Ce n'est pas une vie.

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Nous nous approchâmes de la scène et les observâmes durant toute la durée de la performance, ils étaient fantastique... A la fin de celle-ci, Daniel revint avec les garçons. Lors du slow, Il m'emmena au milieu de la piste et dansa. Il était très doué. Daniel était l'homme parfait. Je l'aimais plus que tout au monde et je crois que j'aurais donné ma vie pour lui.

Ensuite, il voulut me présenter à ses anciens camarades. Ils furent tous très gentils et étaient tous ravis de faire ma connaissance. Cependant, ils voulurent tous savoir comment une jeune française comme moi avait fait pour rencontrer un américain comme lui, future grande star, et que je finisse avec lui. On a du nous poser la question une dizaine de fois. Et une dizaine de fois, je baissais la tête et me tournais vers Daniel, cherchant un soutien. Je ne savais pas quoi répondre, et encore moins comment réagir. Alors Daniel leur répondait que c'était compliqué et qu'il ne préférait pas en parler. Je le comprenais. Même si cette « expérience » nous a permis de nous rencontrer, elle n'en fut pas moins traumatisante pour nous deux. Et malheureusement, ce n'était pas prêt de s'arrêter...

Alors que l'on discutait avec des amis à Daniel, je ressentis cette même douleur intense dans la poitrine que celle au fast food. J'avais du mal à tenir en équilibre et la musique me paraissait comme une agression. Je pris la main de Daniel et l'entraîna dans une des tentes vides. Je préférais qu'ils imaginent des choses plutôt qu'ils me voient faire un arrêt cardiaque. Je m'empressais de fermer la tente et me mis face à Daniel

-Ecoute et ne dis rien d'accord...?

-D'accord... Je ne crois pas qu'il comprenait ce qu'il se passait. Moi, si.

-Je t'aime fort, même plus que je n'aime ma vie. Je l'embrassai tendrement puis le lâcha.

-Moi aussi je t'aime fort...

-Très bien, alors maintenant appelle une ambulance.

Daniel ne réagit pas. Il ne comprenait pas la gravité de la situation. Je ne rigolais pas et pourtant je pense que mon visage l'emmenai vers ce point de vue. Je commençais par perdre l'équilibre, puis la vue et enfin mon coeur cessa de battre. Encore une fois. Ce n'était pas une vie que de faire arrêt cardiaque sur arrêt cardiaque ! Je n'en pouvais plus, Daniel non plus et je savais pertinemment que mon corps et mon esprit ne supporterait plus longtemps cette situation.

Daniel comprit légèrement trop tard ce qui m'arrivait. Il se mit à l'entrée de la tente et cria (un peu trop fort à mon goût) pour appeler les garçons. Ils étaient les seuls à comprendre ce qui se passait sans poser de questions. Ils se dépassèrent niveau course car ils connaissaient très bien l'intonation de voix de Daniel à ce moment là. Ils se dépêchèrent et me virent au sol. Sans vie. Daniel se mit en tête de me réanimer, Zach se chargeait d'appeler l'ambulance, Corbyn attendait les ambulanciers devant le gymnase quant aux autres garçons et leurs cavalières, ils géraient l'attroupement qui s'était fait autour de la tente suite aux cris de Daniel. Tout le monde se connaissait là-bas donc ils ont cherché à comprendre ce qui se passait. C'était tout à leur honneur mais ils ne comprenaient pas ce que pouvais ressentir Daniel à ce moment présent. Il avait beau continuer les massages cardiaques et le bouche à bouche, je ne me réveillais pas. Les pompiers arrivèrent enfin. Corbyn leur précisa de prendre un défibrillateur et un brancard. Ils se dépêchèrent mais eurent du mal à se frayer un chemin jusqu'à la tente. Ils firent sortir Daniel et tentèrent le défibrillateur. Le second dégagement réussit mais ma respiration n'était pas suffisante pour me maintenir en vie... Les ambulanciers me portèrent, m'installèrent sur le lit à cet effet et ils me mirent sous respirateur artificiel. Le hic, c'est que ce respirateur n'était pas capable de fonctionner plus de 10minutes. Les ambulanciers se pressaient de retourner dans le véhicule et Daniel se « jeta » à leur poursuite. Il réussit à monter dans le véhicule pour pouvoir suivre de près le dégradement de ma santé. En effet, mon coeur battait mais je ne me réveillais pas encore. Nous devions nous dépêcher d'arriver car mon état empirait. A l'hôpital, ils ne purent rien faire à part changer de respirateur. J'étais entre la vie et la mort.

La cause de toutes mes crises était l'artère aorte, bouchée. La maladie avait pris racine au niveau de cette artère. Elle y était tellement concentrée que même la bactérie dans le sang de Daniel ne pouvait pas la supprimer. Elle s'étendait au niveau de l'artères et empêchait le sang de circuler, d'où mes arrêts cardiaques. Le seul moyen je crois, d'après les docteurs, était de me retirer les bouts de l'artère contaminés et de les remplacer. Habituellement, on prenait un bout d'artère au niveau de la jambe, provenant de la même personne. Ma maladie empêchait cette opération, pourtant, il fallait la faire dès que mon état commencerait à se stabiliser un minimum pour permettre à mon coeur de ne pas avoir trop d'effort à faire. Il fallait donc trouver une personne compatible à 99,9% minimum pour pouvoir effectuer l'opération, auquel cas, game over.

1 semaine plus tard, mon état se stabilisai enfin et tout le monde fut soulagé. Je pouvais désormais tenir une conversation normale.

-Bonjour Justine, comment vas-tu? c'était le médécin...

-Bien, merci.

-Quelqu'un aimerait vous voir.

-Pourquoi vous ne le faites pas entrer?

-Il prétend être de votre famille, en quelque sorte, sauf que nous n'avons pas le droit de faire entrer des gens autre que votre famille.

-Faites le entrer ! Je crois savoir qui c'est...

En effet, je connaissais l'identité de la personne en question. C'était Daniel, il n'y avait pas de doute sur la question.

-Salut Justine...

-Daniel...

-Alors? Comment tu te sens?

-Plutôt bien étonnamment.

-Il faut que je te dise quelque chose, ummmm....d'important. Les médecins ont trouvés la cause de tes crises...

-Je le sais aussi, je ne parlais pas mais j'entendais très bien...! Je souriais.

-Alors, tu dois savoir que l'opération est prévue dans deux jours.

-Quoi? Déjà? Mais ils ont trouvés un donneur compatible? L'étonnement se lisait sur mon visage. Comment avaient-ils faits ?

-On a tous fait des tests et oui.

-Qui?

-Moi.

Dans un sens, cela me paraissait logique que ce soit lui, mais dans un autre, j'espérais que ce fut quelqu'un d'autre.

-Je refuse.

-Quoi? Qu'est ce que tu refuses ?

-Que tu le fasses. Je refuse que tu sois le donneur.

-Et pourquoi ?

Je décidais de m'emporter un peu car la situation était trop grave à mon goût.

-Tu ne comprends pas ?! Tu vas me donner des bouts d'artères!!! Tu te rends compte de ce que cela implique ?! Il y a de grandes chances pour que l'opération ne se passent pas bien ! Tu pourrais en mourir !!!

-Je donnerais ma vie pour toi.

Les larmes me montaient aux yeux, mon coeur battais fort, trop fort que la date de l'opération avança de deux jours. Il fallait l'effectuer en urgence. Les anesthésistes arrivèrent et m'endormirent au gaz hilarant pour pouvoir commencer l'opération.

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Cc ! Qui savait que ça tournerait mal ????? Moi oui ! mais bon c'est un peu moi qui écrit l'histoire donc je sais déjà ce qui se passe ... Et je peux même vous dire que ça va être encore pire dans les deux prochains chapitres ! Après ces petits indices, ciao !

Ma maladie d'amour//d.svyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant