—Si vous vous montrez inattentifs, alors les tentacules ne manqueront pas de s'enrouler autour de vous. Et Merlin sait à quel point c'est douloureux de les retirer. Alors, je vous prierai de vous montrer minutieux et discipliné si vous ne voulez pas finir à l'infirmerie.
Le professeur Chourave accompagna ses paroles d'un regard en direction de chaque élève, avant de leur ordonner de se mettre au travail. Hermione, qui se trouvait en binôme avec Neville, ne pût retenir une grimace en posant son regard sur la petite plante qui avait été déposée dans le pot en terre cuite. Celle-ci n'avait de cesse de gesticuler en agitant ses longs tentacules dans tous les sens, montrant parfois ses dents pointues et acérées comme des larmes de rasoir lorsqu'un élève se rapprochait de trop près de ses graines.
—Alors, on s'y prend comment ? fit Neville en approchant timidement du poste de travail.
—Il faut détourner son attention pour parvenir à récupérer les graines qui se trouvent dans son dos, récita Hermione qui avait lu les indications dans le manuel de Botanique de sixième année. Une dizaine devrait suffire, je pense.
Le garçon hocha la tête et enfila la paire de gant posée sur sa table, bien vite imitée par Hermione, qui ne voulait absolument pas se faire mordre par les dents de la Tentacula vénéneuse, qui avait le regard braqué sur elle, suivant le moindre de ses gestes avec attention. Un cri sur sa droite attira vaguement son attention, avant que la voix du professeur Chourave ne s'élève à nouveau, parmi les gémissements des plantes et les jurons lancés par les élèves lorsqu'ils parvenaient avec peine à éviter de se faire arracher la peau.
—Conduisez Miss Patill à l'infirmerie, indiqua vivement la femme.
Hermione jeta un rapide coup d'œil dans son dos, ce qui l'informa de la mauvaise posture de ses amis. Ron, qui avait plusieurs fois faillit se faire arracher les doigts, s'était réfugié sous la table, usant de son manuel comme d'un bouclier, alors qu'une longue tentacule rouge tentait de percer sa défense. Harry, contraint de se débrouiller seul pour récupérer les graines convoitées, se défendait avec une petite pelle pour parer les attaques de la plante. Dans une autre situation ; une où il n'était pas question d'une plante mortelle et hautement dangereuse, elle aurait rit de les voir ainsi, mais risquer de se faire dévorer par une Tentacula vénéneuse n'était vraiment pas risible.
—Aïe ! couina Lavande.
—Vous devez également vous méfiez de ses épines, susurra Chourave en passant dans les allées pour mieux observer le travail de ses élèves. Non, Monsieur Finnigan, on ne se sert pas d'un couteau contre une Tentacula. Rangez votre baguette, Monsieur Macmillan, elle ne vous sera d'aucune utilité en ce cours.
Hermione engloba la serre d'un regard, pour comprendre que la plupart de ses camarades, Gryffondor et Poufsouffle compris, avaient du mal à récupérer les graines demandées. Quelques élèves avaient les manches de leurs uniformes déchirées, les doigts ensanglantés par les dents acérées de la plante. Elle sentit l'angoisse lui nouer le ventre, et peu rassurée, elle se retourna vers Neville, qui semblait attendre son signal pour attirer l'attention de la Tentacula sur lui.
—Fais attention, souffla-t-elle doucement.
—Toi aussi, répondit Neville.
Elle avait lu dans de nombreux livres que ce ne serait pas une mince affaire pour récupérer les graines. Elle s'était renseignée sur la meilleure façon d'extraire les petits grains coincés dans des alvéoles dans le dos de la Tentacula. Elle avait fait part de ses recherches à Neville, qui était un bien meilleur partenaire de Botanique que Ron et Harry. Et donc, logiquement, cela aurait dût bien se passer. Contrairement aux autres élèves, qui ne cessaient de jurer et de se protéger des attaques de la plante, sous le regard moqueur de l'enseignante.
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LA LOUTRE ET LE RENARD [terminée]
Fanfic[FREMIONE - terminée] Quand tout semble perdu, et que la noirceur s'abat dans son cœur, il arrive. Pour illuminer sa vie. La soutenir. L'accompagner. Pour l'aimer. ― 12.08.2020 : classée 16ème dans la catégorie «fremione». Mille milliard de mercis p...