[NDA : Oui, un jour en avance ! Je profite d'un temps mort pour poster, demain je sais que je n'y penserai plus]
16 juillet, Louna a organisé son anniversaire pour aujourd'hui. Je me retrouve dans la voiture de Florian qui a insisté pour m'emmener. Et nous avons pris Rita en stop. Florian n'a pas fait le rapprochement entre sa première venue et aujourd'hui. En même temps, moi aussi ça m'a fait bizarre, de passer d'un adolescent vaguement métalleux à une jeune fille pimpante en jupe bleue-violette.
— Non, ce n'est pas ma petite-amie. Rita, Florian. Florian, Rita.
Rita me sourit. Et nous partons.
Il nous arrête devant une maison minuscule, devant laquelle jouent trois petits garçons. Louna sort de la maison avec trois sacs bourrés à ras-bord.
— Nolan ! Yanis ! Mattéo ! Vos affaires ! braille-t-elle.
Les trois garçonnets ramassent leurs sacs, embrassent Louna et partent dans le village. Puis Louna vient vers nous.
— Vous êtes les premiers, les gens, dit-elle. J'vous attendais pas avant une bonne demi-heure ! 'tain, j'voulais pas que vous rencontriez mes frères.
Elle sourit et nous serre la main. Elle me regarde d'un air inquiet, me détaille brièvement, puis cligne des yeux. Je lui tends mon paquet, et Rita fait de même.
— Venez, j'vais vous aider à vous installer dans la tente.
Chose dite, chose faite. Avec Louna, ça ne traîne jamais.
Arrive Emmy peu après nous. Suivie de Léo qui fait le mariole sur sa moto, puis de Enzo et sa mère, et enfin Faya et son père.
Gabriel, sa légendaire tignasse rousse et sa chemise à carreaux apparaissent rapidement chez Louna.
— Les geeeeeeeeens, j'suis dég', Blandine peut pas venir, chouine notre intellectuelle à lunettes nationale.
— Elle devait ?
— Évidemment qu'elle devait, me rétorque-t-elle en coupant son téléphone. Ah, j'suis dég'.
— Mais on est là, nous ! s'exclame Léo en riant.
— Ouais, mais mais j'voulais trop la voir arriver avec un cheval, et tout.
L'après-midi se passe en batailles d'eau dans le village, à brailler sous les fenêtres des vieux qui essayaient de vivre une journée calme et agréable, à se hurler dessus à cause d'un démon réincarné en tente, à se dire que oui, moi Mathis suis un boulet ne sachant pas cuire quoi que ce soit.
Et sans trop savoir pourquoi, je me suis retrouvé dans la tente, entre Rita et Faya qui bricole pour arranger ses jambes de la manière qui prendra le moins de place.
Bizarrement, la bouteille me désigne. Qu'est-ce que je suis chanceux, moi, alors.
— Mathis, action ou vérité ? demande Emmy.
— Action. Je ne suis pas une chiffe molle contrairement à vous, bande de plébéiens.
— Mais ta gueeeeeule, lance Enzo.
— Action, murmure Emmy. Embrasse sur la bouche la personne que tu aimes le plus ici.
— Rita, ramène tes lèvres, dis-je.
— Non, c'est trop simple, sourit Léo. On va le faire souffrir, notre petit Mat'.
17 juillet, je crois que j'ai une gueule de bois. Merci, Léo. Merci. Qu'est-ce que je vais dire en rentrant, moi ?
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Albert vivra 16 ans
Ficção Adolescente. [TERMINÉE ; 1ER JET] Question : Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Mathis Paillon a 15 ans. Il mourra à la fin de l'année, et le sait pertinemment, à cause d'une puce dans sa moelle épinière. Pour lui, c'est évident qu'il soit à mo...