Semaine 23

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5 juin, nous avons reçus notre bulletin. Hé bien, rapide. 

Mes meilleures moyennes sont en sciences, avec Mathématiques et SVT en tête de classement avec 19 de moyenne, cependant derrière Louna. Ma meilleure appréciation se trouve en Physique-Chimie : « Mathis est un élève très sérieux, fournissant un travail de qualité et aux interventions -quoique rares- toujours pertinentes. Il n'a qu'à continuer, et il passera une excellente année de 1ère. »

Doux sourire amère.

Mes pires notes sont en Anglais. L'appréciation est, par contre, priceless si je puis m'exprimer ainsi. Lisez donc : « Mathis a coulé tel le Titanic. Malheureusement, je ne vois pas comment le repêcher malgré les bouées qu'il a collectionné sur ses devoirs. »

Tout cela pour dire que je finis en bon troisième de la classe avec 15.94 de moyenne. Louna est première, de très loin, avec 19.58, et c'est à peine surprenant. 

— Le sport me plombe, dit-elle.

— Ta gueule. Ta putain de gueule, dit à moitié désespérée Blandine, qui elle finit l'année avec à peine 13.

— Ne te plains pas, Blandine, soupire Gabriel ayant tout juste la moyenne.

Rita a pâli d'un seul coup.

— Ma mère va me tuer, souffle-t-elle.

— Mais tu as 15.07, dis-je.

— Sissoko m'a défoncée.

— Mais regarde dans les matières littéraires, ils te mettent tous sur un piédestal.

— Hm... 

Faya s'en tire en deuxième position, avec presque 17. Elle s'en trouve très satisfaite. Enzo, lui, avec 14, est content tout plein et Emmy reste d'humeur égale.

6 juin, le professeur de Mathématiques nous a passé Star Wars épisode 5. Et le professeur de Philosophie s'est incrusté. Il est de notoriété publique qu'ils s'entendent plus que bien, mais je n'insinue rien.

7 juin, le rond violet, le retour. La Wesh me rentre dedans, et finit par se prendre Rita. Elle porte des boucles d'oreille, et un t-shirt propre, ce qui est assez rare chez elle pour être verbalisé. Je parle de la Wesh, bien entendu.

Une professeure poursuit une élève déguisée en licorne, avec une caméra. Et je suis sûr que ce n'est pas l'événement le plus étrange qu'il m'est été donné de voir.

— Mais c'est la prof de Latin ! glapit Rita.

— Et Louna. Mais le costume est à Blandine, dis-je.

— Comment tu sais ça ?

— Je suis une commère de niveau oméga, dis-je d'un air placide. 

— Pour la course de demain, on fait équipe ? propose Léo.

— Ouais ! Mais faudrait des costumes, une mascotte...

— T'inquiète Enz', Fitz est notre mascotte, assure Faya.

— Fitz ?

— Mon hamster, s'exclame-t-elle.

— Nan, les chatons sont notre mascotte, impose Rita. Léon, Cosette, Zara, Thoustra et Algernon.

— En parlant des chatons... On les aura quand ? demande Enzo (qui prend Cosette).

— Je les amène demain, promet-elle.

— As-tu le droit ? l'interrogé-je.

— Non, je prendrai le gauche.

8 juin, journée passable. Rien de notable. Il fait chaud, mais j'ai froid.

9 juin.

— Éloigne ces créatures du diable de moi, gémit Louna, étant allergique aux chats.

En effet, Rita arrive avec une panière... Et les chatons. J'attrape Léon, qui me mordille le doigt alors que j'essaie de le caresser. Algernon semble à son aise sur les genoux de Faya, et Cosette se montre très affectueuse avec Enzo. 

— Et les deux qui restent ? s'exclame Blandine. On va pas les abandonner !

— La prof de Latin veut les deux, répond Rita. Y'a plus qu'à la trouver.

Mais la course commence avant. Les chatons dans les bras, nous nous élançons sur la ligne de départ. C'est parfaitement ridicule.

10 juin.

— Jeanne, Arthur, voici Léon le chaton, dis-je pour faire les présentations. 

Jeanne l'adore. Arthur aussi.

11 juin, je me sens libre, je me sens en vacances. Et Léon met des poils partout.

Albert vivra 16 ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant