[CHAPITRE 16] Le retour.

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« Fred, je ne pourrai jamais assez te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi. Une vie entière ne suffirait pas, mais j'espère que l'amour que je te porte t'aidera à comprendre tout ça. Que tous ces moments que nous avons passés ensemble étaient les plus beaux que j'ai jamais vécu. Que les prochains à venir me remplissent de joie, de bonheur. Décuplent l'amour que j'ai pour toi. J'espère que tu le sais. Et que tu t'en souviendras pour le reste de ton existence. Quoi qu'il se passe. Quoi qu'il m'arrive. Je t'aime. Et je t'aimerai toujours. Je suis fière et honorée d'avoir partagé ces deux années de ma vie avec toi. Tu étais le garçon que j'attendais. Le prince charmant dont je rêvais. La bouée de sauvetage dont j'avais tant besoin. Le seul à ne pas m'avoir fait défaut lorsque les ténèbres ont essayé de m'emporter avec eux. »

Poudlard.

Le commencement.

Et la fin de tout.

Pas un seul instant, ils avaient songé que l'école deviendrait le témoin de leur ultime bataille. Un ultime combat, avant la liberté. Ou avant la mort. Les dés étaient jetés, et ils étaient désormais les uniques maîtres de leur destin. Les seuls capables de sauver l'avenir des générations futures. Un jour viendrait, où on raconterait ce qu'il s'était passé entre les murs de pierre du château.

On ferait référence aux amours naissants, aux liens d'amitiés, aux rencontres faites, mais aussi à cette ultime bataille d'espoir. A cette guerre qui avait duré bien trop longtemps, à tous ces sorciers et toutes ces sorcières qui s'étaient sacrifiés pour défendre leur cause et leurs croyances. On oublierait jamais leurs noms. 

En déambulant à travers l'étroit couloir qui reliait Pré-au-Lard au château, Hermione n'arrêtait pas de se demander s'ils étaient prêts. Si tous ces sorciers qui les attendaient avaient bien conscience du danger auxquels ils s'exposaient. Cela n'aurait rien à voir avec les duels de Défense contre les Forces du Mal. Non, ce serait la réalité. La vraie vie. Et la mort attendrait, tapie dans chaque recoin, d'accueillir un nouveau défunt en son sein.

A combien d'amis devrait-elle dire au revoir ? Combien de ses camarades allaient périr ? Elle espérait de tout son être que les Weasley sortiraient indemnes de ce combat, car elle ne supporterait pas que le deuil les touche et leur fasse perdre ce qu'elle aimait le plus chez eux : leur joie de vivre. Cette bonne humeur qui résidait continuellement au Terrier, malgré les cris et les protestations de Mrs Weasley. Elle voulait que Mr Weasley continue de garder ce sourire bienveillant, que Bill et Fleur fondent la famille dont ils rêvaient tant, que Percy trouve le courage de se faire pardonner, que Charlie continue de s'épanouir dans son métier, que George voit ses rêves se réaliser, que Ron tombe enfin sur l'élue de son cœur, que Ginny continue de rire, encore et encore.

Que Harry parvienne un jour à vivre enfin heureux. 

Et Fred... 

Elle voulait pouvoir lui offrir tout ce qu'il ne désirait qu'avec elle : une famille et un foyer emplit d'amour et de joie. 

Un jour, on se mariera et on fera plein de petits Weasley, avait-il dit, une nuit, durant leur séjour à la Chaumière.

Un instant qui semblait appartenir à une autre vie. Un rêve qu'Hermione souhaitait voir se réaliser un jour.

―Nous y voilà, souffla Neville. Dites, vous voulez bien attendre ici ? J'aimerai leur faire une petite surprise...

Sans attendre de réponse, il poussa le portrait qui faisait office d'entrée et de sortie de la Salle sur Demande, et aussitôt, des dizaine de regards convergèrent vers lui. 

LA LOUTRE ET LE RENARD [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant