JXOO113

2.3K 191 11
                                    



Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Si Harleen s'était accoutumée à la saleté des étages supérieurs, elle eut un choc en découvrant celui du sous-sol. L'obscurité humide et poisseuse la prit littéralement à la gorge dès que les portes du monte-charge s'ouvrirent. En face d'elle, à une dizaine de mètres à peine se dressait une seule porte souillée de crasse et de rouille. Entre elles, des monceaux de débris jonchaient le couloir entre les cellules inhabitées. « Un véritable dépotoir » pensa Harleen en s'engageant avec difficulté vers la cellule du plus célèbre patient de tout le continent américain.

Au fur et à mesure qu'elle avançait, Harleen sentit son estomac se contracter douloureusement sous le coup de l'angoisse, le cœur serré dans un étau, comme si une enclume venait soudainement de s'abattre sur sa cage thoracique. Elle respirait avec difficulté, préférant ne pas imaginer qui se trouvait derrière cette porte, d'où la visière laissait s'échapper une lueur blafarde. Pourtant son cœur ne battait pas plus vite. Non, il battait juste plus fort, comme si chaque coup lourd porté contre ses côtés lui demandait un effort surhumain. A ses côtés, Lyle avançait comme à l'accoutumée sans dire un traître mot. Son regard blasé, trahit un profond ennui. La thérapie du Joker devait sans doute représenter une perte de temps pour un homme tel que lui. Elle ne comprenait pas pourquoi le Docteur Bartholomew ne l'avait renvoyé en même temps que Candice, après tout, il était présent à ses côtés durant ses multiples séances de torture durant lesquelles elle tabassait le Joker et ses autres patients. Au souvenir de l'expression enragée et cruelle sur le visage de Candice, un frisson la parcourut. Comment pouvait-on sombrer dans le sadisme et se délecter de la souffrance d'un autre ? Mystère...

Lyle s'arrêta devant un boîtier électronique où il lui indiqua d'une voix brusque ce qu'elle devait faire. Harleen obéit docilement, retirant son badge d'une main tremblante, le cœur battant jusque dans sa gorge. Elle passa la carte magnétique dans le boîtier et tapait le code indiqué par Lyle : « JX-007-13 ». Les gonds de la porte grincèrent tandis que le verrouillage automatique se désactivait. Comment avait-on pu adapter un système de sécurité aussi moderne sur une relique de porte prison comme celle-ci ? Elle l'ignorait. Posant sa main sur la poignée glacée, Harleen poussa de toutes mes forces.

La jeune psychiatre resta interloquée face à la disposition de la cellule. La « chambre » ordinaire, commune à tous les patients, était ici bien plus vaste et comme coupée en deux. La porte d'entrée de la cellule donnait sur un parloir semblable à celui d'une prison avec une chaise fixée au sol et une table en béton. Barrant toute la pièce, une large baie vitrée empêchait le « pensionnaire » d'interagir physiquement avec le thérapeute. Face à sa mine ahurie Lyle crut bon d'expliquer :

« - on a installé ça après que Monsieur J a perdu les pédales. C'était il y a deux ou trois ans. Un jour le psy qui s'occupait de lui s'est pointé, au mauvais moment visiblement et quand je suis arrivé à la fin de la séance, ce pauvre docteur était raide mort par terre et le dégénéré qui se cache là, son tête lança un coup sec de l'autre côté du miroir, riait à n'en plus pouvoir. Alors on a installé ça. »

SyndromOù les histoires vivent. Découvrez maintenant