Ténébreuse rencontre

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La pluie tombait sans discontinuer depuis près d'une heure. Il faisait nuit noire à présent. Etait-il donc si tard ? Harleen sentait la pluie dégringoler sur son visage mais n'en avait cure. Dans le centre-ville de Gotham, l'agitation fiévreuse de la fin de journée, s'était apaisée. La jeune femme fixait le lieu de son rendez-vous sans le voir. Harleen regardait le commissariat de Gotham, d'un air morne. Elle venait de vivre une mauvaise journée. Une très mauvaise journée. Amalia arriva enfin à ses côtés après avoir garé la voiture sur le parking dévolu aux visiteurs. Elle prit place aux côtés de la jeune femme silencieuse, tenant fermement un parapluie, en claquant des dents. Elle était passée la prendre à l'hôpital et avait tenu à l'accompagner. La bonté même cette Amalia !

La puéricultrice de l'aile Sud avait une cinquantaine d'années. Sa peau d'ébène était froissée par les soucis et la fatigue. Lui tenant gentiment le bras, comme elle le faisait toujours avec les enfants, elle conduisit Harleen à l'intérieur du poste de police. La vieille femme maternait tout le monde. En permanence. Harleen avait été touchée par cette affection, elle appréciait sincèrement l'infirmière avec laquelle elle travaillait depuis ses débuts à l'hôpital. Mais là, du diable si elle savait pourquoi, elle ne la supportait plus. Derrière son visage neutre, elle avait envie de frapper et de hurler contre la pauvre vieille qui ne demandait qu'à l'aider. Harleen en avait assez. Elle était fatiguée.

Elles pénétrèrent dans le commissariat bondé qui donna l'impression à la jeune femme, de visiter une fourmilière. Partout, les agents de police s'activaient. Ici, un inspecteur recueillait une déposition de vol, là un agent écoutait attentivement la plainte d'une pauvre femme qui s'était fait dérober son sac à main. Partout du monde. Partout des plaintes, des éclats de voix, du tumulte portée par une odeur de café et de cigarette qui firent froncer le nez de la jeune femme. Elle aurait pu hurler, personne ne l'aurait entendu.

Amalia alla se présenter à l'accueil du commissariat, au jeune agent en tenue. Celui-ci sauta immédiatement de sa chaise pour les guider vers le bureau du commissaire Gordon. Guidées par le jeune agent dans les méandres du poste de police, les deux femmes déambulèrent parmi les bureaux des différents inspecteurs, qui vaquaient débordés, dans un bruit agaçant de sonnerie de téléphone et de clapotis sur les claviers.

Jim Gordon ouvrit la porte avant même que le jeune homme n'ait pu y toquer. Le commissaire le congédia rapidement et invita Amalia à patienter. Lançant un regard de détresse surprise à l'infirmière, qui l'encouragea par un sourire calme, Harleen pénétra dans le bureau.

« - Installez-vous Miss Quinzel, dit Jim Gordon en lui présentant un siège, tandis que lui-même s'installait derrière son bureau, ce ne sera pas très long, la rassura-t-il avec un sourire, je tiens juste à vous poser quelques questions.

- D'accord, marmotta Harleen.

- Je sais que le moment est mal choisi, mais j'ai besoin de savoir pourquoi vous représenter une cible pour Candice Grows ? Demanda-t-il sur un ton conciliant.

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