chapitre 2

7.2K 669 13
                                    

Tout en parlant , elle faisait de lents allers-retours :
- Je suis décidée à faire de ces plantations une référence dans tout le pays , puis dans la sous-région , puis enfin partout dans le monde . Je…
Elle s’arrêta de parler brusquement et se tourna vers ses employés . Une personne semblait se désintéresser de ce qu’elle disait : c’était un grand homme au visage caché sous un chapeau de cow-boy :
- Hey vous ! dit Irina pour attirer son attention
- Qui ? Moi ? hésita-il
- Oui , vous ! approchez , je vous prie , dit-elle tout en lui faisant signe d’avancer .
Au lieu d’approcher , il répliqua sur le même ton qu’elle :
- Et pourquoi donc mademoiselle , je suis très bien ici .
- Ouuuuh, firent les ouvriers , surpris de la réponse de l’homme .
- Vous osez défier mon autorité ?
- Non mademoiselle , mais je n’accepte pas non plus que l’on me parle sur ce ton .
- Dans ce cas , apprenez à la fermer pendant que je parle . Et pour votre gouverne , j’allais juste vous demander de nous faire part de ce que vous racontiez de si important pendant que je m’adressais à vous .
- Eh bien , mademoiselle , à votre place , je ne chercherais pas à le savoir .
- Oh , j’insiste , je suis très curieuse , faites nous part de votre pensée , très cher , je veux bien écouter ce qu’un simple ouvrier comme vous a de si important à dire .
- Ah , vraiment ? Un simple ouvrier ?
- Oui , un simple ouvrier , c’est bien ce que vous êtes non ? Je me trompe ? Répliqua-t-elle avec un ton de supériorité
- Très bien mademoiselle , alors écoutez donc , je disais à mes chers collègues que votre père , monsieur Felipe aurait dût confier l’administration de ses terres à votre frères .
Un long prit place dans l’assemblée .
- Est-ce là votre avis ? dit-elle , visiblement choquée par les propos de l’ouvrier , voyez vous , c’est bien moi l’héritière . Ecoutez , pourquoi ne venez-vous pas ici pour me le dire en face ? Allez , venez !
- Si vous insistez ,  très bien mademoiselle .
Il sortit du groupe et s’avança vers elle avec un sûr de lui et lui dit plein d’assurance :
- Je trouve que votre cher père a dût recevoir un coup sur la tête en rédigeant son testament et en vous confiant la gestion de ses plantations .
- Ah , vous croyez ça vous ? Et pourquoi le pensez-vous ? Pouvez-vous nous le dire ? Répliqua-t-elle sur le même ton  .
- Mais bien-sûr ma petite dame , tout simplement parce que vous n’y connaissez rien et que vous avez passé plus de temps à parcourir le monde qu’à …
Le bruit de la gifle résonna dans la cour. La main de la jeune femme était partie toute seule .

Une Héritière À Dompté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant