Ma maladie d'amour//d.svy

Paris /1/

Le soir, je nous dénichais un petit restaurant dans Paris où j'exposais le programme des trois (ou deux) jours restants à Paris.

Ils furent tous conquis -enfin, je l'espérais...- et nous rentrâmes rapidement à l'hôtel. Les garçons, Christina et moi étions épuisés à un point de non retour. Je m'endormais d'ailleurs, toute habillée encore, et dans la même position que celle dans laquelle je suis atterrie après m'être écroulée sur ce lit immense.

Le lendemain, je réveillais tout le monde. Il était à peu près 8h du matin et la journée s'annonçait chargée.

Nous commençâmes par un bon petit déjeuner dans un décor royal. Nous prîmes ensuite la direction de l'Arc de Triomphe et des champs Elysées. Le temps était magnifique et une brise légère faisait en sorte que la température ne soit pas trop haute. C'était une journée idéale pour visiter la plus belle ville du monde. Après avoir rencontré ces deux monuments, je les emmenais vers le Sacré Coeur. Il était majestueux, comme toujours. D'un blanc lumineux, il contrastaient avec le vert du feuillage des arbres... J'étais si fière du patrimoine de mon pays... A cette période de l'année, il y avait beaucoup de touristes, de ce fait, nous n'eûmes pas l'occasion de visiter l'intérieur. 

En repartant, August trouva le fameux murs des « je t'aime » en toute les langues. Etrangement, il n'y avait personne aux alentours... Une partie de la journée se transforma donc en shooting photo improvisé. Ils prenaient la pose et moi je me détendais les jambes sur le banc en face. Corbyn eu l'idée d'une photo de lui et Christina s'embrassant devant le mur. Le rendu était magnifique, si bien que Daniel voulu faire la même chose. Je n'avais pas très envie. Il m'attrapa les jambes et me tira. Je n'arrivais plus à respirer tellement je riais aux éclats. Il réussit néanmoins à me porter de force et à m'embrasser assez longtemps pour qu'August fasse la photo. Lorsqu'il me reposa, je le tapais gentiment sur l'épaule. Il savait que je ne voulais pas mais il n'en a fait qu'à sa tête, c'était peut-être une des raisons pour lesquelles j'étais folle amoureuse de cet homme...! La séance photo terminée, Je les traînais jusqu'à l'ile de la cité où résidait le bossu. La Cathédrale Notre Dame de Paris. La grande, la splendide, la véritable. Marcher coûtaient à tout le monde, mais pour ce spectacle, cela en valait la peine... Elle me paraissait encore plus grande que d'habitude et ses goules, plus protectrices que jamais. Nous eûmes la chance de visiter la Cathédrale. Ce fut la première fois de ma vie que je franchissais les portes de ce monument si impressionnant à mes yeux. La hauteur sous plafond était si grande et la nef si longue. La seule lumière était filtrée par les nombreux vitraux de toutes les couleurs. 

Je vis une statue de la Vierge Marie et m'éclipsa du groupe. J'avais besoin d'être seule un instant. Pour allumer une bougie en sa mémoire. Quelques larmes coulaient le long de ma joue gauche et j'entendis Daniel s'approcher dans mon dos. Il posa délicatement ses mains sur mes épaules et me pris dans ses bras.

-Pourquoi pleures-tu ?

-Pour rien. Ce n'est rien, ne t'inquiète pas...

-Je vois bien que quelque chose ne va pas. Tu es toujours si forte, tu ne pleures jamais. Alors, dis moi.

-En 2013. J'avais 10ans et ma petite cousine 2. Elle avait deux ans et toute la vie devant elle mais ... elle est morte. Emportée par sa leucémie...

-Oh, je suis désolé, je peux faire quelque chose pour elle, ou pour toi ?.

-Elle s'appelait Mya. En France, il n'y avait pas de sainte Mya. Elle se fêtait donc le jour de la sainte Marie.

-D'où la sainte Marie...

-Oui et non, ne t'en fais pas, tu ne peux rien faire et moi non plus.