Semaine 19

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8 mai, les week-ends de trois jours sont décidément les meilleurs. Rita m'a dit qu'elle avait fait son coming-out avec ses parents, et que tout s'était bien passé.

Gabriel a visiblement pris confiance en lui, ce fantôme des réseaux sociaux a posté quelque chose sur Facebook.

Je suis mauvaise langue, excusez-moi.

9 mai, j'aime commencer une journée par un DST. J'adore, j'adhère.

10 mai. Une journée pitoyable, noire, sombre.

— Mathis, t'es pas bien en ce moment. Qu'est-ce que t'as ?

— Rien, Rita, rien.

Emmy n'est pas convaincue, mais ne dit rien.

Notre groupe de joyeux lurons a ensuite commencé à hurler l'anniversaire de Gabriel, au grand dam de celui-ci, rougissant jusqu'aux os.

La Wesh est venue manger avec nous.

11 mai, j'ai besoin d'air. Besoin d'air.

J'ai tenté de frapper Enzo, qui m'énervait vraiment. On connaît tous le résultat : paralysie, crise tonico-clonique. Je n'ai pas pu m'arrêter.

Une fois rentré, je hurle.

Je n'en peux plus.

12 mai, ça va un peu mieux.

— Mat', tu es tout le temps en train de tirer la gueule, dit Léo.

— Mon dieu, tu es à plus de trois mètres de ton copain.

— Vas-y, fous-toi de ma gueule, sourit-il. Enfin... Tu sais que si ça va pas, tu peux nous en parler.

— « Nous » ?

— Ben... Louna, Enzo, Faya, Rita, Gabriel, ma splendide personne...

— Ça va les chevilles ?

— Elles ont arrêté d'enfler. 'fin, je suis sûr que même Emmy ou Blandine seraient là pour toi.

— Pourquoi ?

— Parce qu'on est amis, non ?

13 mai, « parce qu'on est amis, non ? »

14 mai, je n'arrive pas à sortir du lit.

Albert vivra 16 ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant