Ma maladie d'amour//d.svy

Massalia

6h du matin, Marseille. Nous arrivions dans la cité phocéenne comme des rois. L'entrée de l'hôtel (l'Intercontinental Marseille Hotel Dieu) avait été ouverte. J'avais mentionné le fait que les garçons étaient des stars aux Etats-Unis mais je ne m'attendais pas un tel accueil. Le portail de fer forgé étaient impressionnant et la bâtisse encore plus. Je n'en croyais pas mes yeux. En forme de U, l'hôtel qui paraissait être un palais, donnait une impression de grand. Les fenêtres devaient faire ma taille (1m80 ou plus) et les locaux me donnaient envie de courir partout. L'intérieur était aussi splendide que l'extérieur et le marbre au sol contrastaient avec les moulures de couleurs.

Les chambres étaient simples mais raffinées. Les lits larges et le plafond blanc accompagné de ces moulures créaient une hauteur sous plafond digne des appartements haussmaniens. Nous prenions le temps pour le petit-déjeuner, le temps pour se doucher et le temps de prendre le temps. En effet, nous n'avions pas grand chose de prévu au niveau visite culturelle. Je souhaitais simplement visiter La Basilique Notre Dame de la Garde au coucher de soleil, en passant par la Vieille Charité et le Palais Longchamp dont j'avais longuement entendu parler. Nous avions mis nos casquettes de vadrouilleurs et traînions entre les ruelles qui conduisaient à la Basilique. Première étape, La Vieille Charité. Je ne m'attendais pas à ce type de batîment. Je trouvais une ressemblance assez troublante avec des arènes pour les jeux du cirque. Je ne m'attardais pas en cet endroit qui me faisait réfléchir pour quelque chose qui n'en valait pas la peine. Seconde étape, le Palais Longchamp. Ce palais était tout simplement magnifique de l'extérieur et les jardins merveilleusement bien entretenus. On pourrait me dire que des jardins de cet ampleur et avec tant de visite DOIVENT être bien tenus, cela n'empêche que je trouvais ce paysage incroyable.

Enfin, la Basilique, de laquelle on pouvait voir tout Marseille. Les garçons étaient fatigués par la montée et je les invitais à s'asseoir sur un des bancs face à la ville. Les couleurs du couché de Soleil dans le ciel étaient orangées et jetaient sur la ville un voile rose qui la laissait pour quelques instants comme capturée par les nuages. Les respirations coupées, les poils hérissés, cette vision digne des plus grands films nous laissait sans voix. J'avais beau me répéter, j'étais fière de dire que ce pays était mon pays natal et que ces paysages, j'ai grandis avec. Nos yeux ne parvenaient pas à se détacher et August ne quittais pas son appareil photo. Nous dûmes nous résoudre à finalement repartir vers l'hôtel qui nous attendait pour le dîner.

Le dîner était succulent et le lit attrayant. Je me changeais pour remplacer mes habits de la journée par des habits de nuits.

-Mon coeur... amorça Daniel

-Mmmm... continuai-je enfilant mon short.

-Tu as vraiment grandis dans des paysages, avec des couchers et des levers de soleil aussi magique ?

-Oui, Pourquoi ?

-La magie de ces moments est reflétée par tes yeux si profonds et plein de sens. Me dit Daniel. Mon coeur se réchauffait, mon corps entier d'ailleurs et je m'approchais de lui doucement, le sourire aux lèvres.

-Moi aussi je t'aime. Lui répondis-je avant de passer mes bras autour de sa nuque et de l'embrasser.

Pourquoi ces périodes sont toujours les plus courtes ? Toujours celles qui passent et partent loin?

Comme je le disais, ce baiser ne dura pas éternellement et rapidement nous étions dans le lit, endormis, l'un à côté de l'autre.

8h du matin, je me réveillais au côté d'une place vide. Personne. Je pris alors mon temps, alla me laver et choisis mes vêtements. Un jean délavé très clair, un petit haut aux couleurs vives et un gilet un peu grand firent l'affaire. J'associais le tout à des baskets blanches et je m'empressais de descendre prendre le petit-déjeuner.