A la belle étoile

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Chacun partit de son côté. Quant à moi, je choisissais de rester à la maison pour me reposer et profiter un peu de la piscine. Certains allèrent au centre commercial, d'autres à la plage, ce qui faisait que j'étais toute seule chez moi, avec Daniel. Nous fîmes une longue grasse matinée puis le réveil prit du temps. Tout le reste de l'après midi, nous étions dans la piscine, froide, mais tous les deux. On rigolait beaucoup. Je cherchais à le couler et finissais à chaque fois par me faire couler moi-même. Nous nagions ensemble et parfois, je m'asseyais sur le rebord et le contemplais plonger. Il était rayonnant, le soleil faisait ressortir sa peau légèrement bronzée. Je ressentais alors un besoin immense, comme si ma main était dirigé par quelqu'un d'autre et que je n'étais qu'une simple marionnette, de le toucher. De passer ma main entre ses cheveux, de retirer l'eau de son visage, de lui effleurer les oreilles puis de déposer un doux et léger baiser sur ses lèvres charnues. Dans ces moments de tendresses, mon esprit était vide. Etant comme je suis, mon esprit ne se vidait jamais, il pouvait se concentrer mais seul Daniel pouvait me faire rester focalisée sur une seule chose, lui. L'eau me parut de plus en plus fraiche au fil de la journée et je sortis prendre une douche chaude. L'eau coulait sur ma peau, ruisselait le long de mon dos et me détendait les muscles. Je m'habillais en mode cosy comme l'on dirait sur la toile mais je préfère utiliser le mot confortable qui reflétait plus mon état vestimentaire. Un grand pull, préalablement emprunté dans la garde robe de mon chéri, et un legging noir. Je laissais sécher mes cheveux à l'air libre afin de les faire onduler. Pendant que Daniel était sous la douche, je m'occupais de ranger les bouées dans le garage et de préparer à manger pour mes parents, moi et Daniel. Mon frère était chez un de ses amis ce soir et mes parents en réunion, ils rentreraient donc un peu plus tard qu'habituellement. Je finissais de mettre au chaud les assiettes lorsque j'entendis Daniel, du haut des escaliers, crier.

-Justine ! Où est mon pull Adidas ???

Je montai les marches d'escaliers avec un grand sourire.

-Lequel ? Tu parles de celui-ci ?

-Justine...qu'est ce que l'on avait dit ?

Il attrapa le pull et l'écarta dans tous les sens pour s'y introduire avec moi. Sa peau chaude était contre la mienne. La sensation était incroyable.

-Voilà, maintenant, soit tu me rends mon pull, soit on reste collé jusqu'à la fin...Déclara-t-il d'un air innocent.

-Monsieur Daniel James Seavey... N'essayerais tu pas de me faire du chantage ? Tu sais très bien que tu n'es pas assez doué à ce jeu...!

-C'est vrai tu as raison. Me dit il en me laissant son pull.

Il prit un pull, sa guitare et descendit sur le canapé. Nous mangions l'un face à l'autre sur le canapé noir velours qui avait fait toute mon enfance. Une fois terminé de manger, je déposais les assiettes sur le côté de la table que je repoussais au coin de la pièce. On s'installait confortablement, et Daniel se mit à chanter. Sa voix était mélodieuse. Je me laissais bercer par cette harmonie des sons entre la guitare et lui. Tout était parfait. Si parfait que je m'endormis sur les nombreux coussins. 

Mes parents arrivèrent tard le soir et Daniel me porta à l'étage. Le reste du groupe arriva peu à peu et à 23h tout le monde était dans sa chambre respective. Un peu plus tard dans la nuit, je fus réveillée par d'étranges bruits provenant de dehors. Il faisait sombre et les étoiles, visibles m'attiraient comme un aimant attirerait du fer. Je sortis un plaid, pris mon oreiller et sans faire de bruit, allai m'installer sur l'herbe pour dormir à la belle étoile. La sensation de l'air frais et de l'herbe sur mon visage était comme une drogue. Les étoiles brillaient plus que jamais je n'avais vu. Il ne fallut pas plus de 10minutes à Daniel pour se rendre compte que j'étais à l'extérieur. Il prit un coussin et me rejoignis. Nos deux têtes étaient appuyées sur l'autre et nos doigts étaient entrelacés. Je me lançais alors, prise d'inspiration dans un long monologue.

-C'est beau. C'est magnifique et la fois impressionnant. Tout cette immensité, le Big-Bang, le système solaire, la Voie lactée... C'est beau comme chaque étoile, chaque météorite trouve sa place dans un si vaste amas galactique, dans cet univers. Chaque molécule, chaque atome qui différencie chaque planète des autres, qui les rends uniques. C'est beau, la vue est magnifique et le ciel aussi. Vénus aussi et la Terre aussi. Rien n'arrive par hasard pas vrai ?

-Vrai. Notre amour est aussi unique que les constellations, que les étoiles, tu es aussi belle que les aurores boréales, aussi splendide qu'une étoile à sa naissance. Notre amour fut créé en même temps que les choses les plus importantes au monde. Toi et ta personnalité. Continua Daniel, pris d'une âme poétique.

Je le regardais dans les yeux sans pouvoir retirer mon regard du sien.

-Pourquoi m'aimes-tu ? Lui posai-je comme question, inconsciemment.

Rien, il ne répondit rien, juste son souffle et son regard persistant.

-Pourquoi tu ne réponds pas ?

-Aimer, c'est avoir dire je t'aime sans parler, c'est Victor Hugo qui l'a dit en premier et moi qui le dit en second. Je t'aime et je ne trouve pas le besoin de te le dire car je vois dans ton regard que je compte pour toi et je sais que tu comptes pour moi, que tu es ma raison de me lever le matin, ma raison de sourire et de prendre goût à la vie.

Je ne savais pas quoi répondre. J'étais émue. Je ne trouvais rien d'autre à faire que de l'embrasser et de renforcer ma prise sur sa main.

-Je ne te laisserais jamais partir sauf si c'est toi qui le désire. Ajouta-il.

-Au grand jamais je ne partirais, ce ne serait que folie que de vouloir te laisser.

Ma maladie d'amour//d.svyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant