Ma maladie d'amour//d.svy

Un médaillon

J'appelai ma mère par Face Time. J'espérais qu'elle réponde car même si ici, à L.A., il était 23hOO du soir, il était 8h du matin en France! J'eus beaucoup de chance car non seulement ma mère était réveillée, mais en plus, tout le monde autour attendait mon appel ! Ma mère parla la première, ce qui ne m'étonna peu...

-Alors? Comment c'est Los Angeles?

-Tu sais maman, je n'ai pas vraiment eu le temps de visiter ces derniers mois... J'ai été très... prise par le traitement de ma maladie... Mais pendant que l'on y est ! Je ne vous ai toujours pas présenté les garçons !

-Les ...garçons? Elle le dit avec tellement de lenteur que j'en ris...

-Mais enfin ! Les garçons! du groupe Why Don't We! Et leurs amis... Alors, il y a Jonah, Logan, -je montrai les différentes personnes au fur et à mesure que je les citai- Zach, Corbyn et sa petite amie Christina... Jack et enfin... -je retournai la caméra vers mon visage pour pouvoir montrer Daniel à mes parents...j'étais un peu assise sur lui donc je n'avais pas vraiment le choix...- Daniel ! C'est lui qui m'a sauvée...

-Alors c'est vous le donneur de sang compatible avec ma fille... Et bien elle a sacrément de la chance car vous êtes très beau gosse! J'avoue que la remarque de ma mère m'a un peu gênée mais bon, c'est ma mère et je ne la changerais pas !

-Et bien oui, c'est moi...

Ma mère acquiesça (je n'en ai pas la moindre idée de pourquoi) et se tourna vers moi.

-Alors? Comment tu trouves tes cadeaux?

-Disons, que je ne les ai pas encore ouvert... C'est pour ça que je t'appelais, pour ouvrir mes cadeaux!

-Ca c'est une bonne idée mais est ce que quelqu'un peut tenir le téléphone pour toi? Parce que je doute que tu es une troisième main cachée pour que tu puisses en avoir deux pour ouvrir tes cadeaux...

-Emmm, oui bien sûr! Mais... je ne sais pas si, voilà quoi!

-T'inquiète pas je le fais!

-Oh! Merci beaucoup Jonah...

Jonah tenait donc mon téléphone pour que ma famille puisse me voir à l'ouverture des cadeaux. J'ouvrais chaque cadeaux un par un et j'étais ravie de ceux-ci. Ma famille m'offrit des charms Pandora principalement et me fit un carton avec de nombreuses affaires à moi comme des vêtements, des bijoux, du maquillage...(Je me sentais obligée de leur dire que je devais rester pour minimum 2ans...). Logan m'offrit un pull Maverick, Corbyn m'offrit une paire de vans et Christina la magnifique robe que je portais. Jack et Zach un skateboard...

-Merci beaucoup les garçons ! Il est super beau mais ... vous allez devoir vous reconvertir en professeur parce que je n'en ai jamais fait de ma vie!

Jonah m'offrit lui un très grand pull Adidas, probablement sa marque préférée...

J'étais gênée, je n'ai pas pu leur offrir de cadeau et je leur fis remarquer. Leur réponse me toucha au coeur car ils me dirent que mon réveil était le meilleur cadeau qu'il pouvait espérer... Ce fut autour de Daniel, il voulut m'offrir mon cadeau en dernier. C'était une petite boite, toute simple avec un couvercle noir et un fond blanc. Un ruban rouge en satin autour et un petit mot disant « je t'aime ». A l'intérieur de la boîte, un petit collier, tout simple, composé d'une chaîne et d'un médaillon argent tout lisse. Au dos du médaillon, une petite inscription :  « Daniel et Justine ». Son cadeau me fit fondre et je le mis sans attendre. Daniel m'aida. Ma mère n'était pas au courant de ma relation avec Daniel, elle ignorait même que je me soignais chez lui, dans leur salon. C'est pourquoi elle fit cette remarque lorsqu'elle me vit ouvrir mon dernier cadeau.

-Ils ont l'air très proche ces deux là ? Ca ne me parait pas très normal...

-Ne vous inquiétez pas, ils sont même plus que proches mais cela n'affecte pas l'état de santé de Justine, ni son traitement.

Ce fut Jonah qui répondit. Heureusement qu'il le fit sinon je ne sais pas comment j'aurais fait pour expliquer cela à ma mère.

Mais j'avoue que la manière dont on était assis portait à confusion. Lorsque nous sommes revenus de l'extérieur, il m'a porté et lorsqu'il s'est assis, la position était la même. C'était comme si il me portait, sans me porter... Dans tout les cas, ma tête était appuyée contre son cou, et ses mais me retenaient le dos. Mes jambes étaient par dessus lui donc je comprenais que ma mère ait fait cette réflexion... Mais je ne crois pas que Jonah était obligé de dire ce qu'il a dit:

-D'ailleurs, peut-être qu'après avoir ouvert son cadeau, elle va faire quelque chose...

Et bien il avait raison car effectivement, je l'embrassai pour le remercier. Ma mère fut un peu surprise mais je lui promis de tout lui raconter plus tard. Chose promise, Chose due ! Je lui racontais le lendemain et elle fut très heureuse pour moi. Non seulement, je devais vivre aux Etats-Unis pendant 2ans minimum, j'étais quasiment complètement guérie et en plus, je pensais avoir trouvé l'homme de ma vie... Je vivais sur un petit nuage, sur lequel j'étais accompagnée par un homme charmant qui m'aimait pour qui j'étais vraiment. Comment pouvait-on ne pas tomber amoureuse d'un homme comme lui? Il était beau, gentil, respectueux, grand, intelligent (il sait jouer de 9 instruments différents) et possédait une voix à faire fondre tous les coeurs...

Je portais son médaillon jour et nuit, pour aller dans la piscine ou sous la douche, pour faire de la danse ou pour traîner sur le canapé. Je ne m'en séparais jamais. A côté de ça, je continuais de faire attention à mon coeur et continuais mon traitement quant à ma maladie, à l'origine de tous. Un jour, lorsque j'allais chez le médecin pour une échographie du coeur (toujours accompagnée par Daniel), il me dit, enfin, nous dit que je devais faire de plus en plus attention. Mon coeur avait été très fragilisé par ma maladie, mes malaises, comas et arrêts cardiaques. Ce qui voulait dire que j'étais susceptible de faire une crise cardiaque à tous moments...

 Après cette « révélation », Daniel décréta qu'il ne me lâcherait plus d'une semelle, ce à quoi je répondis, que j'étais capable de me débrouiller toute seule et que dans le pire des cas, il y aurait toujours quelqu'un pour me réanimer... Je n'aurais peut-être pas du dire ça car cela le décida encore plus à ce que je soit tout le temps en sa présence. Cette fois ci je ne refusais pas car je commençais à me sentir fatiguée. Tous mes examens de la journée et des journées précédentes devenaient lourd à porter. Certains examens étaient concluants, d'autres non. Dans les concluants, il y avait de bonne nouvelles et de moins bonnes. Pour moi, je ne voyais pas où en était l'interêt. Je dormais de plus en plus (à cause de ma fatigue) mais je restais présente à chaque sortie que faisais le groupe. Emissions de télé, radio, concerts, je restais dans les loges et attendais bien sagement. Je les accompagnais aussi dans leurs sorties au centre commercial, au parc ou encore chez Logan. Chaque jour, ils croisaient des fans et chaque jour, ces fans me demandaient qui j'étais par rapport à eux. Je savais que je ne pouvais pas dire qui j'étais réellement. Cela aurait fait bizarre de dire « bah oui je suis la petite amie de Daniel et je t'emmerde... ». C'est pour cela que je donnais toujours la même réponse:

-Je suis une amie des garçons, je ne suis que de passage donc je reste un maximum de temps avec eux...

Cependant, la situation commençait à me déranger... je ne pourrais pas dire indéfiniment la même chose. Surtout que certaines fois, j'estimais être capable de me débrouiller seule. Daniel était très protecteur...il n'était jamais à plus de 30mètres de moi. Dans un sens, je le comprenais. Je pouvais faire un infarctus du myocarde (terme technique d'arrêt cardiaque) n'importe quand et si je suis seule je ne risque pas de me réanimer ! Ce sujet de conversation dura plusieurs semaines. Il ne faut pas croire non plus que l'on ne parlait que de ça! Loin de là, on parlait aussi beaucoup de nous, on se racontait nos mésaventures du collège et nos anecdotes les plus drôles, nos vacances en famille et avec les amis... On se disait tout, absolument tout et on ne mentait pas. Je ne mentais à personne et certainement pas à Daniel ou à mes amis les plus proches. Je racontais à Clara, Léo, Laura, ce qui se passait au niveau santé et au niveau émotionnel. Il connaissait mon état de santé sans trop de détails.