Ma maladie d'amour//d.svy

C.A /2/

La sonnerie retentit et je m'empressai de lui ouvrir. Je lui fis des reproches, comme convenus avec moi-même, puis, il alla s'excuser auprès de Daniel. Tout ce passait mieux, en tout cas...pour le moment.

En installant la grande table pour le premier repas en présence de toutes les personnes que j'adorais, mon père arriva. Je crus qu'il eut une crise cardiaque en me voyant. Les retrouvailles se passèrent sans encombres et il fut parfaitement gentil avec les garçons. Fut au tour de ma mère qui, déjà au courant de ma relation avec Daniel, l'enlaça avant moi. Elle le remercia pour tout ce qu'il avait fait pour moi et lui, répondait constamment la même chose : « cela me faisait plaisir ».

Etant comme je suis, je pris ma mère à part pour lui dire bonjour et lui demander de ne pas trop poser de questions désobligeantes pendant le repas. Je croyais sincèrement qu'elle suivrait mes revendications mais je me trompais, ou alors, elle n'avais pas compris ce que je voulais dire. Au moment du dessert, elle se mit à poser des questions.

-Et donc, vous faites quoi dans la vie ?

-Jack, Zach, Jonah, Corbyn et moi sommes chanteurs, compositeurs et interprètes. Christina est youtubeuse comme Logan et veut faire du design et August est un photographe et ami. Répondis Daniel.

-Et c'est tout? Pas d'études? Continua ma mère.

-Et bien...oui. Nous vivons très bien de cela et c'est ce que nous aimons faire... De plus, nous sommes tous diplômés sauf Zach qui suit des cours par correspondance.

-Et vous ne comptez rien faire d'autre ?!

Cette fois s'en était assez. Pendant tout le repas elle n'avait poser que des questions comme celles ci. Je n'en pouvais plus. J'étais mal à l'aise Je voulais partir loin, me cacher dans un trou de souris. Mon coeur battait plus fort, plus fort encore et encore plus fort. Je me levais de table, les larmes aux yeux, et me réfugiais dehors. L'air frais de la soirée me parcourait le visage. Les larmes devenaient froides voire glacées. J'entendis ma mère qui commençait à se lever puis Daniel qui l'arrêta. Je reconnaissais ses pas derrière moi, puis ses mains chaudes sur ma nuque et son odeur qui traversait l'espace. Je savais que je pouvais pleurer avec Daniel, et même si je savais que tout le monde nous regardait, j'en ressentais le besoin. Sans qu'il s'y attende, je me retournais et me jetai dans ses bras qui me paraissaient si protecteurs... Il appuyait sa tête sur la mienne et me tenait, fort.

-Ne me lâche pas... Je vais faire un malaise, ne me lâche pas... lui murmurai-je , puis je sombrais dans un malaise d'une minute pleine. 

À la sortie de celui ci, je le regardais tendrement et lui posai délicatement un baiser sur ses lèvres. Je me repris en main et montais me coucher. Je ne me sentais pas bien et je ne souhaitais qu'une seule chose. Trouver le réconfort de mon lit. Ce que je fis sans tarder, rapidement rejointe par Daniel qui lui aussi était épuisé de tous ces voyages jusque tard le soir. Une fois seuls dans ma chambre, il s'allongea à côté de moi et me pris dans ses bras.

-Tu as pris soin de moi toute les nuits, maintenant c'est à mon tour, repose toi sans crainte mon amour. Me dit-il en me laissant un léger baiser sur le haut du crâne. C'était la première fois qu'il m'appelait comme ça. J'aimais bien ce nouveau surnom... 

Et c'est ainsi, que je m'endormais, tout près de son coeur, au creux de ses bras, et sous la couverture chaude que j'utilisai en protection. Daniel tomba dans un long sommeil bien mérité, tout en me gardant près de lui. Une heure plus tard, environ, j'entendis tous les autres monter un par un et allé se coucher.

La nuit fut agréable et le réveil en douceur. L'odeur des viennoiseries vint me sortir de ce lit pourtant confortable, et me mena en bas. Mon père les avaient ramenées, et mon frère, prêt à partir au collège, en dégustait quelques une. Ma mère était déjà partie au travail et mes grands-parents étaient rentrés hier soir.

Vingt minutes plus tard, James et mon père n'étaient plus ici et j'avais la maison pour moi et le reste de notre petit groupe. Aujourd'hui, je comptais présenter mes amis aux garçons et à Christina. J'étais si excitée que l'on me comparait à une pile électrique. Au programme de la journée, petit-déjeuner puis plage avec les quelques amis que j'avais prévenus. Nous irions ensuite au Pam-Pam, une rhumerie et glacerie mythique de Juan-les-Pins !

Une fois tout le monde levé du bon pied, nous prîmes la direction de la plage, située à 5minutes à pied de chez moi.