Un silence de plomb régnait au sein-même de la table des Gryffondor, dont la plupart des occupants observaient d'un œil ébahi la distance installée entre Hermione Granger d'un côté et Harry Potter et Ron Weasley de l'autre. Il était tellement rare de voir le trio séparer que les conversations ne cessaient de tourner autour des sixième année, depuis la seconde où chaque personne présente dans la Grande Salle avait constaté que les trois amis n'étaient pas ensemble.
Assise près de Ginny, Hermione triturait d'un geste nerveux les quelques aliments que la rouquine avait déposé de force dans son assiette, malgré l'insistance de la plus âgée sur son manque d'appétit. Mais la cinquième année n'avait rien voulu entendre, insistant sur le fait que se priver de manger n'allait certainement pas arranger les choses. Et bien qu'elle ait raison sur toute la ligne, Hermione refusait d'admettre ça. Tout ce qu'elle désirait en cet instant, c'était disparaître, s'en aller d'ici, loin de ses deux meilleurs amis et des regards assassins de Ron à son égard, qu'elle semblait être la seule à avoir remarquer.
Mais comment aurait-elle put lui en vouloir ? Après tout, n'était-ce pas de sa faute s'ils en étaient là ? La situation était entièrement de son fait et elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle et à sa bêtise d'avoir attiser la colère de Ron. Elle ne pensait pas ainsi pour se punir d'avoir dégrader les choses, non, simplement parce qu'elle savait qu'elle aurait réagit de la même façon si les rôles étaient inversés. Elle n'aurait jamais accepter que ses amis lui mentent sur les intentions qu'ils avaient à l'égard de Drago Malefoy, qui une fois encore, était parvenu à semer la discorde au sein du trio de ses pires ennemis. Pourtant, cette fois-ci, il ne se réjouissait pas de la tension qui animait leur amitié, bien au contraire, il se surprenait à ressentir de l'inquiétude à cause de la jeune fille à qui il avait ouvert son cœur comme il ne l'avait jamais encore fait jusque-là. Le secret qu'il lui avait confié était bien trop important pour qu'il ne se sente pas concerné par toute cette histoire.
—Mange, ordonna Ginny en constatant que Hermione n'avait encore rien avaler. Tu sais, tu ne sortiras pas d'ici sans avoir avaler quoi que ce soit.
La lionne grimaça en sentant son estomac se nouer à l'idée d'avaler quoi que ce soit.
—Je n'ai pas faim, répéta-t-elle d'une petite voix. Vraiment pas.
La rouquine soupira en repoussant sa propre assiette. Un court instant, Hermione croisa son regard dans lequel elle lut une lassitude profonde et une inquiétude que seule une meilleure amie peut ressentir. Et elle se demanda comment son amie faisait pour ne pas être en colère envers elle, alors que cela faisait des semaines qu'elle lui demandait de mettre Harry et Ron au courant de ses découvertes sur Malefoy et son appartenance au camp des Mangemort, ce que la préfète s'était refusée de faire avant d'avoir des preuves tangibles. Et même après avoir entendu de la bouche de Drago lui-même qu'il travaillait pour Voldemort, elle avait continuer de garder le secret, sans vraiment savoir pourquoi. Et à présent, il lui fallait assumer les conséquences de ses actes.
—Tu ne peux pas t'en vouloir, tu sais, souffla doucement Ginny après quelques secondes de silence.
—Et toi, tu devrais être fâchée contre moi, rétorqua Hermione.
—Oh ! mais je le suis, confirma la rouquine. Je suis terriblement en colère contre toi, mais je pense que supporter celle de mon frère et Harry est déjà un calvaire pour toi, alors je ne vais pas en rajouter. Même si tu sais ce que je pense de tout ça.
Oui, elle le savait. Bien sûr qu'elle le savait et maintenant, elle se rendait compte que Ginny avait toujours eu la bonne parole concernant cette affaire, mais prise dans ce tumulte de secrets, elle n'avait pas sut s'en rendre compte à temps.
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LA LOUTRE ET LE RENARD [terminée]
Fanfiction[FREMIONE - terminée] Quand tout semble perdu, et que la noirceur s'abat dans son cœur, il arrive. Pour illuminer sa vie. La soutenir. L'accompagner. Pour l'aimer. ― 12.08.2020 : classée 16ème dans la catégorie «fremione». Mille milliard de mercis p...