CHAPITRE 18

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Média : Charlie Miller.

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L'automne s'était définitivement installé à Los Angeles. Les arbres coloraient les paysages de jaune, marron et orangé. A l'UCLA, plus aucun étudiant ne paraissait sur la pelouse. Tous se battaient pour une place au chaud à la cafétéria, dans les couloirs, ou -pour le plus grand dam de Lukas- à la bibliothèque. La pièce était devenue le repère des celles et ceux qui n'avaient pas trouvé de place ailleurs. Résultat : l'endroit était bondé, et le brun peinait à trouver une place. Il en repéra finalement une, lorsqu'il sentit son téléphone vibrer dans la poche de son jean.

De : Aksel Winchester.

A : Lukas Winchester.

Urgent, viens voir à la cafète! La table à côté de la machine à café.


Etonné, Lukas confirma sa venue et quitta la bibliothèque, légèrement inquiet. Qu'est-ce qu'il y avait de si grave qui requérait sa présence ? Le brun pressa le pas, et pénétra finalement dans la cafétéria bruyante. Il repéra rapidement Aksel en compagnie de Aela, à quelques mètres de là. Lukas le rejoignit et fit la bise à la jeune femme pour la saluer, avant de se tourner vers son frère, sourcils légèrement froncés. Vu le sourire qu'affichait Aksel, ça sentait le coup fourré.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Lukas, mon sauveur ! S'exclama théâtralement Aksel. Figure toi que j'ai proposé à Aela de lui offrir un café, mais j'avais oublié que j'avais un entrainement.

— Tu avais oublié ton propre emploi du temps ? Demanda Lukas, dubitatif.

— Ce n'est pas la question, éluda Aksel. Mais maintenant que tu es là, tu vas pouvoir prendre ma place.

— Pardon ?! S'exclamèrent Lukas et Aela dans un parfait ensemble.

La demoiselle rougit légèrement, hébétée par la tournure que prenaient les choses. Ce n'était pas du tout ce qu'Aksel lui avait dit. Il lui avait assuré que Lukas la cherchait, et qu'il allait lui envoyer un message pour lui signifier sa présence. Elle mettrait sa main à couper que Aksel jouait les entremetteurs. Aussitôt, l'esprit de la jeune femme s'échauffa. Lukas avait-il parlé d'elle à son frère ?

— Tu... Tu n'es pas obligé Lukas, s'exclama précipitamment Aela. Je ne veux pas te déranger. Franchement Aksel, tu exagères.

Le brun foudroya son frère du regard. Naturellement, Aksel lui avait demandé ce qu'il pensait d'Aela, et il avait été honnête : il la trouvait mignonne, très sympa et intéressante. Et l'autre imbécile était monté sur ses grands chevaux. Sauf que Aksel n'était pas au courant qu'il avait failli embrasser la demoiselle à la dernière soirée des Phi Epsilon, ni qu'il s'était dégonflé à la dernière seconde, ni même qu'il n'avait pas reparlé à Aela depuis.

— Je vous laisse, déclara Aksel en faisant clairement la sourde oreille.

Les deux se retrouvèrent alors seuls, face à face, mais incapables de se regarder dans les yeux.

— Alors... Je t'offre un café ? Demanda finalement Lukas.

La jeune femme hocha timidement la tête, le coeur battant. Cinq minutes plus tard, ils étaient tous deux assis à une table, et sirotaient leurs boissons.

— Vivement les vacances, soupira Aela, brisant le silence qui s'était installé. Encore un cours avec Carlson, et je crois que je vais sauter par la fenêtre.

Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant