Chapitre 26

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-Maman : Ho, tu es enfin là !

Elle se jette dans ses bras. Il l'embrasse « tendrement » et lui caresse les cheveux.
Cette vision me donne vraiment la nausée. Qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?
Je suis sûre que se jeter de cet hôpital ne serait pas pire que de regarder ce qu'il se passe devant moi.

Andy pose sa main sur mon épaule pour me ramener à la réalité.
Mes envies de suicide reviendront plus tard.

-Moi : ( sèchement ) Qu'est ce que tu fais ici ?
-Derek : Et bien figures toi que j'ai eu le malheur de rentrer à la maison et qu'elle soit vide.
-Moi : Quelle malheur... Tu ne sais pas te faire à manger tout seul pendant trois jours ?
-Maman : Léna ! Qu'est ce qu'il te prends !?
-Derek : Laisses la, c'est de son âge après tout !
-Moi : J'ai presque vingt ans, pas quinze. La crise d'adolescence est déjà finie si c'est ça qui te préoccupe.
-Andy : ( en chuchotant ) Léna...
-Moi : Je suis juste plus mature. Je sais à qui je peux me fier et surtout à qui je dois surtout le méfier.

Je le fixe méchamment.
Son sourire haineux me fait presque perdre toute assurance. Pourtant, je garde la tête haute et le défi du regard.

Mes yeux dévient vers sa main qui est enlacée avec celle de ma mère.
Et là, tout me vient en tête. Quand je pense que ce monstre a tué Louis de ses propres mains et qu'il est maintenant en train de tenir celle de ma mère, tout cela me dégoûte.

-Derek : C'est important de savoir à qui se fier en effet.

Cette fois-ci, il fixe Andy.
Il doit sûrement faire référence au fait qu'il a trahi une nouvelle fois sa confiance en revenant vers moi.

-Derek : D'ailleurs, comme personne n'était à la maison, je suis allée voir tes parents Andy. ( à ma mère ) Étant donné que tu ne me répondais pas, je suis allé leur demander s'ils savaient où tu étais. On a bu un thé, c'était très sympathique.

Andy déglutit dans la seconde. L'air est soudainement moins rassurante.

-Andy : Tu es entré chez moi ? Espèce de fum...
-Moi : ( en le coupant ) Andy !
-Andy : On avait un marché !
-Derek : Oui, on avait un. Mais il ne tient plus depuis que tu es revenu.
-Andy : Tu n'es qu'un sale con. Tu ne penses qu'à toi.
-Maman : Heu... On m'explique ce qu'il se passe là ?

On s'est regardé tous les trois, s'implorant chacun de trouver une alternative.

-Andy : Une vieille histoire de famille.

Puis, il sortit de la chambre en n'oubliant pas de bousculer Derek au passage. Je le suis au pas de course.

On arrive dehors, Andy frappe dans le conteneur à poubelle.

-Andy : Bordel de merde !

J'attends qu'il se calme. Je ne tiens pas à me retrouver encastrer dans un mur. Je suis peut être sa petite amie, mais je dois quand même prendre des précautions. Il fait parti d'un gang depuis longtemps ; je ne me frotterai pas trop à l'avenir...

Lorsqu'il arrête enfin de frapper un peu partout et qu'il a stoppé tout jurement, je m'avance lentement vers lui.

-Moi : C'est quoi ce marché ?
-Andy : Rien.
-Moi : Andy, s'il te plaît ! On avancera à rien sinon !
-Andy : On a passé un marché quand je suis revenu vers lui, t'es contente !?
-Moi : Très ! Je le serai encore mieux si tu me disais de quoi il s'agissait.

Fight Against All Odds ( Tome 3 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant