Semaine 7

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12 février. Est-ce que j'offre quelque chose à Blandine pour la Saint-Valentin quitte à être canard, ou pas ?

— Louna, ton avis sur la question.
— Honnêtement ? soupire-t-elle visiblement agacée. Démerdes-toi.
— Comment fais-tu avec ta copine, alors ?
— Elle habite à l'autre bout de la France, ma copine.
— Bon, je gâche mon forfait téléphonique pour toi. Je ne veux pas entendre tes sarcasmes.
— Monsieur est trop bon.

13 février, je suis fébrile. Pourquoi ? Je ne sais pas. je ne veux pas savoir. C'est futile.

14 février. C'est décidé, je l'appelle.

— Blandine ?
— Mathis ?

Je la sens fébrile, de l'autre bout du téléphone. Moi, je n'ai jamais eu la tête aussi froide, et les pieds sur terre.

— Joyeuse saint-Valentin.

Elle pousse un petit gémissement de surprise.

— Mathis, t'es trop mignon ! T'y as pensé, t'es un amour.

Sa voix, je sens qu'elle est ravie. Elle murmure qu'elle m'aime beaucoup. Je souris, et je peux m'imaginer ses lèvres fraise-chantilly collées aux miennes. C'est doux, c'est agréable.

15 février, il pourrait faire moins trente que je ne bougerais pas. De un, parce qu'on est en intérieur, de deux, parce que Blandine. Arthur trouve qu'on ne perd pas de temps. En effet, du temps, j'en manque. Et je compte bien tirer mon coup rapidement.

16 février, la Wesh.
Cette fille est perturbante. Elle a un cutter dans sa poche, et contrairement à moi pas de puce de contrôle. Pourquoi a-t-elle Facebook, et surtout comment a-t-elle pu m'ajouter en ami ?

17 février. Allez, demain, Blandine arrive. Et Blandine reste jusqu'à mardi avec moi.

18 février, je la présente à Arthur et Jeanne.

— Papa, maman, voici Blandine.

Je les appelle « papa » et « maman » quand certaines personnes étrangères à notre cellule... familiale ? Oui, nous dirons ça. Quand certaines personnes étrangères à notre cellule familiale sont présentes, Arthur est papa, Jeanne est maman.

— Enchantée, Blandine, je suis Jeanne, la mère de Mathis, et voici Arthur, son père.
— Je suis très heureuse de vous rencontrer, monsieur et madame Paillon !

Blandine leur plaît à tous les deux. Je lui prends la main sous la table. Le repas se passe bien, Jeanne a fait des lasagnes. Blandine est une extravertie, elle une vraie intelligence sociale. Ils la trouvent adorables.

Après le repas, Arthur nous envoie vaquer à nos occupations. J'aimerais bien tremper la cuillère dans le pot de yaourt, mais pas dans l'après-midi, voyons. Voyons ! Regardons plutôt des séries, sur le compte Netflix de Jannick, ben voyons.

Sans rire, nous avons passé l'après-midi à regarder des dessins-animés gores, puis repas du soir, et enfin je gonfle un matelas pour moi.

— À nous, maintenant, dis-je avec le sourire en coin qui lui plaît tant.

Je l'embrasse, je la couche sur le lit et je l'embrasse. Je suis au-dessus d'elle, à quatre pattes. Elle sourit, les joues un peu rouges. Je passe mes mains sous son pull, en cherchant le soutien-gorge.

— Non, arrête !

Je cesse mon exploration, mais laisse mes mains là où elles sont. Elles sont très bien, sur ses seins. Tant qu'elle ne me  demande pas de les reprendre, elles n'ont pas à bouger.
Je l'embrasse dans le cou. Elle me repousse avec un coussin en riant.

Albert vivra 16 ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant