvenir de son terrible reflet, la jeune femme respira bruyamment et essaya de se repérer. Elle se tortilla autant qu'elle le pût, non sans pousser des gémissements agacés, mais ses efforts demeurèrent vains. Elle était fermement ligotée. Ses yeux s'habituèrent lentement à l'obscurité et elle tenta d'étudier le lieu où elle se trouvait. Abandonnée au milieu d'un épouvantable désordre de machines rouillées, la jeune femme tentait de percer l'obscurité en quête du moindre indice, du moindre bruit, qui aurait pu trahir la présence de son agresseur. Elle resta un long moment ainsi, à guetter le silence des ombres, quand soudain, un sifflotement joyeux se fit entendre. Relevant la tête, Harleen en chercha la source mais l'opacité du bâtiment était telle, qu'elle renonça et laissa sa tête retomber lourdement sur le sol. Elle entendit alors distinctement un éclat de rire qui la fit frissonner.