Nice-Ste Marguerite

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Au lever, je préparais les affaires pour pouvoir passer la journée à Cannes et à Nice. La matinée se déroula à Cannes, je leur fis visiter la Croisette et le Palais des Festivals où le fameux tapis rouge était installé. Les garçons se prirent pour de grandes stars au festival et August, Christina et moi rigolions beaucoup. 

L'après midi se passa à Nice cette fois où se fut au tour de la Promenade des Anglais avec la nouvelle installation #ILOVENICE. Elle faisait référence aux attentats du 14 juillet 2016, jour de fête nationale. Je pris un moment pour prier et je fus rejointe par Logan.

-C'est horrible ce qui c'est passé n'est-ce pas ? Me dit-il pour engager la conversation certainement.

-Oui. Je sais.

-Ils devaient avoir peur,  être terrifiés.

-Ils l'étaient.

-Comment ont-il fait pour s'échapper ?

Nous nous livrions à un question/réponse sans but ni fin.

-Je ne réalise pas encore très bien. Nous avons du certainement courir vers ce restaurant ou vers cette ruelle à l'écart...

-Je n'ose même pas ima...mais attends une seconde... Je me tournais vers lui...Pourquoi tu dis « on » ?

-Parce que je faisais partie de ces personnes patriotes qui admiraient un feu d'artifice un soir de fête nationale. *je n'y étais pas réellement*

Je dis ceci en même temps que les souvenirs commençaient à ressurgir. Les cris, les gens apeurés, ce vacarme incessant que produisait le bruit des pneus sur le sol de cette promenade, à l'endroit même où l'installation avait été déposée. Des peluches, des barbe à papas, des sucettes, des sacs à mains jonchaient le sol. Le sang aussi, certains écrasés par le camion fou, d'autre pris dans la foule. Beaucoup étaient morts ce soir là, ce soir si joyeux où Nice était une grande famille, ce soir où un homme à décidé de détruire la vie de milliers de personnes. En même temps que les souvenirs se ressassaient, Logan s'était mis de côté et était allé raconter ce que je venait de lui dire. Je touchais une dernière fois ce #ILOVENICE significatif de l'état de nos pensées.

Je me décidai une bonne fois pour toute à quitter cet endroit avant que les larmes ne me montent aux yeux, mais mon visage était grave et mes souvenirs sombres.

Nous fîmes un arrêt au marché aux fleurs et Daniel m'offrit une magnifique marguerite aux pétales blanches. Je la gardais dans mon sac, la tige à l'intérieur et le reste ressortant. Nous nous dirigeâmes ensuite vers la colline du château, depuis laquelle la vue sur Nice était panoramique. Je voulais faire plaisir à August pour une fois... Le paysage était très photogénique et encore plus en période de beau temps comme c'était le cas. La re-descente fut rapide, vers 17h du soir et nous entreprîmes le chemin du retour. Je conseillais à tout le monde d'aller se reposer car demain nous devions aller quelque part pour marcher. Ce fut sur ces bons conseils que tout le monde se blottit dans son lit, enroulé entre les couettes et moi, apaisée par la simple présence de ma moitié. 

Le soleil levé, je mangeais, préparais les petits déjeuners de notre groupe et les sacs pour la journée, comme chaque matin. Une fois tout le monde levé du bond pied, je les emmenais dans Juan-les-Pins, au port. Ils étaient assez étonnés et je leur expliquai que je souhaitais leur faire découvrir les îles de Lérins notamment une, l'île Ste Marguerite qui est la plus grande. Il y eut beaucoup de marche mais des paysages dont le photographe August était ravis. L'eau turquoise se mélangeait au vert du feuillage des arbres et le silence régnait. Les rochers faisaient offices de barrières protectrices entre les vagues et les chemins sur la côte. Les garçons couraient et escaladaient chaque rocher, chaque rondin de bois qu'ils voyaient. Ils se transformaient en vrai singe toute la journée et ayant le rire facile, je ne pouvais m'empêcher d'être amusée par leurs bêtises. Ils m'avaient chargée de gérer leur compte Instagram et de les filmer pendant qu'ils crapahutaient. Cela dura longtemps et à l'heure du goûter, je leur offrais une glace à l'italienne dans un des petits restaurants de l'île.

Une fois rentrés, je fis le compte des journées. Ayant décalé toutes les réservations à cause de mon malaise, et puisque nous étions en avance d'un jour, nous avions la possibilité d'un jour de repos.

Ma maladie d'amour//d.svyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant