Montpellier/Toulouse

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(Toulouse en média)

10heures du matin, nous étions tous encore dans nos lits respectifs et communiquions par skype. Daniel prenait sa douche alors que j'exposais le plan de la journée. On prenait le temps, parlait de tout et de rien, de nos rêves étranges et des insomnies de certain. La seule visite prévue pour la journée, c'était le parc Mont-Calme. On pourrait s'y poser tranquillement et récupérer de nos nuits agitées. Le parc était très rempli mais une petite place à l'ombre était toujours disponible. On s'y ruait et nous ne bougeâmes plus de la journée. Nous prenions le temps de parler, de profiter de l'air frais qui caressait nos visages et de la douceur de l'herbe en cette période de l'année. J'étais appuyée contre un arbre et les jambes écartées, je servais de siège à Daniel, je passais mes doigts dans ses cheveux, parfois arrêtais puis recommençais. Nous étions un groupe de jeune gens heureux. Le soir, la nuit fut quelque peu mouvementée par les passages incessants de la police, des pompiers puis des ambulances dans la rue face à notre chambre. Je ne dormis donc pas beaucoup et pensais déjà au prochain concert au Sud de France Arena.

Une fois sur place, le lendemain, les répétitions furent compliquées. La salle avait l'habitude d'accueillir des évènements sportifs plus que des concerts, de ce fait, la scène était centrée par rapport à la salle et les techniciens ne s'en sortaient pas. Les heures de préparation était à rallonge et finalement, le graal. Tout était en place pour l'arrivée des spectatrices venues en nombre. Le concert allait comme sur des roulettes -si je puis dire- jusqu'au problème. La Launchpad qu'utilisait Daniel pour une des chansons du groupe ne faisait pas de son alors que tout était branché. J'appelais un technicien, aucune réponse, Jonah me regarda, sachant que je savais faire fonctionner cette sorte de tablette. Il n'y avait pas le temps. Je venais en courant sur scène, régla le problème, fis quelques essais pour m'assurer du bon fonctionnement et me dirigea vers la sortie de la scène. Daniel me retenue par la main.

-Merci ma chérie... me dit-il me déposant un de ces baisers inattendus sur mes lèvres.

Le public avait l'air d'apprécier vu qu'ils se mirent à crier quelque chose, incompréhensible cependant. Je sortais de scène et attendais la fin du concert pour me détendre. Je n'aurais jamais pensé devoir monter sur une scène, en plein concert pour réparer un instrument de musique. J'en voulais en quelque sorte aux techniciens et souhaitais partir au plus vite de cet endroit. Mon voeu fut exaucé car nous arrivions à Toulouse... 

L'hôtel était un peu différent des précédents. Il était moderne et les chambres simples et épurés. Ni trop petite ni trop grande, elle laissait passer la lumière jusqu'à la salle de bains rayonnante. Le petit bureau me laissait assez d'espace pour travailler sur mon ordinateur portable. Une douche puis je me changeais pour être confortable le reste de la journée. Je pouvais appeler ça une « grosse » journée car le nombre de visite et de monuments engendraient une distance de marche importante. Je mettais un short et un top blanc, associés à un gilet en maille très grand que j'aimais beaucoup. Les coloris me faisaient penser à l'automne, aux feuilles de toutes les couleurs, qui tombent, s'envolent, partent loin de leur arbre d'origine. Elles sont libres, autonomes, elles se laissent porter par le vent, ni but ni chemin prédéfinis... Mon âme poétique refaisait surface alors que je finissais de préparer mon sac.

Je les conduisis jusqu'au musée Georges Larbit essentiellement pour l'architecture extérieur

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Je les conduisis jusqu'au musée Georges Larbit essentiellement pour l'architecture extérieur. Nous prîmes notre temps, personne ne se plaignait de la chaleur ni de la météo qui laissait à désirer. Le silence était roi. D'un côté je m'en inquiétais et de l'autre, je ne cherchais pas à combler ce blanc pesant. Ensuite, dans l'après-midi, on s'installait à la terrasse d'un café-restaurant où les langues se délièrent. Les blagues fusaient et la joie de vivre était présente. Ensuite, il y eut un arrêt au Donjon du Capitole et enfin, la Place du Capitole et son hôtel de ville, illuminé. Le spectacle étais splendide et les coloris parfaitement équilibrés. Tout cela, concentré dans une atmosphère emplie de mystères non-résolus et d'intrigues.

Le chemin du retour fut plus long que celui imaginé et nous restions ensuite dans la chambre de Logan pour regarder ensemble la télévision.

Aux informations, il y avait les mauvaises nouvelles comme d'habitude mais alors que Jack allait éteindre le téléviseur, la journaliste annonce la venue d'un nouveau groupe, en tournée dans la France. Je cherchais à regarder et n'en cru pas mes yeux, mon téléphone qui pouvait visionner le journal du soir tomba et je sautais dans les bras des garçons. Je ne parvenais pas à parler tant mon bonheur était grand. Le groupe en question était Why Don't We et nous étions tous mentionnées, même Logan, Christina, August et moi ! C'était impensable. Le seul problème qui me vint à l'esprit pendant la nuit, fut que maintenant tout le monde connaissait qui nous étions et où nous étions.

Ma maladie d'amour//d.svyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant